lundi 27 juillet 2015

Vacances au Bled

Mercredi 22 juillet 2015
Nous sommes mercredi, 10h du mat', et nous sommes dans le bus direction Bled.

Hier, réveil dans notre chambre de Ljubljana, tentative de douche avortée dans cette salle de bains de merde, on part acheter un croissant au chocolat à la boulangerie au coin de la rue. Et c'est parti pour la visite du château. Deux options : le funiculaire ou l'huile de genoux. On choisit la seconde option. Choix que l'on regrette bien vite. Ca grimpe, il fait chaud, on sue en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. On arrive finalement au sommet de la colline sur laquelle se tient le château. On décide de faire la visite guidée, visite dispensée par une charmante jeune femme qui parle bien anglais, du coup on laisse tomber l'audioguide qui devait nous traduire le truc en français, et on décide de l'écouter. Visite guidée, ponctuée de mini-représentations théâtrales par des gens en costumes pour nous raconter une partie de l'histoire slovène. La visite finie, on monte dans la tour pour voir le panorama et on redescend vers la ville pour s'acheter un petit pique-nique et aller le manger au parc Tivoli. Après ça, on découvre sur le guide qu'en fait on n'a pas encore vu le vieux centre, du coup on longe la rivière jusque là, on se pose les pieds dans l'eau, la rivière est plutôt fraîche, ça fait du bien, et comme on a toutes les deux un méchant coup de barre (pour faire simple, je pourrais m'endormir sur place). C'est d'ailleurs ce qui arrive quand on dégote un bar au bord de l'eau avec des transats et la serveuse me réveille en m'amenant mon jus d'ananas. Après une petite pause revigorante à l'ombre, on retourne à l'auberge. Sieste. Tant et si bien que quand je me réveille, je me demande pourquoi il fait encore jour, j'étais partie pour faire ma nuit. On décide de se bouger et de s'offrir un resto pour terminer notre séjour à Ljubljana sur une bonne note, malgré l'auberge pourrie. Resto plutôt chic et traditionnel, grosse pièce de boeuf avec une sauce au poivre et de la polenta, et pour finir, dessert traditionnel, appelé "gibanica", sorte de feuilleté alternant couches de pommes, de graines de pavot, de fromage type tvarog et de noix. Etonnamment, c'est pas mauvais. On tente quelques mots de slovène tout au long du repas, déclenchant à tour de rôle les éclats de rire de la serveuse et l'admiration du serveur plus âgé. Après ça, direction le centre-ville où un attroupement attire notre attention. Concert de rue (c'est en ce moment le festival de Ljubljana, donc théâtre, musique et autres arts descendent dans la rue). Un groupe de Suisses allemands jouent, une batterie et pas mal de cuivres (trompettes, tuba, trombones, etc). On reste un bon moment à regarder le spectacle, grosse ambiance dans les rues de Ljubljana, et quand c'est fini on met le cap sur le même endroit que la veille mais c'est pas fou, donc on rentre à l'auberge et gros dodo.

Ce matin, après avoir tenté de demander une réduction à la meuf de l'auberge qui nous a envoyées balader (Tripadvisor...), on met le cap sur la gare. Evidemment on est hyper en avance comme d'habitude. Pour une fois, on s'en est félicitées quand on a vu que la moitié des gens arrivaient la bouche en coeur pour acheter leur billet au dernier moment et se retrouvaient debout/dans l'allée/dans l'escalier (au choix). On assiste à un grand moment quand une jeune Anglaise tente de communiquer avec le chauffeur (qui ne parle pas anglais à l'exception de "good", "ticket" et "bag"). Incompréhension totale, verdict une de ses copines abandonne et sort en pleurant du bus en disant qu'elle prendra le suivant. Véridique. Bref, nous sommes donc actuellement à bord d'un bus bondé, avec une allée impraticable puisque pleine de voyageurs assis, et on est en route pour Bled. Oh vous pouvez faire toutes les blagues et jeux de mots que vous voulez, on les a déjà tous faits !

[...] Je vous avais laissés ce matin dans notre bus/wagon à bestiaux. On est donc arrivés à Bled aux alentours de 10h30, on a demandé le chemin de notre auberge à un genre d'office de tourisme, et on a grimpé jusqu'à ladite auberge. Pour... apprendre que je suis définitivement un boulet invétéré, et que je me suis plantée dans les dates. Ils ne nous attendaient pas avant jeudi. Merde. La fille de la réception contient tant bien que mal ses gloussements, le responsable est plutôt cool et nous dégote deux lits dans deux dortoirs différents dans une auberge à une bonne vingtaine de minutes de là. On repart, sac sur le dos/valise au bout du bras. Le chemin est difficilement praticable, surtout pour Léa avec sa valise. On arrive en nage, essouflées, épuisées, tant et si bien que je m'assois directement par terre dans le hall et que la dame de la réception m'apporte un verre d'eau avant de discuter de quoi que ce soit. Les dortoirs ne sont pas encore prêts. Je tiens d'ailleurs à souligner à ce sujet que le check-in se fait étonnamment tard en Slovénie, jamais avant 15h, ce qui n'est pas toujours pratique. Bref, on largue nos sacs dans la consigne et direction le lac pour une balade. Bled est LA destination touristique de Slovénie. La ville s'articule autour du lac de Bled, lac alimenté par des sources entouré par les montagnes. Le paysage est magnifique, c'est très féérique et romantique, il fait super beau encore une fois. On marche, on prend des photos et on finit par s'acheter deux trois conneries à manger à la supérette du coin. On rentre ensuite à l'auberge pour le check-in, j'hérite du dortoir de six (avec cinq Irlandais en road trip à travers l'Europe) et Léa du dortoir de huit. On part ensuite se baigner dans le lac, l'eau est incroyablement bonne. Il faut savoir que les sources qui alimentent le lac sont naturellement à 23°C, plus le soleil qui tape dessus, la température de l'eau monte facilement à 26°C. On se baigne, on se prélasse sur nos serviettes, je m'endors évidemment. Direction ensuite le supermarché pour quelques courses en vue du dîner de ce soir. Tomates cerises et jus de fraise en guise d'apéro, pâtes et ajvar pour le repas. Petite parenthèse sur l'ajvar parce qu'il nous a donné des sueurs froides. L'ajvar est une spécialité des Balkans (Croatie, Serbie, Slovénie, on le retrouve un peu partout), c'est une sorte de purée de poivrons, de piment et d'ail. Sauf qu'on ne savait pas que c'était pimenté, on ne savait pas trop comment bouffer ça et on s'en est servi comme une sauce bolognaise. On a déjà commencé par batailler avec les plaques de cuisson, dont le fonctionnement n'était pas garanti, le tout dans une cuisine assez cracra qui a dû voir passer nombre de voyageurs britanniques. Toujours est-il que nous tentons le ajvar en guise de sauce pour les pâtes. Malheur. Verdict : pour la première fois depuis très longtemps, je n'ai pas fini une assiette de pâtes. On s'est ensuite consolées avec notre yaourt avec les petites billes au chocolat (énième épisode de la série "bonjour, j'ai 3 ans et demi"). Après ça, alors que le soleil se couche sur Bled, c'est parti pour une petite balade digestive. Ladite petite balade digestive s'est terminée en trek puisqu'on a fini par faire le tour complet du lac (6 kilomètres quand même...), qu'on est rentrées vannées et direction nos plumards. C'était sans compter sur la bande d'Irlandais, qui ont trouvé moyen pour 10 euros, de rajouter un matelas au milieu du dortoir, ce qui fait qu'en plus de leur bordel monstre, on ne bouge plus un orteil dans ledit dortoir. Ils ont réussi à foutre un merdier sans nom en l'espace de quelques heures, c'est proprement stupéfiant. J'ai même pris des photos parce que c'est difficilement croyable. Quant à Léa, elle attend toujours cinq de ses compagnons de dortoir qui doivent arriver "tard" selon la réception, donc on sait pas trop ce que ça veut dire... Je suis donc actuellement dans mon lit, obligée de rappatrier mes affaires sur le rebord de fenêtre parce que c'est le seul centimètre carré de la pièce que les Irlandais n'ont pas envahi, et je suis honnêtement pas mécontente de changer d'auberge demain... Décidément, rien ne vaudra notre super auberge de Zagreb, ni celle pas mal non plus de Zadar !

En dehors de nos mésaventures de dortoir, la balade de ce soir a été l'occasion d'admirer un paysage qui figurera sans aucun doute sur la liste des plus beaux paysages qu'il m'ait été donné de voir. Le soleil se couchant sur Bled, une sorte de petite brume semblait se dégager du lac, le château sur la colline commençait à s'éclairer, le tout donnait une impression mystique et mystérieuse absolument féérique. On se serait cru dans un conte ou une histoire fantastique. Les photos ne rendent malheureusement pas du tout justice, il vous faudra venir en Slovénie l'admirer de vos propres yeux. :)

Jeudi 23 juillet 2015
Il est 21h57, je suis douchée, gommée, huilée, prête à aller me coucher. Ce qui est synonyme de journée épuisante. Ce matin, debout de bonne heure (7h), seule dans mon capharnaüm avec mes six souillons d'Irlandais, je me prépare, descends checker deux trois conneries administratives pour la fac, et Léa me rejoint à 9h pour un petit dej en tête à tête. J'engloutis la "healthy jar" de l'auberge et une sorte de croque-monsieur, histoire de prendre des forces pour la matinée qui m'attend. Au programme : rafting sur la Sava, une petite rivière slovène juste à côté de Bled. A 10h, une voiture vient me chercher, passe par différents hôtels pour récupérer les participants. Une famille de Tchèques, un couple d'Ecossais et deux jeunes Anglais. C'est parti direction la Sava. Je me suis pris la tête pendant un bon quart d'heure pour savoir ce qui serait le plus adapté comme fringues et comme godasses. Prise de tête bien inutile puisque je dois finalement me mettre en maillot de bain, enfiler une combinaison qui couvre totalement mes jambes mais pas mes bras, des sortes de chaussures-bottines et un gilet de sauvetage. Rajoutez à ça un casque et vous imaginez à quel point j'étais glamour. Je dis "je" parce que Léa était pas trop tentée par le rafting, du coup je suis seule ce matin et Léa fera pendant ce temps le tour de Bled qu'elle connaît désormais comme sa poche. Bref, on forme les équipes, huit par bateau, je me retrouve avec le petit couple d'Ecossais (dont la fille a de toute évidence pris une bonne cuite la veille) et cinq Espagnols d'une bonne cinquantaine d'années qui ne comprennent pas l'anglais. Heureusement notre guide a fait Erasmus aux Canaries et parle très bien espagnol. C'est parti pour le rafting. Honnêtement, c'était assez soft, je m'attendais à pire, mais pour une première expérience, c'était très bien. On apprend à se servir des rames (que l'on tient d'une façon assez particulière), en avant, en arrière et stop. Plus le "big five paddle", le signe de ralliement du bateau. Bonne ambiance à bord, surtout quand au premier rapide, l'Ecossaise (Louise) et moi tombons du boudin (dans le bateau fort heureusement). Au deuxième rapide, c'est toute la troupe qui se retrouve le cul dans le fond du bateau pendant que Nacho (un des Espagnols) goûte de très près la température de l'eau. Ah oui pour info elle est de 10 degrés. Gros fou rire, on est tous trempés (de toutes façons notre guide s'en était déjà chargé à coups de rame). On arrive à un endroit plus tranquille, Brac (le guide) nous informe que l'on peut descendre se baigner. Il pousse alors une des dames espagnoles à la flotte. J'échappe au même traitement en l'informant que j'ai mes lentilles de contact, et qu'il faudrait mieux que j'évite de mettre la tête sous l'eau. Je descends donc de mon plein gré dans la flotte, sacrément fraîche après les eaux de l'Adriatique. Je fais trempette et remonte dans le bateau aidée par le guide qui me hisse telle une baleine échouée sur le boudin. Pour une des dames espagnoles, il faudra s'y mettre à trois pour réussir à la ramener à bord. Brac a une façon assez efficace de vous remonter dans le bateau, il vous chope par le devant de votre gilet de sauvetage en s'arqueboutant sur les boudins du bateau et vous tire d'un coup sec. Radical. Je testerai la même technique avec Tereza, une des dames espagnoles. On se retrouvera enchevêtrées dans le fond du bateau avec un bon fou rire en prime. On s'arrête ensuite à une sorte de mini-plage où les guides nous disent que l'on peut se baigner, et surtout se laisser porter dans les rapides. Je tente, position, bien tendue, les fesses relevées pour éviter les rochers, les pieds en avant, je file telle une fusée à travers les rapides. L'eau est vraiment pas chaude, mais c'est marrant. On repart, et là Brac nous propose un jeu de rafting. On s'assoit tous dans le fond du bateau, on brandit nos rames en l'air et chacun notre tour, on doit faire le tour en marchant sur les rondins pendant que les autres remuent de toutes leurs forces pour vous faire tomber. Persuadée que je serai la première à finir à la flotte, je m'en sors finalement pas si mal et ce sera une des dames espagnoles qui finira la première à l'eau. On finit par retourner au point de départ, excellente expérience que je renouvellerai dès que possible.

Je rejoins ensuite Léa devant l'auberge et on met le cap sur notre nouvelle auberge, Bledec Hostel, dans les hauteurs de Bled. On arrive, on s'installe dans notre dortoir, deux Hollandais débarquent, suivis de deux Australiens, où sont les filles bordel ??? Je précise que depuis le début, on ne croise que des mecs, pour ainsi dire que des anglophones (Anglais, Irlandais, Australiens). Lassant.

