mardi 3 février 2015

I love New York !

Bonjour, bonjour, ou plutôt devrais-je dire "Hi everybody !", je pars quelques jours à New York, j'y suis d'ailleurs au moment même où je vous écris. Récit de mon escale dans la Ville éternelle sur le chemin de la Grosse Pomme et mes premières heures dans la ville. Enjoy !

Dimanche 1er février 2015

Dans mon dernier journal de bord (Vilnius Bonus, de décembre dernier), j'espérais que 2015 me réserverait d'aussi beaux voyages que l'avait fait 2014. Pour l'instant, c'est plutôt bien parti puisque c'est outre-Atlantique que je m'envole désormais. Direction New York, les Etats-Unis, the Big Apple, LA Ville avec un grand V. Les superlatifs ne manquent pas pour qualifier New York. New York, c'est la ville que tout le monde connaît avant même d'y être allé, tant on a pu la voir dans les films, les séries, etc, etc. New York, tout le monde en a des images, une idée, un fantasme. Si je dois avouer que New York n'était pas mon rêve absolu comme il l'est pour certaines personnes (n'est-ce pas Damien ?), plus le temps passe et plus l'excitation monte. J'ai déjà fait une liste assez scandaleuse de choses que je veux voir, manger, acheter, etc, etc. C'est aussi ma première fois aux Etats-Unis et ça me fait tout drôle. Quand j'étais plus jeune, je disais que j'irai aux Etats-Unis pour fêter mes 21 ans (l'âge de la majorité là-bas). Finalement, il aura fallu attendre l'orée de mes 24 ans pour que je me décide. J'ai sur le chemin de New York, une escale d'une nuit à Rome, ce qui tombe scandaleusement bien, puisque Léa et son amie Jacqueline sont à Rome pour quelques jours. Que demander de plus pour une escale que de déguster un bon plat de pasta avec sa meilleure amie dans une des plus belles villes d'Europe ?

Ma valise bouclée (à moitié vide, je précise, que serait un voyage à New York sans une petite virée shopping ?), je dis au revoir à Lisa et Igor, et direction l'aéroport. Dans le métro, un jeune Tchèque (avec de toute évidence, quelques origines vietnamiennes), intrigué par ma valise, me demande où je pars en voyage. On papote cinq minutes le temps qu'il me demande si je suis américaine et de me dire que lui rêve d'aller voir la tour Eiffel. J'arrive à l'aéroport après avoir attendu mon bus, il fait un temps magnifique à Prague, un soleil radieux (j'aime cette ville, mon dieu, que j'aime cette ville). En revanche, je suis arnachée globalement comme pour la Lituanie, vu que les températures à New York ne sont pas au plus haut, qu'une tempête de neige s'est abattue sur la ville il n'y a même pas une semaine et que la Grosse Pomme est connue pour être vraiment glaciale en hiver. Si je veux profiter de mon séjour, je dois me couvrir ! Au moment d'enregistrer ma valise (que je dois normalement récupérer à Rome pour ce soir, l'ayant bien précisé à la jeune femme), j'ai fait le pied de grue pendant trente minutes à cause de deux greluches qui avaient des bagages trop lourds et ne voulaient pas payer. J'ai fini par passer à un autre comptoir sous le regard compatissant des autres voyageurs.

Lundi 2 février 2014

Il est 12h06 heure de Rome-Paris-Prague et je suis actuellement dans l'avion pour New York. La soirée d'hier a été riche en péripéties et rebondissements. Bien arrivée à l'aéroport de Rome-Fiumicino, je récupère rapidement ma valise et me dirige vers la gare pour prendre le Leonardo Express, qui relie directement l'aéroport à la gare de Roma Termini. J'achète mon billet (28 euros aller-retour, bande de voleurs), je le composte et je vois tout le monde se hâter pour monter dans un train. En bon gros mouton, je fais de même en me demandant quand même si ce train va vraiment à Termini. Par précaution, je demande à un monsieur, puis à une jeune femme, puis pour être sûre à une dame. Tous les trois sont unanimes : oui, oui (d'ailleurs la dernière dame y va aussi). Je précise que tous les trois étaient italiens hein, j'ai pas pris des touristes. Sauf que quand le train a démarré et que le chauffeur a annoncé les gares desservies, point de Termini. Je lance un regard dubitatif et incertain aux autres passagers, qui me disent que finalement non, il n'y va pas. Are you serious guys ? Et merde. Bon, je demande alors à la jeune femme comment je peux rejoindre facilement Termini depuis une des stations desservies par le train. Elle me conseille de descendre à Tiburtina (pour ainsi dire la fin de la ligne), pour ensuite prendre le métro. Mais vu qu'elle a pas l'air franchement dégourdie et qu'elle m'a déjà induite en erreur, je vérifie quand même sur la page du Guide du Routard que j'ai prise en photo à la Fnac de la rue de Rennes. Bien m'en a pris. Finalement je pouvais descendre à Ostiense et prendre le métro pour rejoindre Termini en quatre stations. Je préviens donc Léa et Jacqueline de ce petit contre-temps et leur dit de m'attendre comme prévu à Termini. La dame qui allait elle aussi à Termini a l'air complètement paumée, elle flippe parce que son train de nuit part de Termini et en plus, elle revient de Patagonie par un vol direct donc elle a 18 heures de vol dans les pattes. La jeune femme, elle, est originaire des Pouilles mais vit à Rome depuis 4 ans. Quant au mec qui m'a certifié que oui, oui le train allait à Termini, c'est un Romain mais il ne prend jamais les transports en commun. Je fais donc une demi-heure de train avec cette équipe de bras cassés, qui ont tout de même l'avantage d'être extrêmement sympathiques. Et ça papote, et ça papote, de la difficulté de se déplacer en voiture à Rome et surtout de se garer, de la quasi impossibilité de circuler en vélo à cause de la typographie de la ville, et blabla, et blabla. Tout ça en italien je précise. Il ne manquait que les olives et le prosciutto. Je précise également que pendant tout ce temps, on est debout, coincés entre une douzaine de valises parce que le train est bondé. Ce train (de merde) a l'inconvénient de ne disposer d'aucune liste des gares, de ne rien annoncer, et même le panneau lumineux qui devrait faire le boulot ne fonctionne pas puisqu'il est resté coincé à la première station. Rajoutez à ça qu'il fait nuit noire, que les vitres sont tellement crades qu'on voit pas à dix centimètres, donc pour savoir où on en est et quand est-ce qu'on va descendre à Ostiense, c'est pas triste. Enfin, une annonce est faite. Quand je demande à la nana si Ostiense est bien après, elle m'achève. "Ca se peut". Meuf putain, je te demande pas si ça se peut, je demande si oui ou non. Bref, fort heureusement pour moi, ils annoncent quand même Ostiense et je descends, toujours avec ma dame de retour de Patagonie qui me dit qu'elle va me suivre parce qu'elle n'a pas du tout l'habitude du métro. Corde please... Me voilà dans une ville où je n'ai pas foutu les pieds depuis 11 ans, dans un métro que je n'ai jamais pris, dans une langue que je ne maîtrise quand même que moyennement, avec une dame qui se repose sur moi pour ne pas louper son train. Bon, on rencontre fort heureusement un jeune homme qui nous dit quelle ligne prendre pour rejoindre Termini et où acheter les tickets. Et hop, 1,50 euro de plus... Je suis même obligée d'acheter celui de la dame pour elle, sinon je crois qu'elle y serait encore. Bref, on arrive quand même sur le quai du métro, et là je retrouve (Dio grazie !) mes habitudes de Parisienne-Pragoise et donc on descend sans problème quatre stations plus loin à Termini. Finalmente. Je dis ciao à ma petite dame et je retrouve Léa et Jacqueline qui m'emmènent à l'auberge. Je largue littéralement mes valises dans la chambre où on rencontre un Chinois et un Brésilien, et direction une pizzeria parce que mon estomac n'admet plus aucun délai. Pizza Capricciosa pour moi, aux aubergines pour Jacqueline et végétarienne pour Léa. Repues, les filles sont partantes pour une balade et nous voilà parties dans les rues, direction le Colisée, qui est, comme il y a 11 ans, toujours partiellement en travaux. Rome est magnifique la nuit aussi, on passe par le forum romain, la piazza Venezia et son palais gigantesque. On remonte par une petite rue, et là l'appel de la glace se fait le plus fort. Triple parfum, bacio (chocolat-noisettes), stracciatella et melon. On ressort et deux minutes plus tard, il se met à grêler (je déconne pas), du coup on finit nos glaces sous le porche d'un hôtel sous le regard attendri du voiturier. Les filles me racontent leur séjour, elles ont arpenté tout Rome du Vatican à la piazza Navona, du Colisée au mont Palatin, etc, etc, et on finit par rentrer à l'auberge, car demain on se lève toutes très tôt. Je tiens à préciser que si le prix du train m'a laissée pantoise (Paris est battu, est-ce possible ?), en revanche, nos pizzas (pizze pour les puristes) et nos glaces étaient très bon marché.

Grande conversation avec le Brésilien qui a désormais ajouté Prague à la liste des villes européennes qu'il doit visiter avant de rentrer au Brésil et je finis par me coucher. Pour découvrir qu'il n'y a pas de barrière à mon lit (je suis en haut) et que vu qu'il est juste à côté d'un renfoncement, si je bouge trop, je fais une chute de deux mètres de haut. Bref, nuit assez mouvementée, j'ai dû me réveiller en gros toutes les demi-heures. Finalement, le Chinois se lève, je décide donc de faire pareil, j'avoue que je squeeze la douche parce que l'odeur et la température des sanitaires communs me découragent, j'ai un paquet de lingettes qui fera l'affaire, je rassemble mes affaires et je rejoins Léa et Jacqueline dans le hall. Direction la gare pour prendre le train (le bon, cette fois), on arrive à l'aéroport et je dis au revoir à mes deux bichettes qui vont au terminal 2 tandis que pour moi, c'est le 3.

J'ai deux heures d'avance, ce qui pour un vol à destination des Etats-Unis n'est rien du tout, surtout en Italie où tout prend un peu de temps... Pour vous dire, je ne resterai finalement en salle d'embarquement que 20 petites minutes, le temps de batailler pour tenter de me connecter au wifi. J'enregistre ma valoche, je passe les contrôles (spécifiques pour les vols à destination des Etats-Unis et d'Israël), un peu plus tatillons que d'habitude mais avec un sourire tout italien. Le mec qui checke semble beaucoup apprécier la grenouille avec une couronne qui pend de mon sac. Bref, passage des contrôles de sécurité, vérification des passeports, une fois, deux fois, vingt minutes en salle d'embarquement à batailler avec un wifi bof bof, et après un énième checkage de passeport, on monte à bord du bus qui nous conduit à l'avion. Je suis côté allée, ce qui est un peu moins cool pour dormir, mais la dame à côté de moi, une Américaine née en Californie mais vivant à New York depuis 25 ans est très gentille et me donne de bons conseils pour visiter. Premier snack, petits gressini comme hier, puis repas, lasagnes aux légumes, l'avantage de voler avec Alitalia, c'est que la bouffe est plutôt bonne. Niveau films c'est pas trop mal, je regarde pour la sans doute 15ème fois Black Swan (en anglais, of course), puis une comédie française devant laquelle je m'endors (deux bonnes heures), et là un film italien avec le deuxième petit snack.

Je signale que j'ai enlevé mes pompes au bout d'une demi-heure de vol parce qu'elles n'avaient pas vraiment séché depuis hier soir, et c'était assez désagréable. Il m'aura fallu neuf heures de vol pour me rendre compte que je n'ai pas les deux mêmes chaussettes. VDM.

Il est actuellement 23h à New York, c'est-à-dire 5h du matin en France. J'ai donc atterri à l'aéroport JFK aux alentours de 14h, c'est-à-dire au moment même où New York était pris dans une tempête de neige. On a donc mis un peu de temps à débarquer de l'avion. Ensuite passage de contrôle des passeports. Les questions du mec se sont résumées à "Que venez-vous faire aux Etats-Unis ? Allez-vous seulement visiter New York ? Voyagez-vous avec de la famille ou des amis ? Avez-vous de la famille ou des amis à NY ?". Voilà. Prise des empreintes digitales, photo et tampon sur mon passeport, et c'est tout. Point d'horrible douane américaine, point d'interrogatoire interminable, même pas la moindre question sur mes visas russe ou chinois. Bref, easy. J'ai ensuite récupéré ma valise, j'ai retrouvé Michele (ma voisine d'avion), nous avons donné nos déclarations de douane à une gentille dame souriante et nous sommes sorties. Pendant ce temps, un couple de Chinois, visiblement très en colère, tapait un méga scandale. La femme hurlait en chinois sur une dame de la sécurité, pendant que son mari, en fauteuil roulant, tentait de taper le vigile noir d'1m90-110 kilos à première vue avec sa béquille. Ils sont fous les Chinois. J'ai retiré mes premiers dollars à un distributeur, et ensuite nous avons pris ensemble le Airtrain, le train qui relie l'aéroport à la ville de New York. Au moment de payer l'Aitrain (il se paie en sortant), deux personnes nous informent que c'est gratuit aujourd'hui. Petit coup de bol. On demande au jeune homme de nous aider pour m'acheter une carte de métro pour la semaine. Il me demande d'où je viens, "I am from France", "T'as pas l'accent français toi dis donc !", me répond-il dans la langue de Molière. Il s'agissait d'un jeune Sénégalais qui avait passé quelques années à Houilles, en banlieue parisienne. Le monde est finalement minuscule. Il me dit d'ailleurs que la première fois qu'il est allé en France, c'était en 1991, soit l'année de ma naissance pour ceux qui l'ignoreraient. Bref, charmant accueil dans ma langue maternelle. Je prends le métro avec Michele et c'est finalement chez elle que j'ai fini l'après-midi, dans son adorable petit appartement situé dans un quartier carrément canon de Brooklyn. Je voyais qu'elle culpabilisait de me laisser toute seule avec mes bagages dans la neige et donc elle m'a très gentiment proposé de venir me mettre à l'abri chez elle. Elle m'a dit qu'elle avait plein de jeunes neveux et nièces et qu'elle aimait bien l'idée que quelqu'un les aiderait lors de leurs voyages. Nous avons beaucoup discuté, sommes allées jeter un œil à la vue depuis Brooklyn Heights et avons finalement dégusté mon premier burger vraiment américain dans un adorable petit resto de Brooklyn. Elle m'a ensuite consciencieusement expliqué comment me rendre chez Daphné, l'amie de Léa qui m'héberge pour deux jours, sachant que ma Couchsurfeuse m'a plantée. Une vraie belle rencontre. Et là, la galère a commencé. J'ai eu la chance de prendre un express, et j'ai surtout eu de la chance que ledit express desserve ma station de métro, à savoir 145th Street. En gros, il y a deux types de métros à New York, le local, qui dessert toutes les stations, et le express qui n'en dessert que certaines. J'ai eu du pot. Surtout que je n'entendais absolument rien de ce que le chauffeur annonçait à cause d'un mec bourré qui vociférait depuis vingt bonnes minutes. Bref, je descends victorieusement à 145th Street. Sauf que là en fait, la maison de Daphné est encore méchamment loin, et donc une jeune fille qui a l'air de bien connaître le quartier, me conseille de prendre le bus Bx19 pour descendre à Broadway. Sauf que le bus vient de passer, que le prochain est dans un bon quart d'heure, qu'il fait -9°C (j'ai toujours pas compris comment on compte en Fahrenheit), qu'il y a un vent de taré et que les trottoirs sont couverts d'une bonne vingtaine de centimètres de neige. Bref, vingt minutes plus tard, complètement frigorifiée, mes mains ne répondant plus à l'appel, un monsieur me hisse ma valise dans le bus et je demande au chauffeur où je dois descendre. "Broadway, me répond-il". Ce nom mythique sonne pour moi comme l'espoir d'être bientôt arrivée. En effet, après quelques minutes de marche qui achèvent définitivement mes mains, j'arrive chez Daphné, dans son joli petit appartement où elle vit avec ses deux colocs, Diana et Nikita, toutes deux américaines.

Je disais donc, il y a une quantité de neige sur les trottoirs new-yorkais assez impressionnante, la moitié est fondue, l'autre moitié non, ce qui donne des méchantes flaques d'eau impossible à contourner et vous trempe les pieds jusqu'à vos sous-chaussettes en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire.

Sinon je tiens à souligner quelque chose. Ceux qui sont déjà allés aux Etats-Unis m'approuveront peut-être. Les gens sont incroyablement avenants, aimables et prêts à rendre service. Les personnes à qui j'ai demandé mon chemin ont pris le temps de m'expliquer tout en détail, le monsieur me voyant galérer avec ma grosse valise hier me l'a montée dans le bus, le chauffeur n'a pas eu l'air exaspéré que je lui demande où je devais descendre. Les Américains, en tout cas les New Yorkais, semblent avoir un contact incroyablement facile, sachant que je tapais la discute au bout de deux minutes avec la dame qui attendait le bus avec moi. Ils sont ouverts, on n'a pas l'impression de faire chier en demandant de l'aide, et surtout, évidemment, la grosse différence avec la plupart des pays dans lesquels j'ai voyagé jusqu'à présent, c'est qu'ici, je parle la langue. Même si je ne suis pas bilingue, loin de là, je parle suffisamment anglais pour demander tout ce que je veux, pour papoter d'à peu près tout et n'importe quoi avec quelqu'un, ce qui n'est le cas dans aucune autre langue. Et surtout, l'accent américain est définitivement mille fois plus simple à comprendre que les divers accents britanniques et autres, où je me demande parfois s'ils parlent vraiment anglais. Ça fait donc évidemment une différence majeure avec la Russie ou la Chine par exemple, où la barrière de la langue était énorme, voire infranchissable en Chine.

Bref, pour finir, il est actuellement 5h30 du matin à New York, et bon dieu mais qu'est-ce que je fous réveillée à cette heure-là, et bien je suis quelque peu victime du décalage horaire et je me suis réveillée à 4h30 dans une forme olympique après m'être couchée à minuit et avoir dormi deux heures en plus de 24 heures. Blague.









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