dimanche 14 septembre 2014

Konopiště, Cross Club & co !

Bon, récit du week-end. Vendredi, on sort de cours vers 13h, je suis affamée, direction le McDo de I.P.Pavlova avec Katie. Un Big Tasty Bacon plus tard, je vais mieux. Je précise que McDo est quand même un chouïa moins cher ici, le menu Maxi Best Of Big Tasty étant à 5,30 au lieu d'un bon 8,50 à Paris. Pas mal, pas mal. On fait un tour dans le quartier, il fait un temps de chiotte, du coup je regagne mon appart. Igor a organisé une soirée pour fêter son retour d'Ukraine, Lisa a invité ses amis, bientôt nous sommes une bonne dizaine dans l'appart. Russes et Ukrainiens en grande majorité, un Bulgare, un Anglais et une Belge (qui parle flamand). Vodka, shots, bière, bouffe, pop-corn, etc. Très bonne ambiance, j'apprécie tout particulièrement Lena, une amie de Lisa, elle est vraiment adorable. Tout ce petit monde se décide à partir en boîte vers minuit, mais je ne peux malheureusement pas être de la partie, vu que je me lève demain à 7h pour aller visiter un château. Je range un peu l'appart, le pop-corn ayant servi de projectile, la cuisine est un champ de bataille, aidée dans cette tâche par Pavel, un ami ukrainien d'Igor. Bientôt tout est nickel et je peux aller me coucher en sachant que ce ne sera pas Kaboul demain quand je me lèverai.

Samedi, 7h00, le réveil sonne. Aïe. Il me faut rejoindre le campus sur lequel se déroulent mes cours puisque c'est de là que part le bus. Au métro je retrouve Katie et on attend ensemble le tramway n°26 qui a a priori repris du service. On l'attend un bon moment mais on est quand même à l'heure pour le départ. Bus affrété par la fac, direction Konopiště, à une soixantaine de kilomètres de Prague. Je précise que pour les Tchèques, c'est assez loin, vu que le pays est petit, l'appréciation des distances n'est pas la même. Le directeur du campus nous fait un petit topo sur l'histoire du château et un mini-cours de tchèque par la même occasion. Quand je lui dis que le château est près de Prague, il rigole et me répond "To je daleko" (c'est loin) avant de nous expliquer que nous venons pour la plupart de pays plus grands que la République tchèque et que donc nous n'apprécions pas les distances de la même façon. J'avais déjà eu cette conversation avec Lisa, ma coloc russe, qui raisonne à l'échelle de la Russie, donc encore différemment. Pour un Tchèque, 60 kilomètres, c'est loin, pour un Français, pas vraiment, pour un Russe, c'est le bled d'à côté. Bref, on arrive au château. Une petite précision historique s'impose. Ce château a été la résidence de l'archiduc François-Ferdinand et de son épouse Sophie, avant leur assassinat à Sarajevo en juin 1914, ce qui déclencha comme vous savez la première guerre mondiale. François-Ferdinand était l'héritier de l'empire austro-hongrois après le suicide du prince Rodolphe (oui, oui, le fils de Sissi). C'était un grand passionné de chasse et un grand collectionneur comme on s'en apercevra très vite au cours de la visite. Ce que j'ignorais, c'est que le mariage entre l'archiduc François-Ferdinand et Sophie était un véritable mariage d'amour. A cette époque, c'était assez rare pour être souligné. De plus, Sophie étant issue de la classe la plus basse de l'aristocratie, elle n'était a priori pas destinée à épouser l'héritier du trône des Habsbourg. Il faudra tout l'entêtement de François-Ferdinand et son bras de fer avec l'empereur pour que le mariage soit possible. Et encore, il a dû pour cela renoncer à transmettre le trône à ses enfants, ce qu'il a fait, pour l'amour de Sophie. C'est donc leur résidence habituelle que nous allons visiter, perdue au milieu d'un grand parc boisé et un peu sauvage comme je les aime. Le château est joli et simple, on fait un tour dans le parc avant la visite, on aperçoit le fossé qui abrite normalement un ours mais celui-ci est probablement caché quelque part et on ne peut pas le voir. On visite la roseraie, les statues, et je profite de notre petit temps libre pour m'essayer au tir à l'arc. Je suis assez lamentable mais j'arrive toutefois à mettre la flèche en plein dans le mille une fois, et je me vois donc décerné une petite médaille par le mec qui s'occupe du truc. Je fais cette visite en compagnie de Katie, on admire les paons qui se baladent dans le parc, et on rejoint la cour du château pour la visite guidée. Celle-ci se fait en compagnie d'une jeune femme tchèque et la visite est en anglais. Le corridor d'entrée me laisse pantoise. Une véritable forêt d'animaux empaillés, de bois de cerf, d'ours, de têtes de renards, de peaux de tigres, etc, etc. Je l'ai dit, François-Ferdinand était un grand amateur de chasse et un collectionneur de trophées. Il a même fait une sorte de tour du monde dans le but de chasser et de ramener d'autres bestioles (d'où les tigres, plutôt rares dans les forêts tchèques xD). On visite ensuite les autres pièces du château, dans une déco plus conventionnelle si j'ose dire. Comme souvent en Europe centrale, le château ne peut se visiter qu'avec un guide et les photos sont interdites. (J'en ai pris une en douce de la salle de tir, mea culpa). Il vous faudra donc venir visiter Konopiště. La visite terminée, nous nous baladons dans le parc avec Katie et on prend un verre au petit café de la roseraie. On reprend le bus direction Prague vers 14h30.

Je repasse par chez-moi pour me changer (il y avait un concours de chiens à côté du château et j'ai eu la bonne idée de vouloir caresser un adorable petit teckel. Sauf que ledit teckel avait piétiné dans la boue, quand dans un élan d'affection il s'est jeté sur moi mais mon imperméable beige n'a pas du tout kiffé). Bref, je suis changée, je me repose un peu car la soirée s'annonce longue. Au programme : festival du vin dans Prague 3 et soirée en boîte dans Prague 7. Je rejoins les filles à la station de tram Lipanská et après avoir un peu tourné en rond, on arrive au festival. L'ambiance est sympa, il y a une grande scène installée et un groupe de rock tchèque royalement inconnu pour nous mais ils doivent être connus ici car les gens chantent. Une armada de stands de bouffe et de boisson tout autour. D'autres personnes nous rejoignent, vont, viennent, le groupe grossit, se réduit, regrossit, se reréduit. Arrivent Petr et Matyaš, deux amis tchèques de Federica. Ils sont très sympas et nous accompagnerons en boîte par la suite. Je fais également la connaissance d'Alex, un des seuls Parisiens du groupe. On en rigole, il me dit qu'il avait entendu dire qu'il y avait une Parisienne et qu'il m'avait cherchée mais sans me trouver, ahah. Coïncidence, il habitait dans le 20ème également. On forme un grand cercle par terre et on discute. C'est exactement ce que j'attendais de mon Erasmus, plein de gens, de tous horizons, de milieux différents, et la même envie de partage et d'expériences. Vers 23h, on met le cap vers la boîte guidées par nos deux Tchèques. Direction le Cross Club, ce qui est un peu mon idée, sur les conseils de Thomas, un ami d'Hugo. On arrive, la déco est géniale, entre le métal, la récup et l'usine de sidérurgie. Il y a plusieurs salles, un café et aussi des terrasses et des tables dehors. On trouve une salle où la musique est sympa, mais malheureusement pour moi, il est parfaitement autorisé de fumer dans les boîtes. Et non seulement les gens fument leur clope à l'intérieur mais également leur joint, car oui ici la consommation de cannabis est légale. Verdict, c'est relativement irrespirable et quand on frôle l'asphyxie, on se dirige vers les terrasses du dehors. C'est le seul reproche que je ferai pour le moment, personnellement l'interdiction de fumer dans les restos, les bars et les boîtes est une des meilleures décisions qui aient été prises en France ces dernières années. Il y a deux écoles évidemment, ce n'est ici que mon avis. Le reste de la soirée se poursuit donc dehors avant que Charlotte, Anna et moi reprenions le tramway pour rentrer. Là par contre, clairement Prague bat Paris à plates coutures, pas besoin de se battre pour trouver un taxi ni de se taper la moitié de la ville à pied, le tramway marche la nuit, il est tout à fait correct et me ramène directement chez moi sans même que j'ai besoin de changer.

Inutile de vous dire que le réveil a été relativement tardif ce matin, suivi d'une session ménage (on s'y est mis tous les trois), il est actuellement 18h, je suis encore en pyjama, et n'ai pas vraiment prévu que ça change.
Demain, une nouvelle semaine de cours de tchèque commence ! :)













Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire