mercredi 7 septembre 2016

Yovo in Togo (#7) : La dernière semaine

Samedi 20 août 2016

Désolée, déjà deux jours que je n’ai pas écrit. Hier, pas grand chose de très excitant au travail. Aleysha n’était pas là car elle devait aller au service de l’immigration récupérer son visa. J’ai donc passé ma mâtinée à discuter avec Salomé, de tout et de rien. Les enfants sont arrivés à 11h30, surexcités, difficiles à gérer, au moins 35 gamins dans une pièce de 25 mètres carrés à tout casser. On leur a proposé de nous dire les métiers qu’ils voulaient faire plus tard, et de les mimer avec une petite improvisation. Certains ont révélé de véritables talents d’acteurs. Il faut que j’achète un ballon dans la semaine et vendredi prochain, on leur fait faire des jeux dehors ! Je suis rentrée déjeuner, et l’après-midi, je suis allée acheter un drapeau pour que tout le monde signe dessus. Emmanuel avait préalablement négocié le prix sans moi (« Parce que s’il voit que c’est toi qui achète, ça risque d’être plus cher… »). Haha, j’ai donc évité le « prix Yovo ». C’était aussi le jour du départ de Sidney, une autre volontaire, du coup on est allé l’accompagner à l’aéroport et attendre un peu avec elle. Elle n’avait pas du tout envie de partir, a pas mal pleuré et ça m’a fait penser que je pars également la semaine prochaine, et que je n’ai pas du tout envie de partir non plus. Le soir, on est allés prendre un verre au « bar camionnette » avec tous les autres volontaires. Tout le monde a signé mon drapeau, de petits mots adorables qui m’ont fait chaud au cœur. Merci ! <3

Ce matin, départ de bonne heure pour Togoville, avec Aleysha et Diana. On se rejoint à l’hôtel Palm Beach, Koffi nous négocie un taxi partagé, et c’est parti. Une fois de plus, on a fini à sept dans la bagnole, avec une douzaine d’arrêts sur 30 kilomètres, et j’ai fait une partie du trajet assise sur le frein à main. On the road again ! On arrive au bord du lac Togo, il faut traverser en pirogue pour rejoindre Togoville. Et là, il a fallu négocier avec les piroguiers. Vous connaissez mon talent en marchandage, proche du néant intersidéral. Bref, Aleysha, Diana et moi nous y mettons. Il faut savoir que le prix pour les locaux est de 200 F. CFA par personne pour un trajet. Quand on lui demande le prix, le mec nous annonce : 15 000 F. CFA pour nous trois, aller et retour, soit un peu plus de 10 fois le prix. N’ayons peur de rien ! On rigole et on lui fait clairement comprendre qu’on ne paiera jamais ce prix-là. Soudainement, le prix tombe à 6 000, mais c’est encore trop cher. On paiera finalement 4 000 pour nous trois, aller et retour. Anna qui y est allée il y a environ trois semaines, a payé 3 000 par personne. On s’en tire pas si mal ! On monte donc à bord de la pirogue, trois autres personnes avec nous et une moto. Heureusement, le lac n’est pas profond. On arrive à Togoville, on se fait alpaguer par un guide, les filles ont l’air de trouver ça nécessaire, c’est pas bien cher, allons-y. Il nous montre la maison du « roi », j’ai pas exactement compris de qui il s’agissait, toujours est-il qu’il n’était pas là. On part ensuite voir la statue symbolisant l’amitié germano-togolaise. Deux femmes sont représentées, l’Allemande à gauche, la Togolaise à droite (assez facile à identifier, il suffit de regarder les nez des deux statues). On monte ensuite vers l’église, construite en 1910 pendant le protectorat allemand, peinte par un peintre italien et qui reçut la visite de Jean-Paul II (premier et dernier pape à s’être rendu à Togoville à ce jour) en 1985. On visite ensuite le centre artisanal et sa boutique (Aleysha craque pour une petite chèvre en bois). Commence ensuite la partie « vaudou » de la visite. Façade de maison ornée d’un fétiche censé éloigner les mauvais esprits, arbres à fétiches avec des pagnes en guise d’offrandes, fétiche masculin aux organes sexuels respectables, fétiche féminin, etc. Le tout commenté par notre guide. Les histoires de mauvais esprits, de féticheurs et autres me laissent toujours aussi dubitative, mais il faut être conscient de la place que cela occupe ici dans les mentalités. Par contre, quand le guide commence à nous parler d’aller rendre visite à la princesse sacrée de la forêt, en nous expliquant qu’il faut acheter une bouteille de gin, de je-ne-sais-quoi et tout un tas de trucs, je me dis que les princesses sacrées des forêts togolaises ont l’air d’avoir une sacrée descente. Bref, véridique ou pas, on n’a pas autant d’argent à mettre dans des pratiques vaudous plus ou moins authentiques. On réembarque à bord de la pirogue, à bord d’un autre taxi (on se serre à quatre à l’arrière) pendant que je laisse les joies du frein à main aux autres passagers devant. On mange un petit quelque chose à Breakfast to Breakfast (un hamburger en ce qui me concerne, et c’est probablement le truc le moins bon que j’ai mangé depuis que je suis arrivée ici). Emmanuel me ramène, petite sieste, et on repart en ville pour que je change de l’argent. Il s’est renseigné pour moi auprès de Delphine, on cherche un certain Kokou. On se fait alpaguer par d’autres changeurs devant la banque, Emmanuel s’occupe de mettre la main sur le fameux Kokou pendant que je me fais gentiment draguer par les autres. « Vous êtes très jolie. _ Ah merci. _ Française ? _ Oui. _ Vive la France alors ! ». Emmanuel finit par dénicher le fameux Kokou, qui m’échange mes euros en francs CFA avec la liasse de billets qu’il a à la main sur le trottoir. (PS : Ne faites jamais ça, mais passons). J’ai mon blé, retour à la maison, bananes plantain bouillies pour le dîner. Je suis crevée et demain je dois me lever aux aurores pour la super compétition de course sur la plage. Merci Koffi !

Lundi 22 août 2016

La journée d’hier a été trop longue et trop épuisante pour que je vous la raconte le soir-même. Je me suis donc réveillée à 4h30 (un dimanche matin, Seigneur Jésus), Emmanuel m’attendait devant chez moi à 6h00, direction l’hôtel Palm Beach où nous retrouvons Diana, Koffi et Papi. Je me rends immédiatement compte que je n’ai pas pris suffisamment au sérieux le challenge lancé par Koffi. Moi qui croyais faire deux fois 100 mètres sur la plage avant de m’affaler sur ma serviette et de glander, je m’étais lourdement trompée. Ils sont tous en fringues de sport (des tenues de footballeurs pour la plupart, Papi aux couleurs du Togo, Emmanuel à celles de l’Espagne et Koffi d’un club allemand que je ne connais pas). Diana aussi. Et moi évidemment gros boulet, je suis en jupe avec mes sandales. Qu’à cela ne tienne ! Impossible n’est pas français et encore moins togolais. On part en petites foulées, de l’hôtel Palm Beach jusqu’à la frontière avec le Ghana. Ca fait environ 2 kilomètres. Dans toute la ville, des groupes de centaines de jeunes hommes au petit trot, en chantant et au rythme de la musique. Une fois que vous avez vu ça, vous savez pourquoi ce sont toujours des Africains qui gagnent le marathon aux JO… Quand on arrive finalement à la frontière, je suis pas loin de demander une assistance respiratoire et le rapatriement immédiat vers la France, mais je finis quand même le truc. On revient en marchant, sauf pour Diana et Koffi qui continuent de se défier. Diana a d’ailleurs vaillamment défendu les couleurs de l’Europe dans cette petite compétition. Finalement, Koffi décrète que tout le monde a gagné, le Togo un peu plus que les autres quand même, et on va s’affaler sur la plage et prendre des photos pour immortaliser ce moment. En retournant prendre les motos, Koffi nous offre à tous un Fan Milk, l’espèce de glace étrange dont Anna raffole. Perso je n’ai jamais vraiment goûté, donc je prends celui au chocolat. Bon, très honnêtement, c’est pas inoubliable et je ne pense pas que ça ait un jour droit de séjour en France. En gros c’est un glaçon au chocolat avec beaucoup de sucre et de produits chimiques. Tu peux à peine le tenir tellement c’est froid, tu dois attendre que ça fonde pour le boire ou alors y laisser tes dents et la paroi interne de ton œsophage. Bref, je tente de manger le truc, m’en renverse la moitié sur ma jupe (qui était propre), j’en ai plein les mains, je finis par avaler le dernier morceau qui tombe comme une pierre dans mon estomac et heureusement qu’Emmanuel est en train de mettre de l’essence dans la moto, sinon il aurait fallu qu’on s’arrête. J’ai les mains dégueulasses, pleines de sable, de charbon, de Fan Milk fondu et de poussière. Je me laverai finalement les mains à la lessive, une grande première. L’après-midi, direction une plage privée, Tiffanie qui est revenue de Kpalimé est avec nous, les garçons nous offrent généreusement l’entrée. Koffi a amené un ballon, on joue dans l’eau (qui n’est vraiment pas chaude), puis Tiffanie, Diana et moi on va sécher sur le drap que Papi a apporté, jusqu’à ce qu’une vague plus puissante que les autres ne vienne tout tremper. Le soir, dîner à la maison et je ressors pour aller prendre un verre avec les autres. On arrive dans un bar enfumé qui me rappellerait presque Prague, un bar à chicha (ce qui figure dans le top 5 des endroits que je déteste le plus au monde), avec des expats qui jouent au billard et d’autres qui te regardent comme un bout de viande sur pattes, beurk. On ne tarde pas à sortir parce que Anna peut à peine respirer à l’intérieur et finalement, je rentre à la maison pour aller m’écrouler de fatigue dans mon lit et m’endormir comme un bébé.

Ce matin, en posant le pied par terre, mes jambes m’ont douloureusement rappelé qu’il ne fallait pas se mesurer aux Togolais sur le plan de la course à pied, je me suis traînée jusqu’à la table du petit déjeuner. Aleysha est malade et ne viendra pas travailler aujourd’hui. Martin pareil. Il n’y a que Salomé et moi au bureau, je commence à écrire mon « rapport de stage » et j’en profite également pour vous écrire ce journal.

La matinée s’est passée sans rien de particulier à noter, j’en ai profité pour commencer mon rapport de stage que je dois rendre avant de partir et pour discuter un peu avec Salomé. Je suis ensuite rentrée déjeuner, j’ai profité d’avoir du temps pour me laver les cheveux et Emmanuel est venu me chercher. Je devais tenter de retirer de l’argent à un distributeur. Le problème est que officiellement la Mastercard ne fonctionne pas au Togo (si on en croit le Guide du Routard et le site de Projects Abroad). Mais quelques recherches sur Internet m’ont permis de constater que la Banque togolaise du Commerce et de l’Industrie prenait également les Mastercard. Effectivement, je retire sans aucun problème. Je vais ensuite au bureau faire un autre feed-back avec Mar. Mar est vraiment une personne adorable, douce, souriante et une des belles rencontres de ce voyage.

Mercredi 24 août 2016

Les journées passent vite et je n’ai pas toujours le temps d’écrire (ou parfois je suis juste tellement claquée que je m’affale comme une loque et que je m’endors direct). Les journées passent vite disais-je donc. Trop vite. Je pars déjà dimanche et le moins que l’on puisse dire est que je n’ai pas du tout, mais alors pas du tout envie de partir. Il est plus que probable que je fonde en larmes à l’aéroport au moment de dire au revoir à tout le monde, car à moins de revenir ici prochainement, il est probable que je ne reverrai pas toutes les personnes que j’ai rencontrées ici…

Hier, nous sommes allées travailler une demi-heure plus tôt que d’habitude, pour partir au village de Légbassito. On prend une voiture (à 5, ce qui semble normal en France mais est singulièrement confortable au Togo). Le chauffeur sourit en voyant mon bracelet aux couleurs de l’Afrique (vert, rouge, jaune et noir). Il a lui-même une décoration des plus originales sur son tableau de bord. Un drapeau togolais côtoie un drapeau américain, une sorte de main pendouille aux couleurs du Ghana aux côtés d’un perroquet multicolore. Le reste du tableau de bord est recouvert d’une sorte de fourrure synthétique qui ressemble un peu au tapis de mon salon en plus vieux et un peu plus déplumé. Bref, on embarque, direction Légbassito. La route est dégueulasse, des nids d’autruche de partout, Dieu merci je suis montée devant et me suis aussitôt jetée sur la ceinture de sécurité. Le chauffeur s’amuse de mes gémissements quand la voiture heurte la quatorzième ornière en un quart d’heure. Bref, on arrive au dispensaire de Légbassito. La directrice nous accueille, très gentille, explique aux femmes venues faire vacciner leurs enfants la raison de notre visite. On commence notre petit speech, Martin présente l’association, j’explique la démarche des actes de naissance, Salomé traduit en éwé. Il semblerait que les enfants ici présents aient tous un acte de naissance, ce qui n’est en revanche pas toujours le cas de leurs parents. On explique alors aux mamans comment elles peuvent elles-mêmes obtenir un acte de naissance. On remercie les femmes pour leur attention, mon fameux « Akpélo » fait de nouveau sourire et nous partons. Retour au bureau, comme c’est mardi on part à midi, bananes plantain et petits pois pour le déjeuner. Emmanuel vient me chercher pour m’emmener au bureau de Projects Abroad. Au programme du jour : atelier de peinture selon la technique batik. En gros, on a un genre de toile enduite et on doit peindre dessus. On nous prépare les toiles en nous faisant un petit dessin. Le mien représente un village avec des cases, un palmier et un petit chemin. Je décide de transgresser un peu les règles de l’art et de peindre tout le tableau dans les tons rouges, orangés et jaunes. Gilbert qui anime l’activité a l’air de penser que je suis tombée sur la tête. Si vous connaissez mon quota de patience et mon intérêt pour les travaux manuels, vous vous doutez que j’ai tout fait pour finir le truc le plus rapidement possible. Pour ceux qui ne me connaissent pas plus que ça, je déteste peindre. En fait, je déteste tout ce qui est travaux manuels. Mais je me dis qu’une fois n’est pas coutume et que c’est l’occasion de tester quelque chose de nouveau. Bref, j’ai fait de mon mieux, le résultat est ignoble mais passons. Le soir, on va dîner dans une sorte de pizzeria avec tout le monde puisque c’est le dernier soir de Diana, elle part demain. Bon, on passera sur la pizza qui n’aurait pas droit de séjour en Italie, mais on passe un bon moment. Je discute avec Mar, qui m’explique qu’elle est venue ici la première fois car elle rédigeait son mémoire sur les coutumes de veuvage au Togo. Et elle m’explique quelques unes de ces coutumes, plus ou moins surprenantes pour un esprit occidental. Par exemple, dans certaines ethnies ou certains villages, la femme doit rester recluse pendant un certain laps de temps qui suit le décès de son époux. Ledit laps de temps peut aller de quelques semaines à plusieurs mois… Elle me confirme aussi ce que j’avais déjà entendu dire, qu’à certains endroits, lorsque le mari décède, sa femme épouse le frère de son mari défunt. Koffi m’a fabriqué un bracelet aux couleurs de la France et du Togo, c’est trop mignon et il est venu s’ajouter à celui que j’avais déjà fabriqué il y a deux semaines. Diana m’offre également un de ses pantalons sur lequel j’avais flashé quand elle est arrivée. Diana est un amour et également une des belles rencontres de ce voyage. J’espère la revoir très vite, en Espagne, en France ou ailleurs.

Jeudi 25 août 2016

Hier, nous avons donc dit au revoir à Diana. Koffi (son chauffeur) était visiblement très triste de la voir partir, il avait perdu son habituel grand sourire et semblait traîner la patte à l’idée de partir à l’aéroport. Le matin, nous n’avions rien fait de particulier au travail, j’avais une sorte d’aigreur dans l’estomac qui me donnait envie de vomir (la Malarone, probablement, mais c’est la première fois que je ressentais un quelconque effet secondaire). Toutefois, une bonne assiette de riz à la sauce plus tard, le problème était résolu. Emmanuel m’a emmenée au bureau dire au revoir à Diana, et ensuite nous sommes partis à la recherche de produit à lentilles, une denrée visiblement rare au Togo. Evidemment, il m’en manque pour finir le séjour. Après avoir demandé le matin à la pharmacie de Djidjolé (ils n’en avaient pas), Mar m’avait conseillé d’aller à la pharmacie des étoiles. C’est une pharmacie visiblement tenue par une Française et ce sont exactement les mêmes produits qu’en France. Mais ils n’avaient pas non plus de produit à lentilles. Ils m’ont conseillé d’aller chez Krystal Optic, un opticien non loin de là, exactement comme en France là encore, où j’ai payé mon produit à lentilles un prix supérieur à ce que j’aurais payé en France. Mais peu importe. C’est la loi de l’offre et de la demande finalement. Une fois de plus, Emmanuel connaissait absolument tout, je cherche encore à le coller, mais en vain. Il m’explique que s’il connaît aussi bien les magasins, restaurants, bars, etc. c’est parce qu’il fait en général le taxi dans le centre-ville. « Et quand j’ai commencé à faire le taxi, je cherchais ardemment de l’argent pour rembourser la moto, alors j’allais partout ». C’est le père d’un de ses amis qui lui a acheté la moto, et il l’a remboursé petit à petit. Ca fait quatre ans qu’il vit ici et je crois que je ne connais même pas un quartier de Paris aussi bien qu’il connaît Lomé. Je rentre dîner à la maison de bananes plantain et de haricots verts. Gros dodo.

Vendredi 26 août 2016

Hier matin, nous sommes allées au tribunal avec Salomé, pour voir s’il y avait un procès. Malheureusement, il n’y en avait pas, mais nous avons pu rencontrer le juge des enfants, discuter un petit peu avec lui dans la glacière qui lui servait de bureau (la clim à 17°C, ce qui faisait un bon 10 degrés d’écart avec l’extérieur). Il nous a expliqué deux trois trucs sur le système togolais et on est ensuite rentrées au bureau. Le midi, on a mangé des pâtes à la maison, j’ai presque eu l’impression d’être de retour à Paname. Après une petite sieste réparatrice, Emmanuel m’a emmenée à Amnesty International. Le directeur n’était pas là, mais on m’a donné un numéro que je pourrai appeler pour quémander un stage. Le soir, on est allés dîner dans un restaurant à côté de chez moi, où la spécialité est du poisson braisé. Du coup, j’ai mangé des bananes plantain frites. Si ça continue, je vais me transformer en banane plantain.


Ce matin, petite douche et dernier lavage de cheveux à l’eau froide avec les seaux. Mes cheveux font sérieusement la gueule et ne semblent pas aimer l’Afrique autant que moi. Un petit tour chez le coiffeur en rentrant s’imposera. Aujourd’hui, c’est mon dernier jour de travail. J’ai apporté mon drapeau togolais au bureau pour le faire signer à Martin et Salomé. Les enfants viennent normalement à 11h et à midi, je dois rentrer car Emmanuel vient me chercher à 13h, direction Tsévié, où nous allons au tribunal pour faire modifier son acte de naissance.

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