mercredi 19 août 2015

Beautiful Istanbul #2

Lundi 17 août 2014
Une fois de plus le temps est passé tellement vite que je n'ai pas eu le temps d'écrire. Je suis actuellement en salle d'embarquement, j'attends mon avion pour rentrer à Prague. Samedi matin, nous avions décidé de nous accorder une croisière sur le Bosphore, tout le monde nous le conseillant. On chope le bus hop-on, hop-off, on s'en sert comme d'un taxi pour nous emmener au port où on achète nos billets. On embarque sur un gros bateau, direction le Bosphore jusqu'à son embouchure qui donne sur la mer Noire. Le long du trajet, c'est l'occasion de découvrir quelques uns des monuments les plus somptueux d'Istanbul comme le palais de Dolmabase, la mosquée qui jouxte le palais, etc, etc. Temps magnifique, petite brise rafraîchissante, que demander de mieux. Ah si, si on avait pu éviter la horde de Chinois visiblement atteints d'une grave maladie dont le premier symptôme est la prise frénétique de photos, ça aurait été mieux... Mais la perfection n'étant pas de ce monde, on doit faire avec les Chinois hystériques. On arrive à un minuscule port juste avant la mer Noire, pas grand chose à faire dans le coin à part quelques restos hors de prix et attrape-touristes à souhait qui ont juste le privilège d'être au bord de l'eau. On tourne vite en rond dans le port minuscule, donc après une glace et un verre en bord de mer, on décide de traverser et de poursuivre le trajet en bus. On traverse donc pour un autre minuscule port, on dégote le bus, et c'est parti pour 40 bonnes minutes debout, avant de finalement descendre à Dolmabase, pour reprendre notre bus touristique et faire enfin le trajet presque en entier. Avec le bus, on traverse le pont du Bosphore, et sa vue magnifique. On passe par la place Taksim mais ce sera pour le lendemain. De retour au port initial, on décide de reprendre un autre bateau pour se rendre cette fois sur la rive asiatique. Istanbul étant la seule ville au monde à être établie sur deux continents, c'est marrant de se dire qu'on va faire un tour en Asie. Nous voilà donc aux bornes où acheter les jetons pour le bateau. Je mets un petit billet de 10 livres turques, mais la machine ne me rend pas ma monnaie. Un gamin qui tourne autour des machines me dit qu'elle ne marche pas. Je n'ai récupéré que deux des six livres que j'étais censée avoir. Je suis sur le point de laisser tomber, on s'éloigne un peu quand on se rend compte que ce petit connard de môme a en réalité foutu un chewing-gum dans la machine pour empêcher les pièces de tomber et que ce petit con est en train de récupérer notre monnaie. Nicolas lui tapote sur l'épaule "C'est ma monnaie ça.", "Ah bon, vous êtes sûrs...", "Ouais ouais". On récupère donc notre monnaie mais soyez vigilants à ce genre d'arnaques si vous allez à Istanbul. On part sur la rive asiatique, mais il n'y a pas grand chose à faire dans le quartier où on arrive, à part une mosquée. On finit par trouver une sorte de café qui s'est installé sur les marches qui descendent sur la mer, coussins et petits verres de thé, le soleil se couche doucement en face de nous, petit moment de détente. Au moment de regagner la rive européenne, et donc de racheter les fameux jetons, on est nettement plus méfiants. Et quand une môme qui machouille un chewing-gum à côté des machines commence à nous observer, on prend la poudre d'escampette. Finalement, on arrivera à acheter nos jetons sans problème, et on regagne la rive européenne. Resto dans le vieil Istanbul, qui est l'occasion pour nous de fêter à la fois le nouveau poste de Nico et ma licence de droit. On se fait donc plaisir, Nico teste le raki (alcool turc au goût d'anis très similaire à son cousin grec, l'ouzo), moi l'ayran et le jus de pastèque. Mousaka, pièce de boeuf recette ottomane pour Nico, la soirée se termine paisiblement dans une petite ruelle de Sultanahmet.


Dimanche, on décide de visiter enfin la citerne-basilique, c'est une citerne qui date de l'époque romaine, et est en réalité une forêt de colonnes de marbre. L'endroit vaut vraiment la visite malgré le tarif d'entrée un peu cher (et non compris dans le Istanbul Pass). Petite remarque : nulle part à Istanbul, je n'ai vu de tarif étudiant à l'entrée des monuments ou des choses à visiter. Les tarifs sont relativement élevés, heureusement les mosquées sont gratuites. Bref, la citerne-basilique vaut vraiment le coup d'oeil, elle est partiellement remplie d'eau et surtout de poissons notamment des carpes assez énormes (de quoi nourrir toute une famille tchèque pour Noël). En ressortant, on décide de partir enfin visiter la ville moderne. On reprend notre bus touristique préféré, et nous voilà partis direction la place Taksim. La place est grande, et est le centre de la vie à Istanbul. On redescend une longue rue piétonne et commerçante, petit tour dans les boutiques mais à part un stand The Balm, rien de fou. On tombe finalement sur un Shake-Shack, mais si vous savez ce fast-food new-yorkais qui m'avait fait saliver en février. Pause déjeuner avec les fameuses cheese fries. On reprend la balade, et on finit par tomber sur un tekke, une communauté de derviches-tourneurs. Les derviches-tourneurs sont une communauté musulmane dont les membres effectuent une sorte de danse, tournant sur eux-mêmes jusqu'à l'extase. Ils dansent une main levée, celle qui reçoit la parole divine, et une main vers le sol, celle qui la transmet aux hommes. Ils sont vêtus de sortes de tuniques à jupe blanche en forme de corolle, qui tourne au rythme de la danse. Atatürk ayant interdit les derviches-tourneurs dans les années 1920, il n'en existe plus aujourd'hui que quelques communautés, à Konya et à Istanbul. L'occasion donc de découvrir cette prière qui m'a toujours fascinée. Le spectacle est à 17h, on en profite pour faire un petit tour dans les ruelles adjacentes, s'accorder une pause chocolat froid-cartes postales dans une petite cour, et on assiste ensuite au spectacle. Ca a sur moi un effet à la fois hypnotisant et soporifique. Je suis fascinée par le spectacle et en même temps, cette vision de vêtements blancs tournant tous ensemble m'empêche de laisser mon regard au même endroit, sous peine de m'assoupir immédiatement. En ressortant, on décide de descendre les ruelles jusqu'à la tour de Galata, pour ensuite rejoindre Sultanahmet par le pont de Galata. On arrive sur le port au moment où les pêcheurs reviennent, et font cuire le poisson qu'ils servent ensuite en sandwich. La chose a l'air populaire et une véritable foule se presse sur le quai du port. Avant de rentrer à l'hôtel, petit passage chez Hafiz Mustafa, le spécialiste du baklava et du loukoum depuis 1840 (?). Razzia, on rentre ensuite à l'hôtel et gros dodo bien mérité.


Je suis rentrée à Prague depuis quelques jours. Notre dernière matinée à Istanbul a été plutôt relax, on a profité d'être ensemble, fait un dernier tour dans Sultanahmet et dégusté une orange pressée (boisson courante et bon marché en Turquie). On a ensuite rejoint l'aéroport en transports en commun (économisant au passage 35 euros...), et nous avons pris nos vols respectifs pour Prague et pour Paris. Vol agréable de nouveau avec Turkish Airlines et retour à Prague avec une météo digne d'un mois d'octobre (15°C et pluie sans discontinuer, la météo est schizo dans ce pays). Istanbul aura clôturé en beauté les voyages de cette année, d'autres destinations viendront probablement mais le rythme sera évidemment moins soutenu pour cause de cours dignes de ce nom (master 1 droit international à partir de fin septembre). Merci à tous pour avoir suivi ces aventures stambouliotes, et à très bientôt ! Peace.

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