Je quitte Prague dans trois jours, je suis déjà nostalgique, je me devais donc, avant de partir, de partager avec vous mes adresses préférées. Certains me diront qu'il n'y a pas beaucoup de restaurants de cuisine tchèque dans ces adresses mais croyez-moi, quand vous passez un an en République tchèque, vous avez parfois envie d'autre chose que de knedliky et de goulasch.
Néanmoins, commençons par les fondamentaux.
Pour de la bonne cuisine tchèque à prix corrects
Déjà, fuyez impérativement les restos du centre historique et des quartiers très touristiques, la cuisine n'est pas bonne, les prix exorbitants et l'ambiance attrape-touristes au possible.
Si vous cherchez une bonne adresse :
Kozlovna Lidická
Lidická 796/20
150 00 Praha 5
Tram : Zborovská
Un resto avec deux grandes salles, une fumeur et l'autre non-fumeur et même une terrasse aux beaux jours. Cuisine tchèque honnête et à prix raisonnables, service courtois. Leur fromage frit est vraiment top et ils ont la bière Kozel (la noire), qui a même convaincu ma mère !
Pour les meilleurs burgers de Prague
Marre des knedliky et du fromage frit ? Envie d'un bon burger et de frites maison ? Dans le quartier de Vinohrady, à quelques pas de Náměstí Míru, une excellente adresse. Les burgers sont délicieux, originaux, les frites se mangent sans faim et le service est cool. Surtout si vous avez la chance de tomber sur ma serveuse préférée, une jolie jeune femme aux airs de Daenerys, blonde platine et à l'enthousiasme communicatif. Pensez à réserver, c'est souvent blindé ! Bon appétit !
Dish
Římská 1196/29
120 00 Praha 2
Tram : Náměstí Míru / I.P. Pavlova
Pour les meilleurs sushis de Prague (et de votre vie)
Au bout de deux mois à base de genou de porc et de bœuf bouilli, vous tueriez pour un peu de poisson cru enrobé dans une feuille d'algue ? Je compatis totalement. Il faut savoir que les sushis sont loin d'être la nourriture la plus cheap à Prague, c'est souvent relativement cher par rapport au reste. Evidemment, pas d'accès à la mer, donc du poisson qu'il faut importer, etc. Fuyez les chaînes types Planet Sushis, etc, qui vous feront payer vos sushis plus chers qu'à Paname. Rabattez-vous sur cette petite adresse dans Žižkov qui ne paie pas de mine mais vaut carrément le détour ! Tenue par des Vietnamiens, leurs sushis sont fondants, frais, bref, vraiment le top ! Allez, de rien.
Sushi Tam Da
Perunova 13
130 00 Praha 3
Tram : Perunova
Pour ceux qui n'ont pas ma super recette de pancakes
Vous vous réveillez un samedi matin (jeudi, vendredi, dimanche, etc...) affamé avec une (légère) gueule de bois ? Envie d'un bon brunch style outre-Atlantique. Prague a ce qu'il vous faut ! Une adresse dans Prague 7, ok, c'est un peu loin mais leurs pancakes sont vraiment bons. Mise en garde quand vous lirez "pancakes" sur les menus à Prague en général. Il faut prendre en compte les problèmes de traduction. Parfois, sur les menus en anglais, vous verrez écrit "pancakes" mais si vous regardez le menu tchèque, c'est "livance". C'est une recette typiquement tchèque, une sorte de pancakes riquiqui, pas mauvais certes, mais qui n'a rien à voir avec les "vrais" pancakes de l'Oncle Sam qui vous calent pour un moment. Ici, ce sont les vrais. Noyés de sirop d'érable, évidemment.
