Je sais, le week-end n'est pas encore fini mais je crois que je peux d'ores et déjà commencer à vous en faire un petit résumé. Il faut dire qu'il a globalement commencé jeudi soir. Soirée de début d'année organisée par Student Zone, un genre de bureau Erasmus. La soirée est au Nebe, une boîte hyper centrale puisque située juste sur la place Venceslas. J'avais promis à mes colocs de leur faire un truc français, me voilà donc de mission croque-monsieur. Faire les courses n'avait déjà pas été simple, le jambon n'a rien à voir avec celui de chez nous, le gruyère râpé est une denrée rare et assez chère mais le pompon, c'était la crème. En gros ici, il n'y a pas de crème fraîche mais un genre de crème liquide un peu aigre qu'ils appellent "smetana". Qui n'est pas non plus ce que les Russes appellent "smetana"... Bref, je prends un pot un peu au pif sachant que je ne sais pas ce que signifie l'autre mot sur l'emballage. Mon coloc me dit que j'ai bien choisi puisque ce que j'ai pris est ce que l'on appelle smetana en Russie et du coup, je crois que je vois à peu près. Sauf qu'en fait, la smetana, qu'elle soit russe ou tchèque, n'est pas de la crème fraîche de Normandie et que pour une recette de croque-monsieur, c'est pas le top. En gros, le problème principal est que la smetana ne se chauffe pas. Dès qu'on la chauffe, ça se transforme en une espèce de lait caillé pas fou. Bref, les croque-monsieur étaient loin d'être les meilleurs de ma vie, mais Lisa l'a mangé (elle est sans doute polie) et Igor m'a dit qu'il aimait vraiment (il a même mangé le dernier qu'il restait).
J'ai ensuite pris la direction du centre-ville, accompagnée d'Igor qui devait retrouver une amie au centre-ville. J'avais mis une paire d'escarpins, j'ai frôlé l'entorse une demi-douzaine de fois, maudit les pavés pragois sur vingt générations et fini par retrouver Anna sur la place. On a rejoint les autres qui mangeaient dans un petit resto et on a fini par mettre tous ensemble le cap sur la boîte. A l'entrée on nous distribue une petite carte où il faut écrire notre prénom et le pays d'où l'on vient et se l'accrocher sur le col. J'ai l'impression d'être un gigot sur l'étal d'un boucher mais tant pis. En rentrant dans la boîte, on reste un peu dubitatifs. Il n'y a pas grand-monde, la quasi totalité de l'espace est occupé par des tables genre tables de bar. On danse où dans l'histoire ? Bref, on prend un verre, on se pose et on attend un peu. Finalement l'ambiance commence à prendre quelques temps plus tard, bientôt la boîte est pleine à craquer d'étudiants Erasmus et finalement on danse entre les tables. Je rentre vers 2h, en tramway comme d'habitude. Réveil à 7h le lendemain, aïe.
La journée de vendredi a été un peu difficile, vu que tout le monde était plus ou moins crevé (selon l'heure à laquelle s'était terminée la soirée) et on avait un air encore plus bovin que d'habitude devant les questions de la prof. Je suis rentrée, je me suis fait un plat de spaghettis avec la smetana version lait caillé, et je me suis effondrée sur mon lit vers 15h pour me réveiller à 19h... Soirée à la maison en solo puisque Igor et Lisa sont de sortie.
Hier, un "ice-breaking meet-up" est au programme. Pour ceux qui seraient fâchés avec la langue de Shakespeare, une rencontre destinée à "briser la glace". Soit. Rendez-vous est donné à la sortie d'une station de métro, sauf qu'il pleut et que la version parc se transforme en "on tente de s'abriter sous les auvents mais c'est un peu merdique". La nana qui organise le truc nous distribue des étiquettes avec un mot et on doit retrouver les autres personnes du groupe. En gros, j'avais le mot "Robin Hood" (Robin des Bois), je faisais donc partie de l'équipe des films Disney et je devais retrouver les autres. Je me retrouve donc attablée avec Becky, une jolie petite Anglaise, Mayeul, un Français de Grenoble, Camille de ma classe de tchèque, un Allemand à moitié italien et une Portugaise que j'aurai envie de claquer dix minutes plus tard. Heureusement, les autres sont sympas. Ça a l'air de royalement emmerder la Portugaise qu'il y ait autant de Français (c'est vrai que l'on est clairement en grande majorité parmi les étudiants Erasmus, mais bon c'est pas non plus la théorie du complot). J'échange deux phrases en français avec Mayeul et elle lève les yeux au ciel en mode "Oh French people ALWAYS speak French" (Les Français parlent toujours français). J'ai failli lui demander si elle avait vécu une mésaventure particulière avec des Français mais j'ai préféré faire un sourire hypocrite. Cinq minutes plus tard, elle commence à déblatérer sur les Tchèques, qui sont soi-disant impolis, désagréables, qui ne parlent pas anglais et de toutes façons, le tchèque c'est impossible à apprendre, et ça ne sert à rien. Je crois que ça m'a encore plus énervée que le reste. Meuf, mais qu'est-ce que tu fais là ???
Par contre, Becky est adorable et semble très étonnée que l'on connaisse Norfolk. Ma géographie anglaise est pourtant assez limitée mais quand même... Federica, Jana, Hanne et Hind finissent par arriver, en compagnie d'une Allemande que je ne connais pas mais qui se révélera très sympa. Elles nous rejoignent à notre table, mais comme on est tous plus ou moins mouillés et qu'on a froid, on finit par quitter le parc et se réfugier dans un café beaucoup plus chaleureux. Iida, la compagne de chambre finlandaise de Becky est aussi de la partie. On prend tous de quoi se réchauffer et on finit par manger là, autour d'une grande table. Iida est très sympa aussi. Federica et les autres décident de se joindre à une fête organisée dans un appart assez loin du centre, Jana est fatiguée et rentre se coucher, Mayeul et moi on met le cap sur le centre de la vieille ville illuminé la nuit et particulièrement canon. Je finis par rentrer et papote un peu avec Lisa avant d'aller me coucher.
Aujourd'hui; le même genre de truc est prévu sauf que comme il doit encore pleuvoir, ils ont eu la bonne idée de transférer le truc dans un bar, ouf ! Récit à venir ;)
Mdr le coup du gigot ! :)
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