jeudi 23 juillet 2015

D'une capitale à l'autre... Za-za Zagreb et Ljubljana !

Lundi 20 juillet 2015
Bon, je vais pas vous refaire le topo de "je suis en retard, blabla". Toujours est-il que nous avons passé le week-end à Zagreb, que nous sommes actuellement lundi matin et que nous sommes à bord du bus direction Ljubljana. Nous sommes parties des lacs de Plitvice samedi sur les coups de 11h30, le bus s'arrêtant grâcieusement à l'arrêt juste en face de notre camping. On avait eu le temps de faire connaissance avec trois Québécoises à l'arrêt de bus, dont une vraiment super sympa. Bref, on embarque à bord du bus. On a bien dormi, bien mangé, on est dans une forme olympique, du coup c'est parti pour 2h30 de juke-box. Notre bus se retrouve vite bloqué dans les bouchons, on chante, on regarde les plaques d'immatriculation. Soudain, notre chauffeur, qui visiblement n'apprécie que moyennement les embouteillages, décide de prendre la bande d'arrêt d'urgence, parce bon, faut pas déconner, on va pas rester là 107 ans. Bah voyons. Nous voilà donc en train de rouler sur la bande d'arrêt d'urgence avec notre chauffeur au téléphone, et encore heureux qu'il ait pas le verre de rakja dans l'autre main. Bref, on arrive quand même sans encombre à la gare routière de Zagreb. A nous la capitale croate ! On prend nos billets pour lundi, on prend le tram jusqu'à la place principale, notre auberge se trouvant pour une fois en plein centre-ville. On arrive, ancien bâtiment de teinturerie rénové de fond en comble, ouvert il y a seulement quelques années, personnel sympa, dortoir climatisé, tout ça, tout ça. Un Mexicain du personnel tombe direct sous le charme de Léa, et on en profite pour demander quelques infos concernant les boîtes et la vie nocturne de Zagreb. On ressort ensuite manger et faire un tour dans la ville. Mais on meurt pas de faim pour être honnête, il fait tellement chaud et lourd à Zagreb qu'on a pas vraiment la dalle. Le thermomètre flirte avec les 38°C, l'air est inexistant, bref, on transpire comme des veaux. Bien décidées quand même à voir un peu la ville, on fait le tour de la cathédrale (très jolie, même si partiellement en travaux), on rentre, petite bougie parce que à 2 kunas le truc, ça aurait été dommage de se priver, on fait le tour du quartier, très mignon. On se décide ensuite pour le Musée des Coeurs brisés. Musée unique au monde créé en 2006 par un couple qui se sépare, il réunit toutes sortes d'objets divers et variés et raconte la rupture de leurs propriétaires. Pour cela, on monte dans le quartier de Gradec, sur les hauteurs de la ville. On passe par une sorte de parc appelé Strossmayer quelque chose, c'est ombragé et hyper mignon. On arrive au musée, réduction étudiante accordée, on commence la visite. Les histoires sont très différentes, allant de la plus désopilante à la plus sordide. D'un nain de jardin cassé pour avoir été jeté sur un goujat, à la paire de talons d'une prostituée hollandaise, les histoires se suivent et ne se ressemblent pas. Bref, c'est original et assez inattendu. On apprécie aussi beaucoup le slogan du café attenant au musée "We have beer as cold as your ex's heart" (On a de la bière aussi froide que le coeur de ton ex). Bref, si vous avez vécu une rupture difficile, vous pouvez toujours écrire au musée et leur envoyer un objet rappelant cette histoire. En ressortant, on fait un tour dans le quartier, il y a une sorte de fête organisée, des gens en costumes d'époque. Un mec habillé en auteur croate connu (enfin pas connu pour nous mais ici, il a l'air connu), nous raconte quelques trucs et nous demande notre point de vue sur la Croatie. On rentre ensuite à l'auberge pour tenter de faire un petit somme, peine perdue. On ressort bouffer McDo parce que ça fait un mois que je n'y ai pas mis les pieds et c'est le premier qu'on croise depuis qu'on est là. En rentrant à l'auberge, douche, on se prépare, maquillage, blabla, et on redescend au bar de l'auberge. Il faut savoir que notre auberge est en fait un bar assez prisé par les habitants de Zagreb, et il y a une ambiance sympa. Le Mexicain nous fout le grappin dessus et nous présente au passage Perica, une Croate partageant son temps entre Zagreb et Barcelone, fan absolue de la France, de la culture et de la langue française, qui a aussitôt des étoiles dans les yeux quand elle apprend que nous sommes de Paris. On met ensuite le cap sur le Peppermint, la boîte dont on nous a parlé à l'accueil, qui a surtout le gros avantage d'être à cinq minutes à pied. On rencontre un groupe de Français dans la rue, mais ils se révèleront sérieusement imbibés et extrêmement collants. (Je reste polie). Bref, on arrive dans la boîte, le lieu est surprenant, on dirait un appart, avec les fenêtres qui donnent sur les lampadaires de la rue. Musique commerciale, rien de bien fou, mais c'est sympa quand même. Par contre, le gros point noir : les mecs. Malheur qu'ils sont chiants ! C'est l'occasion d'ouvrir une parenthèse sur le comportement des hommes croates vis-à-vis des femmes (du moins, ce qu'on en a ressenti après deux semaines ici). Et franchement, c'est pas terrible. C'est le genre à klaxonner les filles, à vous reluquer de haut en bas sans la moindre gêne et à vous demander si vous avez un mec après deux phrases (oui, j'en ai un et en plus t'as l'âge de mon père, donc tu vas te calmer direct). Bref, ils sont lourds quoi. Ca a un côté macho et assez dégueulasse auquel je n'étais plus habituée. Les Tchèques me manquent ! Bref, parenthèse refermée, évidemment, on a aussi rencontré des hommes croates tout à fait respectueux et gentils, on ne prétend pas à l'exhaustivité, je ne donne là qu'une impression générale. Fermons la parenthèse.


Bref, soirée en boîte, au bout du quinzième mec qui me hurle dans l'oreille en croate et ne semble pas percuter que peut-être je ne suis pas croate et que j'entrave que dalle, je commence à fatiguer. On rentre sur les coups de 5h du matin.

Gros dodo jusqu'à midi (réveillées entre temps par les Anglais qui se cassent vers 8h30 du mat'). On se lève, douche, il fait une chaleur à crever, thé en terrasse avec un serveur qui est le sosie d'Igor, et pour finir McDo parce que j'ai la dalle et on trouve rien d'ouvert. On est dimanche, il fait une fois de plus une chaleur étouffante et la capitale est tout simplement déserte. Pas un chat dans les rues, à part une poignée de touristes asiatiques. On marche littéralement de café en fontaine et de bouteilles d'eau en limonade. Sur les coups de 18h, on rentre se reposer et je suis en pleine sieste quand nos deux compères de Zadar/Plitvice, Léo et Josselin, débarquent dans le dortoir. On finit la soirée avec eux, petit verre sur la terrasse de l'auberge, assiette de pâtes à l'huile d'olive, Josselin en mode juke-box. On ressort faire un tour dans la ville, on retourne au Strossmayer truc, ambiance très sympa avec un spectacle de cracheurs de feu suivi d'un petit concert de jazz qui met nos deux amis musiciens en joie. On se perd dans les rues, on monte dans un quartier pavillonaire parfois un peu flippant (maisons fantômes) et après deux bonnes heures de marche, on rentre à l'auberge pour un gros dodo.

Ce matin, on a fait nos sacs et dit au revoir à nos deux compères, on quitte la Croatie pour de bon cette fois, direction la Slovénie !

Nous étions à bord du bus depuis ce qui me semblait cinq minutes à peine quand on a passé la frontière. Et alors là, grande première, alors même que la Croatie et la Slovénie font toutes deux partie de l'Union Européenne, il a fallu descendre du bus pour aller présenter notre passeport aux flics. Même entre la Bosnie et la Croatie on n'avait pas eu à se bouger. J'avais cru entendre parler de liberté de circulation des personnes en amphi mais bon... Après environ deux heures de bus, on arrive à Ljubljana. On tente d'acheter notre billet pour Bled mais en fait, on est rentrées dans la gare ferroviaire alors qu'on compte y aller en bus... Bref, on finit par acheter nos billets et on met le cap sur l'auberge. Je précise que pour nos 10 jours en Slovénie, nous avons pour guide de voyage le Lonely Planet Slovénie, et non pas le Routard puisque aux dernières nouvelles, il n'existe pas. Or, je dois préciser que je déteste le Lonely Planet, je ne m'y retrouve pas, je n'y suis pas habituée, tous les établissements sont mélangés, difficile de savoir la fourchette de prix, il n'y a pas les anecdotes du Routard, etc. Bref, j'aime pas et surtout, SURTOUT, leur plan est pourri ! Impossible de se retrouver sur ce truc entre les agrandissements, les flèches, les machins, bref, plan de merde. Mais par miracle total, je parviens à nous emmener à l'auberge du premier coup, guidé par un instinct miraculeux totalement inédit. On arrive, la dame nous informe que la chambre n'est pas prête (ok, il est encore tôt), mais qu'on peut aller déposer nos affaires. Soit. Sauf que la chambre n'est pas prête, ok, mais même carrément crade. Et je ne vous parle pas de la salle de bains. Enfin si, parlons-en. On dirait qu'une armée de meufs s'est livré à une bataille de crêpage de chignon tellement il y a de cheveux partout, de traces de godasses, etc. Ok, clairement, il va falloir qu'ils nettoient ça s'ils veulent voir la couleur de notre fric. Bon, on part en balade, on marche dans la ville, le centre-ville, les différentes places. Ljubljana nous fait une charmante première impression. C'est joli, aéré, beaucoup de très beaux bâtiments, une rivière qui coule au milieu, bref, la ville est très mignonne. On fait quelques emplettes, un kit de manucure parce que mes ongles ressemblent à des griffes, un petit produit chez Lush parce que Léa me donne de mauvaises idées ahah, on déjeune d'un burek et d'une salade de fruits. Petite limonade en terrasse pour se rafraîchir. Même s'il fait nettement moins chaud qu'à Zagreb, il fait encore chaud (dans les 30°C). On arrive sur un marché où l'on trouve enfin ce que l'on cherche depuis deux semaines : un melon. Oh vous pouvez rire ! Figurez-vous qu'un melon, fruit estival par excellence, était une denrée introuvable en Croatie. Impossible de mettre la main sur un foutu melon alors qu'on en crevait d'envie. Alors même si celui-ci est le melon le plus cher de ma vie (mais aussi le plus gros), on n'hésite pas une seconde. On retourne à l'auberge où l'on constate avec joie que notre chambre a été nettoyée, par contre la salle de bains n'a toujours pas vu l'ombre d'une serpillère, du coup je vais sonner les cloches de la nana de la réception, et le problème est rapidement résolu (bon sa douche de merde ne s'écoule pas et le mot tapis de bain ne fait pas partie de son vocabulaire mais passons...). Ce soir, on a donc dîné de notre demi-melon (ça faisait quand même 1 kilo de melon chacune...). En guise de dessert, un croissant au chocolat absolument gargantuesque acheté à la boulangerie du coin, avec une dame charmante qui nous appelle "my lady". Je sais où j'irai acheter mon petit dej de demain.

On a repéré un endroit un peu alternatif, un peu à la pragoise, du coup, on est allées jeter un oeil ce soir. On rencontre quatre Français en voyage interrail à travers l'Europe. Ils viennent de passer leur bac... Je me prends un méchant coup de vieux mais bref... C'est le genre Neuilly-Auteuil-Passy, donc pas forcément le genre de personnes que l'on fréquente, du coup on abrège un peu la conversation et on va voir du côté de la musique. J'espèrais une soirée électro à la pragoise mais c'est du reggae. On écoute un peu parce que le lieu est vraiment sympa, et on finit par rentrer en se disant qu'on verra la programmation de demain.

PS : On a goûté le Coca slovène. Ca ne passera pas la frontière.

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