lundi 30 juillet 2018

Back in the Balkans : Novi Sad et la Voïvodine

Jeudi 26 juillet 2018

Je suis donc bien arrivée à Novi Sad. J’ai réussi à choper un wifi au McDo de la gare routière et dix minutes plus tard, Dalibor, mon hôte pour les deux jours qui viennent arrivait avec sa voiture pour m’épargner le trajet jusqu’au centre ville avec mon sac. Qu’il soit béni. Il me dépose au centre ville, repart travailler et me donne rendez-vous pour 16h. J’en profite pour explorer le vieux centre, adorable, avec une petite place pleine de terrasses de cafés, des maisons colorées dans les tons pastels et une ambiance détendue. Un petit 28 degrés absolument parfait. Je me délecte d’un chocolat froid à la terrasse d’un café et je poursuis mon exploration du centre-ville. Une église catholique trône au beau milieu de la place principale, plus loin plusieurs églises orthodoxes côtoient une synagogue. Dans une des églises orthodoxes, je laisse un petit cierge en pensant à ma grand-mère comme je le fais parfois. 

(...) Bon les gars, comme d’habitude, on est déjà samedi après-midi et j’ai rien eu le temps de raconter. J’en étais donc restée à jeudi aprem et mon exploration du centre-ville. Ça s’est poursuivi au marché où j’ai découvert que je pouvais acheter une énorme barquette de framboises (au moins 500 grammes) pour moins d’un euro. Inutile de vous dire que je ne me suis pas fait prier. J’ai ensuite retrouvé Dalibor à la sortie de son boulot et il m’a emmenée à la « plage ». C’est un endroit aménagé le long de la rivière, un genre de « Novi Sad plage » avec du sable, des gens en maillot de bain, des jeux pour les gosses et des marchands de glace. On prend un verre, les pieds dans le sable (et aussi un peu dans les mégots de cigarette malheureusement...). Il fait beau et chaud, je tente donc de parfaire mon bronzage en vue de passer de blanc à blanc cassé. On a fini par dîner là, à une petite terrasse, assortiment de viande (clairement la Serbie c’est pas le pays des végétariens), salade šopska, ajvar, etc. Dalibor refuse que je paie quoi que ce soit, et ce sera comme ça pendant deux jours. Vedrana m’avait bien dit que c’était normal que les hommes paient en Serbie mais enfin quand même... Dalibor m’emmène ensuite voir le coucher du soleil depuis le haut d’une forteresse avec une vue plongeante sur le Danube. On reprend ensuite sa voiture direction une petite bourgade qui abrite une des plus anciennes écoles de Serbie. On rentre finalement, il me dépose en bas de « chez moi » puisque j’ai littéralement un appartement à disposition pour moi toute seule. C’est Couchsurfing version grand luxe. Vendredi matin, je repars en exploration de la ville, le petit parc, les petites ruelles avec les maisons aux couleurs pastels. Évidemment, mon petit dej a consisté en un burek au fromage et un jogurt. A 14h, j’ai rendez-vous avec Milan, qui m’a écrit sur Couchsurfing. Il n’a aucune référence, et normalement je refuse systématiquement mais dans un élan de bonté, et en me disant qu’un café au centre-ville ne me faisait pas courir un grand risque, j’ai accepté. Et bien m’en a pris ! Milan est adorable, super cool, intéressant et marrant. Il me fait faire le tour des universités (toutes regroupées au même endroit), on retourne à la plage prendre un verre (et j’en profite pour engloutir trois crêpes gorgées de Nutella...). Il parle super bien anglais (comme beaucoup de gens ici en fait), il est étudiant en informatique et tente de perfectionner mon serbe (la différence entre tch et tch’ c’est pas encore pour demain...). Finalement il me propose d’aller jouer au billard. Je lui explique que je suis assez désespérante mais il me dit que c’est pas grave, qu’il n’est pas un expert non plus et qu’il va me montrer. Malheureux ! Tant de patience et d’abnégation, ça force le respect. On a pris ça à la rigolade, il était encourageant et cool et j’ai au final pas si mal joué que ça et on a bien rigolé. On se quitte en se disant qu’on va peut-être se revoir puisqu’il rentre à Subotica où sa famille habite et que c’est la ville où je pars demain. Je retrouve Dalibor qui m’emmène dîner (en taxi car il me dit qu’il a déjà bu deux bières avec ses collègues) dans un magnifique restaurant. Déco comme une ancienne maison de campagne, la nourriture est délicieuse et surtout, surtout, il y a un groupe de musiciens qui joue des chansons traditionnelles serbes et des Balkans en général. L’ambiance est géniale et je passe une merveilleuse soirée. Je suis épuisée car j’ai encore marché près de 20 kilomètres dans la ville, du coup Dalibor dit au taxi de me déposer en bas de chez moi. Pourrie gâtée la nana. Gros dodo pour clore cette formidable journée. 

Ce matin, on part dans le parc de Fruška Gora, malheureusement il a plu hier et c’est un peu boueux. On prend notre petit dej dans la forêt et on remonte jusqu’à un hôtel perdu au milieu des bois. Un petit thé pour moi, un genre de citronnade pour Dalibor et c’est là que le déluge s’est déclaré. Il est tombé en 25 minutes ce qu’il tombe dans le désert de Gobi en 40 ans je pense. Du coup ça a un peu écourté la promenade vu que ça menaçait à tout moment de recommencer et qu’il a recommencé à pleuvoir quand fort heureusement, on était en vue de la voiture. Dalibor m’a déposée à la gare routière, aidée à acheter mon billet et a attendu de s’assurer que je monte bien dans le bon bus. J’ai été incroyablement gâtée pendant ces deux jours et je ne sais même pas comment le remercier. J’espère du fond du cœur avoir l’occasion un jour de le revoir à Paris. Je suis donc actuellement à bord de mon bus pour Subotica. 

(...) Nous sommes déjà dimanche matin. Je suis arrivée hier à Subotica, Milenko, mon hôte pour la nuit m’avait envoyé son adresse, la ville est plutôt petite donc il habite pas loin du centre et je n’ai pas trop à marcher. Je m’installe, il est cool et plutôt bavard, il me sert une tasse de thé à l’amande qu’un ami lui a ramené d’Israël. Ce truc est une pure merveille, si l’un d’entre vous part en Israël, faites un stock je vous en prie. On est ensuite allés faire un tour dans le centre-ville, il connaît plein de choses, d’anecdotes historiques et autres sur Subotica, du coup c’est super cool. Il connaît aussi plein de monde et on croise plusieurs de ses amis. On finit attablés dans un resto où je me régale d’une soupe et d’une salade šopska et après ça, Milenko me fait goûter un dessert à base de châtaignes absolument délicieux. On prend ensuite sa voiture, direction le lac de Palic. On déguste une glace à une petite terrasse et Milenko m’explique plein de trucs sur le lac et sur la région de Subotica en général. Région particulièrement intéressante, qui fut pendant longtemps territoire hongrois. Aujourd’hui encore plus de 30% de la population est hongroise. Et tout est écrit dans les deux langues dans la ville. Subotica n’est d’ailleurs qu’à quelques kilomètres de la frontière hongroise. L’architecture de la ville est particulièrement belle et je ne regrette pas d’avoir choisi d’y faire une halte. 

Dimanche 29 juillet 2018


Grosse journée. Pour commencer, je me suis tapé une insomnie d’enfer et je me suis endormie vers 2h du mat. Réveillée à 6h30 sans aucune raison valable. Je commence à me rendormir quand Milenko débarque à 8h30 avec une tasse de thé. J’ai compris que ma nuit était finie... Heureusement que son thé est absolument merveilleux. On part ensuite prendre un petit dej dans le centre ville. Grosse omelette au jambon et au fromage, toujours dans le diététique Laurianne. On fait ensuite le tour des églises qu’on n’avait pas vues hier et pour finir on se pose dans un petit parc. On repasse par l’appart de Milenko pour que je boucle mon sac et je lève le camp car j’ai rendez-vous avec Milan qui est rentré chez ses parents et qui est donc à Subotica. Je remercie Milenko pour son accueil et pour ses nombreuses explications de l’histoire de la ville et de l’histoire serbe en général. Milan me propose de laisser mon gros sac dans le coffre de sa voiture (merveilleuse idée) et comme il fait plus de 35 degrés aujourd’hui, d’aller se poser sur le bord du lac de Palić (deuxième merveilleuse idée). En route ! On se pose donc sur le bord du lac et on refait le monde pendant deux bonnes heures. C’est finalement avec mon père que je terminerai cette journée puisqu’il est en vacances en Serbie avec ma belle-mère et mes petites sœurs, et un couple d’amis serbes, Dragan et Vesna. On se retrouve donc tous sur les bords du lac, je dis au revoir à Milan qui est très timide et n’ose pas venir prendre un verre avec nous, et on s’attable finalement car personne n’a rien mangé depuis ce matin. Finalement on reprend la route direction Belgrade, je monte en voiture avec Dragan et Vesna. On arrive dans l’appartement qu’ils ont loué pour quelques jours. Avec Vesna et ma petite sœur Océane, on décide d’aller chercher à manger. La boulangerie en face est fermée, on commence donc à se mettre en quête d’un truc quelconque comestible. On dégote un genre de burgers serbes, quelques bouteilles d’ice tea et c’est là que les ennuis ont commencé. On s’est perdues. Mais genre, vraiment perdues. On a donc tourné, viré, on s’est aperçues qu’on ne connaissait pas le nom de la rue et que le bâtiment qu’on pensait être l’ambassade italienne ne l’était pas. Au bout de plus d’une heure de marche et après avoir demandé à une demi-douzaine de personnes, on arrive à retrouver notre immeuble. J’engloutis mon burger et je vais aller me coucher rapidos, je suis lessivée. Bonne nuit les amis !

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