On repart en balade, et finalement, alors que le ciel de Bled se couvre de gros nuages noirs, on décide de louer un petit bateau à rames. Idée lumineuse. Je me charge de ramer. Deuxième idée lumineuse. La dame tente de m'expliquer comment manoeuvrer le truc. C'est une de ces barques de bois, avec deux rames encastrées sur les côtés, atrocement lourdes à manier et à synchroniser. Je lutte. On s'éloigne tant bien que mal du rivage. Vingt minutes plus tard, on envisage de faire demi-tour parce que la grosse blague, c'est comment on va réussir à revenir au ponton. Je lutte, bis, tente de réorienter le bateau, de recontinuer à ramer tout droit. Une fois, deux fois, vingt fois. Après maints et maints efforts, jurons et autres noms d'oiseaux, on regagnera finalement le ponton saines et sauves. Je ne sens plus mes bras, et je me hâte de piquer une tête dans le lac pour me rafraîchir. Oui parce que même si l'orage menace, il fait toujours un bon 30°C. Alors que je me prélasse délicieusement dans l'eau, une famille de cygnes passent à proximité. Papa, Maman, bébé cygne. Je jette un oeil, m'attirant aussitôt les foudres du mâle, et comme j'ai pas envie de me faire attaquer par un cygne parce que ce serait franchement ridicule, je me hâte de sortir de l'eau. Sauf que ces saloperies de bestioles en font autant, et viennent menacer les deux mecs assis derrière qui se foutaient de ma gueule. Ils ont moins fait les malins quand le cygne mâle a ouvert son large bec et a braillé un truc du style "rrhrrrrrhhhhrhhrhrhrh". Ils sont sauvages les cygnes slovènes. On décide de rentrer tranquille, on passe au supermarché acheter des pâtes et du pesto, notre nouveau repas favori, un demi-melon que l'on déguste entre un énième Australien et quatre Espagnoles (alléluia, des filles non-anglophones !). Soirée filles, douchage, gommage, crèmmage, et dodo. Demain, je n'utilise pas mes bras.


Vendredi 24 juillet 2015
Ce matin, le réveil a été un peu difficile. La faute à nos voisins de chambre, qui sont rentrés vers 3h du matin et surtout qui ont ronflé à qui mieux mieux pendant toute la nuit. Un véritable concerto en ré majeur, dont l'Australien au-dessus de moi détient sans conteste la palme. Malheur... Réveillée à 3h, il m'a fallu deux bonnes heures pour finir par me rendormir, l'oreiller sur la tête pour essayer d'échapper à leurs sinus ravagés. Bref, ce matin, ça a été un peu difficile. Manque de chance, c'est le jour que nous avions choisi pour aller aux gorges de Vintgar, qui font partie du parc national du mont Triglav. On a quelque peu changé notre plan sur ce point puisque l'ascension du mont Triglav est loin d'être une promenade de santé et nécessite un certain entraînement. De surcroît, il s'effectue sur deux jours, avec guide, nuit dans un refuge et tout le bordel. Pas trop envisageable pour nous, ni sur le plan financier, ni sur le plan physique, on se rabat donc sur une autre partie du parc national, que sont les fameuses gorges. Elles ont l'air plutôt canons, sont à 3 kilomètres de notre auberge d'après la nana de l'accueil, ensuite on paie l'entrée, on visite et on repart via un autre chemin. Au total, une bonne dizaine de kilomètres à pied. Après un bon petit dej dans le restaurant de l'auberge, on se met en route. Malheureusement, les trois premiers kilomètres longent le bord de la route, pas le plus agréable ni le plus sûr. Heureusement, les conducteurs slovènes et les multiples autres nationalités que nous croisons (allemands, hongrois, néerlandais, etc) se montrent plutôt courtois et font de larges écarts quand ils passent à côté de nous. On arrive aux gorges, on paie les 3 euros d'entrée, et c'est parti, les gorges sont superbes, il y fait un peu plus frais, on n'est pas seules mais pas trop de monde non plus pour la haute saison. On repart du parc, direction Bled par une petite marche d'environ 5 kilomètres. On croise des vaches, des chèvres, etc. Un peu fatiguées mais contentes de nous, on rejoint l'auberge après quelques courses à la supérette. Pour cet aprèm', on décide de faire un énième petit tour le long du lac et je me décide enfin de tenter le paddle board, ou sup comme ils appellent ça ici. Mais si, vous avez dû voir ça, c'est le nouveau truc à la mode si j'ose dire. Une grande planche assez large sur laquelle on se tient debout, et une seule longue rame que l'on alterne d'un côté et de l'autre. C'est étonnamment simple, étonnamment stable et je passe une petite heure à ramer sur le lac, mille fois plus simple que la barque d'hier. La sensation de marcher sur l'eau est top, on avance sans bruit et paisiblement. Bonne expérience que je renouvelerai dès que possible. On retourne à l'auberge, petite sieste, et ce soir, on est retournées faire deux trois courses, on a acheté un avocat dégueulasse, tellement dur qu'on pouvait même pas planter un ongle dedans. Verdict on l'a balancé. Après on s'est enfin décidées à monter au château. Le chemin qui longe l'auberge est encore une fois un chemin de chèvres, mais arrivées en haut, on ne regrette pas notre effort. La vue est à couper le souffle, une ambiance incroyable, presque mystique. On profite, on mitraille, ça nous inspire des "I believe I can fly" et autres classiques. En redescendant, on tombe sur le festival qui a commencé hier je crois, ce soir c'est soirée salsa et groupe latino. Grosse ambiance. On rentre à l'auberge, on est bien claquées, douche et dodo.


Samedi 25 juillet 2015
Ce matin, réveil un peu moins difficile que la veille. Les Australiens, sans doute moins bourrés que la veille, ont moins ronflé et n'ont pas perturbé mon sommeil. Changement d'auberge pour la deuxième fois en trois jours, si ça continue, ils vont penser qu'on bosse pour le Lonely Planet. On dépose nos bagages dans l'entrée de la nouvelle auberge et on cherche quoi faire aujourd'hui. Comme toutes les activités sont relativement chères, on décide tout simplement d'aller visiter une autre petite ville, à 7 kilomètres seulement de Bled, qui s'appelle Radolvjitca. Aussitôt dit, aussitôt fait, on chope direct un bus et même pas un quart d'heure après avoir pris cette décision, on descend du bus dans ladite ville. On fait le tour du vieux centre, absolument minuscule puisque pour être honnête, il se limite à une place. Vue magnifique sur les Alpes. Comme on crève la dalle, on décide de se payer un resto et un bon tant qu'à faire. Direction le plus vieux resto de la ville, Gostina Lectar, dont le sous-sol est occupé par le musée du pain d'épices. Original. Le serveur nous amène la carte, traduite en de multiples langues. Léa choisit des gnocchis avec du goulasch, tandis que je me lâche pour une escalope de dinde avec jambon, fromage et crème, le tout accompagné de purée de pommes de terre. Mon escalope arrive. Elle est tout simplement gargantuesque. Et le pire, c'est que je nettoie l'assiette. Et qu'en plus, on prend un dessert. Léa teste l'espèce de dessert local, fait d'une couche de gâteau, d'une couche de pommes cuites et d'une couche de crème (je lui en ai piqué une cuillerée, délicieux), et je savoure le strudel traditionnel de la maison (excellent aussi). Vers la fin du repas, on rencontre un couple de Lyonnais, on parle surtout avec le monsieur car la dame sort pour fumer une cigarette. Comme moi, il était dans sa jeunesse passionné par les pays du bloc communiste, il parle d'ailleurs russe, et ils sont venus en Slovénie en voiture, traversant au passage la Suisse, où selon ses dires "on s'est ruinés". Je compatis, mes deux jours à Genève en janvier ayant laissé un certain vide dans mon compte en banque. On repart de là et comme décidément, on a fait le tour de la ville, on rentre à Bled où on va s'installer à l'auberge. On débarque dans le dortoir, deux Finlandais, un peu plus tard on rencontre un Américain d'origine chinoise hyper cool. On constate une fois de plus que les Irlandais/Anglais sont vraiment des porcs, qu'ils sont capables de foutre un merdier monstre en un temps record, qu'ils ne nettoient rien, en un mot qu'ils n'ont pas été élevés, juste nourris. Un groupe de meufs dont la chambre est à mi-chemin entre Bagdad et Beyrouth, met le même merdier dans la cuisine... Biiiiiiiiiiiiiiiitches !!! Pendant notre repas, on rencontre trois Américains super sympas qui nous réconcilient avec les anglophones, parce que pour être honnêtes, vu qu'on ne rencontre pour ainsi dire que ça, et qu'ils sont assez relous, on commence à ne plus les supporter. xD Dommage pour Léa qui part vivre en Angleterre dans un mois... Bref, contentes d'avoir pu discuter un peu avec les Amerloques (on se demandait où ils étaient), on part faire un énième tour sur le lac, l'orage menace, les éclairs illuminant le lac et donnant une atmosphère digne d'un film d'Hitchcock. On rentre juste à temps pour éviter le déluge qui tombe actuellement. Dodo !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire