lundi 9 février 2015

NYC, suite et fin !

Dimanche 8 février 2015

Le voyage touche à sa fin. Je suis actuellement à Barcelone. Dernière journée à New York hier, breakfast fait de pancakes et de smoothie dans Harlem avec Eleanor. Il faisait froid et comme Eleanor avait un peu de retard, le serveur a eu la gentillesse de me laisser entrer, alors même que le resto n'était pas encore ouvert. Puis c'est l'heure de prendre le chemin de l'aéroport. Je prévois large, bien m'en a pris puisque j'ai mis plus de deux heures et demi à arriver à l'aéroport. Démentiel. Valise enregistrée en espérant la retrouver à Prague, je passe les contrôles de sécurité. Ils vont font entrer dans une espèce de cabine transparente, là vous devez écarter les jambes et lever les bras en mode YMCA. Bah voyons. Je m'autorise un dernier Shake-Shack pour la route : double burger au bacon, frites au fromage et milk-shake vanille, bref une orgie de gras, de sucres et de calories. Je vais ensuite digérer tout ça en salle d'embarquement. Vol retardé d'une bonne demi-heure, j'en profite pour faire connaissance avec Karina, une jeune fille originaire du Kazakhstan mais qui étudie à Prague dans la même université que Lisa. A la porte d'embarquement, les dames lui demandent où se situe le Kazakhstan. Bon les Américains et la géographie, c'est pas ça, la ponctualité non plus visiblement puisqu'on décolle de New York avec une bonne heure de retard. Par contre, pour mon plus grand bonheur, l'avion est à moitié vide, et j'ai une rangée de trois sièges pour moi toute seule, ce qui veut dire que je vais pouvoir m'affaler de tout mon long et pioncer. J'essaie de regarder un film japonais, une histoire de geisha qui avait l'air sympa mais au bout de dix minutes de ricanements et de glapissements en japonais, je craque et coupe le truc. Inaudible. Je précise que je suis épuisée, j'ai même rarement été aussi fatiguée au terme d'un voyage, tant et si bien que j'ai du mal à comprendre ce qu'on me dit et que la seule chose que je souhaite c'est dormir. On me distribue un plateau-repas avec une assiette de pâtes dégueu, mais mon Shake-Schack me sauve encore de l'hypoglycémie. Je tente de regarder un autre film sur des jeunes Soudanais réfugiés aux Etats-Unis, c'est pas trop mal mais je suis crevée. Enfin ils éteignent les lumières, et petit masque sur les yeux (première fois de ma vie), j'ai d'ores et déjà enlevé mes pompes, je m'allonge et j'ai dû dormir quelques choses comme 5 heures, sur un vol de 7h30, on va pas se plaindre. Au réveil, petit dej avec le bagel le plus infâme de toute l'histoire de New York, je reregarde Fury (le film avec Brad Pitt que j'avais été voir au ciné), seul truc digne d'intérêt de la liste. On atterrit finalement à Barcelone, gros choc thermique, et là j'attends dans une espèce de hall qu'ils affichent ma porte d'embarquement pour Prague. Je précise que le wifi de l'aéroport de New York ainsi que celui de Barcelone sont de grosses arnaques, genre trente minutes gratuites qui vu le temps de remplissage du truc t'en bouffe déjà cinq. Nan mais sérieux, bienvenue au XIVè siècle. Même à Prague le wifi est gratos et marche nickel. Bref, j'ai quelque chose comme quatre heures d'attente, heureusement j'ai Steinbeck et son fantastique "A l'est d'Eden".

Cette fois, le voyage est vraiment fini. Après donc quatre bonnes heures d'attente à Barcelone, j'ai repris l'avion pour Prague. Grosses turbulences au dessus de la Méditerranée, j'étais cramponnée à mon siège (ce qui ne sert à rien, on est bien d'accord). Arrivée à Prague, et j'ai à peine le temps de rejoindre le tapis à bagages que ma grosse valoche y est déjà ! Service express ! Bref, je suis épuisée mais ça tombe bien, puisque pour me remettre dans le rythme, il va falloir que je me couche tôt. New York, gros coup de coeur, déjà très envie d'y retourner. Je ne verrai plus aucun film, aucune série sur New York de la même façon. Déjà hâte de retourner croquer la Grosse Pomme (en été, ou du moins par des températures plus clémentes), envie aussi de découvrir d'autres parties des Etats-Unis, car on le sait, si New York est sans doute la ville la plus connue aux Etats-Unis, elle fait aussi figure d'exception, par son multiculturalisme, sa tolérance et son ouverture d'esprit. Hâte donc de comparer the Big Apple avec d'autres grandes villes comme San Francisco, Los Angeles, Chicago, etc, etc. Bref, j'ai aimé ce voyage au-delà de ce que j'en attendais. Je n'avais jamais eu une passion dévorante pour les Etats-Unis, je dois l'avouer, n'ayant rien contre eux, mais New York n'était, je l'ai dit, pas mon rêve absolu. Cependant, le charme a opéré au-delà de toutes mes espérances. New York ça vous bluffe, ça vous épuise mais ça vous laisse ravi et séduit. Je tiens aussi à souligner deux points pour conclure ce journal :

- Si l'anglais est la langue officielle des Etats-Unis, et donc de New York, l'espagnol occupe une place non-négligeable. En effet, les Etats-Unis sont une terre d'immigration par excellence, notamment pour ceux que l'on appelle là-bas les "Latinos", c'est-à-dire des gens en provenance d'Amérique centrale et du sud (Mexique, Porto Rico, etc), dont la langue maternelle est évidemment l'espagnol. Je me serais attendue à ça dans un endroit comme le sud de la Californie (région limitrophe avec le Mexique), mais je ne m'attendais pas à une telle présence de l'espagnol à New York. Dans le métro, toutes les publicités, campagnes de prévention contre ceci ou cela sont en anglais ET en espagnol. J'ai aussi noté qu'une publicité incitant les passagers à dénoncer tout comportement inapproprié (du style profiter de la foule pour procéder à des attouchements, parlons franchement), est traduite en anglais, espagnol, chinois, coréen, russe et une langue que je n'ai toujours pas réussi à identifier (incroyable mais vrai). Je pencherais pour du turc, mais je n'en suis absolument pas sûre. Je tâcherai de percer ce mystère.

- Dernière remarque sur New York. Je n'ai, à aucun moment, perçu le moindre sentiment d'insécurité. Je me suis pourtant éloignée des quartiers très touristiques, puisque Sal et Tanya habitaient dans le Queens. Certains quartiers autrefois synonymes de délinquance et de violence, comme Harlem où habite Daphné, m'ont semblé tout à fait fréquentables et plutôt paisibles. (Certes, je ne suis pas allée dans le Bronx, mais il paraît que ça s'est bien assagi aussi). New York est d'ailleurs désormais la ville la plus sûre des Etats-Unis, sans doute une heureuse conséquence de la politique menée par Rudolph Giuliani (ancien maire de New York), qui a pratiqué la "tolérance zéro" en matière de vandalisme, mettant en six ans, plus de 4 000 personnes en prison ! Ça peut paraître radical, mais ça a porté ses fruits. Ancien procureur, Giuliani avait également fait tomber les parrains de la mafia, libérant les commerçants des pots-de-vin qu'ils étaient contraints de payer. Tout ça pour dire que je qualifierais New York de ville plutôt safe, en tout cas pas moins que Paris. Pas de ver dans la pomme, me concernant ! Je tiens aussi à souligner une très importante présence policière, notamment la NYPD (en gros, la police municipale de New York), plus tout un tas de vigiles, gardes, etc, qui forment ce qu'on appelle la "sécurité privée" et qui contribuent probablement aussi à maintenir l'ordre.

Bref, une expérience incroyable, un nouveau voyage en solitaire et une très belle découverte ! See you soon !





Update : Mea culpa, après une recherche approfondie sur Google, il semble que la langue mystère des affiches du métro soit du créole haïtien, et pas du tout du turc. Mes excuses pour cette grossière erreur linguistique.

1 commentaire:

  1. Sublime ce voyage.... Je suis jaloux ! Et tu as de superbes photos sur ton FB.... Hâte d'y aller avec toi :)

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