Bohemia Bagel Holešovice
Dukelských Hrdinů 906/48
170 00 Praha 7
N'hésitez pas à partager vos bonnes adresses en commentaires ! <3
lundi 24 août 2015
mercredi 19 août 2015
Beautiful Istanbul #2
Lundi 17 août 2014
Une fois de plus le temps est passé tellement vite que je n'ai pas eu le temps d'écrire. Je suis actuellement en salle d'embarquement, j'attends mon avion pour rentrer à Prague. Samedi matin, nous avions décidé de nous accorder une croisière sur le Bosphore, tout le monde nous le conseillant. On chope le bus hop-on, hop-off, on s'en sert comme d'un taxi pour nous emmener au port où on achète nos billets. On embarque sur un gros bateau, direction le Bosphore jusqu'à son embouchure qui donne sur la mer Noire. Le long du trajet, c'est l'occasion de découvrir quelques uns des monuments les plus somptueux d'Istanbul comme le palais de Dolmabase, la mosquée qui jouxte le palais, etc, etc. Temps magnifique, petite brise rafraîchissante, que demander de mieux. Ah si, si on avait pu éviter la horde de Chinois visiblement atteints d'une grave maladie dont le premier symptôme est la prise frénétique de photos, ça aurait été mieux... Mais la perfection n'étant pas de ce monde, on doit faire avec les Chinois hystériques. On arrive à un minuscule port juste avant la mer Noire, pas grand chose à faire dans le coin à part quelques restos hors de prix et attrape-touristes à souhait qui ont juste le privilège d'être au bord de l'eau. On tourne vite en rond dans le port minuscule, donc après une glace et un verre en bord de mer, on décide de traverser et de poursuivre le trajet en bus. On traverse donc pour un autre minuscule port, on dégote le bus, et c'est parti pour 40 bonnes minutes debout, avant de finalement descendre à Dolmabase, pour reprendre notre bus touristique et faire enfin le trajet presque en entier. Avec le bus, on traverse le pont du Bosphore, et sa vue magnifique. On passe par la place Taksim mais ce sera pour le lendemain. De retour au port initial, on décide de reprendre un autre bateau pour se rendre cette fois sur la rive asiatique. Istanbul étant la seule ville au monde à être établie sur deux continents, c'est marrant de se dire qu'on va faire un tour en Asie. Nous voilà donc aux bornes où acheter les jetons pour le bateau. Je mets un petit billet de 10 livres turques, mais la machine ne me rend pas ma monnaie. Un gamin qui tourne autour des machines me dit qu'elle ne marche pas. Je n'ai récupéré que deux des six livres que j'étais censée avoir. Je suis sur le point de laisser tomber, on s'éloigne un peu quand on se rend compte que ce petit connard de môme a en réalité foutu un chewing-gum dans la machine pour empêcher les pièces de tomber et que ce petit con est en train de récupérer notre monnaie. Nicolas lui tapote sur l'épaule "C'est ma monnaie ça.", "Ah bon, vous êtes sûrs...", "Ouais ouais". On récupère donc notre monnaie mais soyez vigilants à ce genre d'arnaques si vous allez à Istanbul. On part sur la rive asiatique, mais il n'y a pas grand chose à faire dans le quartier où on arrive, à part une mosquée. On finit par trouver une sorte de café qui s'est installé sur les marches qui descendent sur la mer, coussins et petits verres de thé, le soleil se couche doucement en face de nous, petit moment de détente. Au moment de regagner la rive européenne, et donc de racheter les fameux jetons, on est nettement plus méfiants. Et quand une môme qui machouille un chewing-gum à côté des machines commence à nous observer, on prend la poudre d'escampette. Finalement, on arrivera à acheter nos jetons sans problème, et on regagne la rive européenne. Resto dans le vieil Istanbul, qui est l'occasion pour nous de fêter à la fois le nouveau poste de Nico et ma licence de droit. On se fait donc plaisir, Nico teste le raki (alcool turc au goût d'anis très similaire à son cousin grec, l'ouzo), moi l'ayran et le jus de pastèque. Mousaka, pièce de boeuf recette ottomane pour Nico, la soirée se termine paisiblement dans une petite ruelle de Sultanahmet.
Dimanche, on décide de visiter enfin la citerne-basilique, c'est une citerne qui date de l'époque romaine, et est en réalité une forêt de colonnes de marbre. L'endroit vaut vraiment la visite malgré le tarif d'entrée un peu cher (et non compris dans le Istanbul Pass). Petite remarque : nulle part à Istanbul, je n'ai vu de tarif étudiant à l'entrée des monuments ou des choses à visiter. Les tarifs sont relativement élevés, heureusement les mosquées sont gratuites. Bref, la citerne-basilique vaut vraiment le coup d'oeil, elle est partiellement remplie d'eau et surtout de poissons notamment des carpes assez énormes (de quoi nourrir toute une famille tchèque pour Noël). En ressortant, on décide de partir enfin visiter la ville moderne. On reprend notre bus touristique préféré, et nous voilà partis direction la place Taksim. La place est grande, et est le centre de la vie à Istanbul. On redescend une longue rue piétonne et commerçante, petit tour dans les boutiques mais à part un stand The Balm, rien de fou. On tombe finalement sur un Shake-Shack, mais si vous savez ce fast-food new-yorkais qui m'avait fait saliver en février. Pause déjeuner avec les fameuses cheese fries. On reprend la balade, et on finit par tomber sur un tekke, une communauté de derviches-tourneurs. Les derviches-tourneurs sont une communauté musulmane dont les membres effectuent une sorte de danse, tournant sur eux-mêmes jusqu'à l'extase. Ils dansent une main levée, celle qui reçoit la parole divine, et une main vers le sol, celle qui la transmet aux hommes. Ils sont vêtus de sortes de tuniques à jupe blanche en forme de corolle, qui tourne au rythme de la danse. Atatürk ayant interdit les derviches-tourneurs dans les années 1920, il n'en existe plus aujourd'hui que quelques communautés, à Konya et à Istanbul. L'occasion donc de découvrir cette prière qui m'a toujours fascinée. Le spectacle est à 17h, on en profite pour faire un petit tour dans les ruelles adjacentes, s'accorder une pause chocolat froid-cartes postales dans une petite cour, et on assiste ensuite au spectacle. Ca a sur moi un effet à la fois hypnotisant et soporifique. Je suis fascinée par le spectacle et en même temps, cette vision de vêtements blancs tournant tous ensemble m'empêche de laisser mon regard au même endroit, sous peine de m'assoupir immédiatement. En ressortant, on décide de descendre les ruelles jusqu'à la tour de Galata, pour ensuite rejoindre Sultanahmet par le pont de Galata. On arrive sur le port au moment où les pêcheurs reviennent, et font cuire le poisson qu'ils servent ensuite en sandwich. La chose a l'air populaire et une véritable foule se presse sur le quai du port. Avant de rentrer à l'hôtel, petit passage chez Hafiz Mustafa, le spécialiste du baklava et du loukoum depuis 1840 (?). Razzia, on rentre ensuite à l'hôtel et gros dodo bien mérité.
Je suis rentrée à Prague depuis quelques jours. Notre dernière matinée à Istanbul a été plutôt relax, on a profité d'être ensemble, fait un dernier tour dans Sultanahmet et dégusté une orange pressée (boisson courante et bon marché en Turquie). On a ensuite rejoint l'aéroport en transports en commun (économisant au passage 35 euros...), et nous avons pris nos vols respectifs pour Prague et pour Paris. Vol agréable de nouveau avec Turkish Airlines et retour à Prague avec une météo digne d'un mois d'octobre (15°C et pluie sans discontinuer, la météo est schizo dans ce pays). Istanbul aura clôturé en beauté les voyages de cette année, d'autres destinations viendront probablement mais le rythme sera évidemment moins soutenu pour cause de cours dignes de ce nom (master 1 droit international à partir de fin septembre). Merci à tous pour avoir suivi ces aventures stambouliotes, et à très bientôt ! Peace.
Une fois de plus le temps est passé tellement vite que je n'ai pas eu le temps d'écrire. Je suis actuellement en salle d'embarquement, j'attends mon avion pour rentrer à Prague. Samedi matin, nous avions décidé de nous accorder une croisière sur le Bosphore, tout le monde nous le conseillant. On chope le bus hop-on, hop-off, on s'en sert comme d'un taxi pour nous emmener au port où on achète nos billets. On embarque sur un gros bateau, direction le Bosphore jusqu'à son embouchure qui donne sur la mer Noire. Le long du trajet, c'est l'occasion de découvrir quelques uns des monuments les plus somptueux d'Istanbul comme le palais de Dolmabase, la mosquée qui jouxte le palais, etc, etc. Temps magnifique, petite brise rafraîchissante, que demander de mieux. Ah si, si on avait pu éviter la horde de Chinois visiblement atteints d'une grave maladie dont le premier symptôme est la prise frénétique de photos, ça aurait été mieux... Mais la perfection n'étant pas de ce monde, on doit faire avec les Chinois hystériques. On arrive à un minuscule port juste avant la mer Noire, pas grand chose à faire dans le coin à part quelques restos hors de prix et attrape-touristes à souhait qui ont juste le privilège d'être au bord de l'eau. On tourne vite en rond dans le port minuscule, donc après une glace et un verre en bord de mer, on décide de traverser et de poursuivre le trajet en bus. On traverse donc pour un autre minuscule port, on dégote le bus, et c'est parti pour 40 bonnes minutes debout, avant de finalement descendre à Dolmabase, pour reprendre notre bus touristique et faire enfin le trajet presque en entier. Avec le bus, on traverse le pont du Bosphore, et sa vue magnifique. On passe par la place Taksim mais ce sera pour le lendemain. De retour au port initial, on décide de reprendre un autre bateau pour se rendre cette fois sur la rive asiatique. Istanbul étant la seule ville au monde à être établie sur deux continents, c'est marrant de se dire qu'on va faire un tour en Asie. Nous voilà donc aux bornes où acheter les jetons pour le bateau. Je mets un petit billet de 10 livres turques, mais la machine ne me rend pas ma monnaie. Un gamin qui tourne autour des machines me dit qu'elle ne marche pas. Je n'ai récupéré que deux des six livres que j'étais censée avoir. Je suis sur le point de laisser tomber, on s'éloigne un peu quand on se rend compte que ce petit connard de môme a en réalité foutu un chewing-gum dans la machine pour empêcher les pièces de tomber et que ce petit con est en train de récupérer notre monnaie. Nicolas lui tapote sur l'épaule "C'est ma monnaie ça.", "Ah bon, vous êtes sûrs...", "Ouais ouais". On récupère donc notre monnaie mais soyez vigilants à ce genre d'arnaques si vous allez à Istanbul. On part sur la rive asiatique, mais il n'y a pas grand chose à faire dans le quartier où on arrive, à part une mosquée. On finit par trouver une sorte de café qui s'est installé sur les marches qui descendent sur la mer, coussins et petits verres de thé, le soleil se couche doucement en face de nous, petit moment de détente. Au moment de regagner la rive européenne, et donc de racheter les fameux jetons, on est nettement plus méfiants. Et quand une môme qui machouille un chewing-gum à côté des machines commence à nous observer, on prend la poudre d'escampette. Finalement, on arrivera à acheter nos jetons sans problème, et on regagne la rive européenne. Resto dans le vieil Istanbul, qui est l'occasion pour nous de fêter à la fois le nouveau poste de Nico et ma licence de droit. On se fait donc plaisir, Nico teste le raki (alcool turc au goût d'anis très similaire à son cousin grec, l'ouzo), moi l'ayran et le jus de pastèque. Mousaka, pièce de boeuf recette ottomane pour Nico, la soirée se termine paisiblement dans une petite ruelle de Sultanahmet.
Dimanche, on décide de visiter enfin la citerne-basilique, c'est une citerne qui date de l'époque romaine, et est en réalité une forêt de colonnes de marbre. L'endroit vaut vraiment la visite malgré le tarif d'entrée un peu cher (et non compris dans le Istanbul Pass). Petite remarque : nulle part à Istanbul, je n'ai vu de tarif étudiant à l'entrée des monuments ou des choses à visiter. Les tarifs sont relativement élevés, heureusement les mosquées sont gratuites. Bref, la citerne-basilique vaut vraiment le coup d'oeil, elle est partiellement remplie d'eau et surtout de poissons notamment des carpes assez énormes (de quoi nourrir toute une famille tchèque pour Noël). En ressortant, on décide de partir enfin visiter la ville moderne. On reprend notre bus touristique préféré, et nous voilà partis direction la place Taksim. La place est grande, et est le centre de la vie à Istanbul. On redescend une longue rue piétonne et commerçante, petit tour dans les boutiques mais à part un stand The Balm, rien de fou. On tombe finalement sur un Shake-Shack, mais si vous savez ce fast-food new-yorkais qui m'avait fait saliver en février. Pause déjeuner avec les fameuses cheese fries. On reprend la balade, et on finit par tomber sur un tekke, une communauté de derviches-tourneurs. Les derviches-tourneurs sont une communauté musulmane dont les membres effectuent une sorte de danse, tournant sur eux-mêmes jusqu'à l'extase. Ils dansent une main levée, celle qui reçoit la parole divine, et une main vers le sol, celle qui la transmet aux hommes. Ils sont vêtus de sortes de tuniques à jupe blanche en forme de corolle, qui tourne au rythme de la danse. Atatürk ayant interdit les derviches-tourneurs dans les années 1920, il n'en existe plus aujourd'hui que quelques communautés, à Konya et à Istanbul. L'occasion donc de découvrir cette prière qui m'a toujours fascinée. Le spectacle est à 17h, on en profite pour faire un petit tour dans les ruelles adjacentes, s'accorder une pause chocolat froid-cartes postales dans une petite cour, et on assiste ensuite au spectacle. Ca a sur moi un effet à la fois hypnotisant et soporifique. Je suis fascinée par le spectacle et en même temps, cette vision de vêtements blancs tournant tous ensemble m'empêche de laisser mon regard au même endroit, sous peine de m'assoupir immédiatement. En ressortant, on décide de descendre les ruelles jusqu'à la tour de Galata, pour ensuite rejoindre Sultanahmet par le pont de Galata. On arrive sur le port au moment où les pêcheurs reviennent, et font cuire le poisson qu'ils servent ensuite en sandwich. La chose a l'air populaire et une véritable foule se presse sur le quai du port. Avant de rentrer à l'hôtel, petit passage chez Hafiz Mustafa, le spécialiste du baklava et du loukoum depuis 1840 (?). Razzia, on rentre ensuite à l'hôtel et gros dodo bien mérité.
Je suis rentrée à Prague depuis quelques jours. Notre dernière matinée à Istanbul a été plutôt relax, on a profité d'être ensemble, fait un dernier tour dans Sultanahmet et dégusté une orange pressée (boisson courante et bon marché en Turquie). On a ensuite rejoint l'aéroport en transports en commun (économisant au passage 35 euros...), et nous avons pris nos vols respectifs pour Prague et pour Paris. Vol agréable de nouveau avec Turkish Airlines et retour à Prague avec une météo digne d'un mois d'octobre (15°C et pluie sans discontinuer, la météo est schizo dans ce pays). Istanbul aura clôturé en beauté les voyages de cette année, d'autres destinations viendront probablement mais le rythme sera évidemment moins soutenu pour cause de cours dignes de ce nom (master 1 droit international à partir de fin septembre). Merci à tous pour avoir suivi ces aventures stambouliotes, et à très bientôt ! Peace.
vendredi 14 août 2015
Beautiful Istanbul #1
Mercredi 12 août 2015
Istanbul. Telle est ma nouvelle destination. Cette ville millénaire, successivement Byzance, Constantinople, et finalement Istanbul, ville à cheval sur deux continents, ville de tous les mélanges et de toutes les influences. C'est donc pour la plus grande ville de Turquie et une des villes les plus fascinantes au monde que je m'envole aujourd'hui. Décollage prévu à 12h, arrivée environ 2h30 plus tard avec une petite heure de décalage horaire. Nico me rejoint environ 1h30 plus tard. Me voilà donc à patienter à l'aéroport de Prague, avec pour voisine une jeune femme russe avec laquelle j'ai réussi à échanger quelques mots. De ce que j'ai compris, elle est originaire de Moscou mais vit désormais en Turquie. Ceci dit, vu les difficultés de communication, je n'en mettrais pas ma main à couper.
[...] Je suis actuellement à bord de mon avion à destination d'Istanbul. Après une petite frayeur causée par Nico juste avant d'embarquer, le vol se déroule à merveille. Juste avant d'embarquer, Nico m'appelle et m'envoie une tonne de messages pour m'informer qu'il a passé la douane, que le douanier, voyant un jeune homme voyager seul à destination d'Istanbul l'a illico soupçonné d'aller faire le djihad en Syrie et lui a demandé son billet de retour. Nico fouille dans ses mails, laisse son passeport et sa carte d'embarquement au douanier, revient, pour se rendre compte que ce branquignolle de douanier a tout simplement donné son passeport et sa carte d'embarquement à un autre passager. Panique, où est passé le passeport ? On passera sur l'erreur pathétique du douanier, qui devrait sérieusement penser à changer de métier. Bref, Nico récupère ses affaires et pendant ce temps j'embarque à bord de mon avion. Et là je dois dire que je suis TRES agréablement surprise par le service dispensé par Turkish Airlines. Bon, l'avion est relativement spacieux, c'est pas non plus les avions des longs courriers mais pour un vol de 2h30, c'est normal. En revanche, écran, films, personnel tout sourire et petits oreillers à disposition, écouteurs distribués. Le pilote nous annonce un petit retard d'un quart d'heure à l'arrivée dû à une affluence sur la piste d'atterrissage. Aussitôt un petit loukoum à la pistache nous est distribué pour nous faire patienter. On décolle, je lance "Taken 3", que je n'ai pas vu depuis sa sortie au cinéma. Très vaste choix de films en anglais. Les consignes de sécurité nous ont été dispensées avec précision et exhaustivité. Le plateau-repas arrive, et c'est un vrai plateau-repas, pas un petit sandwich. Boulettes de viande à la turque avec du riz et des haricots, petit caviar d'aubergines et mousse à la fraise. Jus de tomate. Et là on vient de me servir une petite tasse de thé. Le tout avec le sourire. Aleks, mon amie polonaise, m'avait bien dit que Turkish Airlines était sa compagnie préférée, mais très honnêtement, je n'en attendais pas tant sur un vol aussi court. Il ne reste plus qu'à atterrir à Istanbul en toute sécurité et à retrouver ma valise, et j'accorderai à Turkish Airlines la première place très convoitée de mes compagnies préférées (pour l'instant détenue par Swiss). On se retrouve à Istanbul pour le verdict ;)
[...] C'est officiel, Turkish Airlines vient d'être élue meilleure compagnie aérienne et a donc détrôné Swiss. Je suis bien arrivée à Istanbul, j'ai récupéré ma valise, et j'attends désormais Nico qui devrait arriver d'ici une vingtaine de minutes.
[...] Nous sommes déjà jeudi matin mais avant de partir déjeuner, il me faut vous raconter notre arrivée et nos premières heures à Istanbul. Arrivés à l'aéroport, on se rejoint, on parvient à mettre la main sur notre chauffeur et son écriteau "Hôtel Djem - Nicolas Moreau", il nous dirige vers un gamin de treize ans qui Dieu merci n'est pas notre chauffeur, on attend un peu dehors devant la station de taxi et finalement on nous fait signe de monter dans une voiture, pas de ceinture, en route Simone, direction Sulthanamet et notre hôtel. Je précise que Nico m'a vraiment gâtée pour ce séjour et a choisi un très bel hôtel en plein coeur du centre historique, puisque notre voisine n'est autre que la fameuse Mosquée Bleue. On arrive donc à l'hôtel, check-in, personnel très gentil, notre chambre est super jolie, très lumineuse, salle de bains nickel. On se pose, on déballe un peu nos affaires, et finalement, on repart faire un tour du quartier, faire un coucou à la mosquée (on ne peut pas rentrer, c'est l'heure de la prière donc ce sera pour demain). On jette aussi un oeil à Sainte-Sophie, une pure merveille. On prend quelques photos et on se dirige vers un petit resto conseillé par le Routard. Le serveur parle français (tout comme le douanier qui m'a accueillie et a tamponné mon passeport, soit dit en passant). Kebap à l'agneau parce que je suis en dépression de viande ovine depuis quasi un an, le même à la pistache pour Nico, on finit par échanger nos assiettes, le tout sur une terrasse devant Sainte-Sophie illuminée dans la nuit. Retour à l'hôtel, gros dodo, si on excepte la petite interruption à 5h00 du matin pour cause d'appel à la prière.
Vendredi 14 août 2015
Déjà presque deux jours à vous raconter... Hier matin, premier réveil dans notre belle chambre, petit déjeuner gargantuesque à l'hôtel, et nous voilà partis à l'attaque de la mosquée bleue, puisqu'elle était fermée la veille. On fait un bon quart d'heure de queue, juste parce qu'il faut que les visiteurs récupèrent de quoi s'habiller décemment. Un peu injuste pour nous puisque j'ai fait l'effort de couvrir mes bras et mes jambes malgré un bon 30°C, le foulard est d'ores et déjà en place sur ma tête, approbation de la dame qui me laisse rentrer comme ça. La mosquée bleue est vraiment superbe, dôme de ladite couleur, salle de prière très vaste, tapis moelleux sous les pieds (nus, puisqu'il faut enlever ses chaussures, évidemment). On mitraille, on lit le descriptif qu'en fait le Guide du Routard et on ressort, direction sa grande soeur, la célébrissime mosquée dite "Sainte-Sophie". Toute une histoire. L'édifice originel, construit en 534, est en réalité une basilique, Constantinople (à l'époque !) étant alors la capitale de l'Empire romain d'Orient. En 1453 (?), le sultan Mahmud II (?) conquiert Constantinople et transforme la basilique en mosquée. Certains symboles chrétiens disparaissent, certains symboles musulmans sont ajoutés (c'est le cas des six grands ronds portant, inscrits en arabe, les noms d'Allah, Mahomet et des quatre premiers califes). En 1923, Atatürk en fait un musée, ce qu'elle est aujourd'hui. Il faut savoir que l'appeler la mosquée "Sainte-Sophie" est en réalité une erreur. Son nom original est Aya Sofya (en turc), vient du grec et signifie en réalité l'église de la Sainte-Sagesse. Aucune sainte à l'origine donc de cette basilique-mosquée désormais musée. Bref, le bâtiment est massif, d'un superbe coloris rose, et récapitule à lui seul l'histoire richissime d'Istanbul. En ressortant de la mosquée, on décide de s'accorder une petite pause thé-douceurs sucrées dans un petit café non loin de là. On met ensuite le cap sur un autre monument célébrissime : le palais de Topkapi. Petite précision orthographique/linguistique : en fait, c'est le palais de Topkapi avec un I sans point (lettre de l'alphabet turc qui n'existe pas en français) et se prononce comme une sorte de "eu". Hélas, je n'ai pas la touche sur mon clavier. On rentre donc grâce à l'Istanbul Museum Pass que l'on a acheté à Sainte-Sophie et qui nous ouvre les portes du palais. Succession de quatre cours/jardins, fontaines, petits kiosques, vue sur la mer, collection de joyaux et de pièces d'orfèvrerie. Affluence aussi, file d'attente assez longue mais encore gérable. On rentre ensuite se poser un peu à l'hôtel, je m'assoupis un peu. On repart ensuite en balade, direction la mosquée Sokollu Mehmet Pasa, une mosquée magnifique, plus petite que la mosquée bleue, mais tout aussi belle. Un gentil monsieur nous explique l'origine des petits morceaux de pierre noire incrustée dans le marbre de la mosquée. Direction ensuite la Petite Sainte-Sophie. On essaie ensuite de trouver les ruines du port du Boudocléon, il s'avère qu'il s'agit en fait des ruines en pierre rouge que l'on avait vues depuis le taxi le jour de notre arrivée. On repasse à l'hôtel et on tombe sur un nouveau réceptionniste, hyper gentil, qui nous offre un café (turc, évidemment), nous lit notre avenir dans le marc (enfin prétend le faire !) et discute avec nous pendant un bon moment. On m'avait vanté l'hospitalité des Turcs et leur gentillesse envers les touristes. Cette réputation s'avère tout à fait méritée. On choisit ensuite un resto, Antiochland, c'est parti pour une assiette de mezze et un plat cuit dans une poterie, que le serveur casse avant de nous le servir. Plat d'agneau aux légumes servi avec du riz. Un petit ayran (sorte de yaourt brassé salé) pour faire descendre le tout et dodo !
Ce matin, un bon petit dej et direction les bazars ! Il y a deux bazars principaux à Istanbul : le Grand Bazar et le Bazar égyptien. On commence par le Grand Bazar, j'avoue être assez étonnée, je n'imaginais pas cela comme ça, ça ressemble pas mal au Fake Market de Shanghai. Beaucoup de bijoutiers, de textile, de cuir, de contrefaçon aussi, des pâtisseries, etc. Quelques fontaines, quelques hans (petites cours arborées) pleines de charme. Guide du Routard en main, on décide de faire la balade proposé dans celui-ci. Une fois n'est pas coutume, c'est moi qui prend la direction des opérations en ce qui concerne l'orientation. Ceux qui me connaissent savent que ce n'est pas mon point fort, et pourtant ! Je trouve sans difficulté notre chemin dans le labyrinthe du bazar. Je suis aussi assez étonnée par l'attitude des marchands turcs. Ils essaient certes d'attirer votre attention, et c'est de bonne guerre, mais ne sont en aucun cas trop insistants ou agaçants. C'est un reproche que j'ai souvent entendu de la part des personnes ayant voyagé dans les pays où l'on trouve généralement des souks (pays arabes, Maghreb, etc). Je ne sais pas ce qu'il en est, mais en tout cas, ce n'est pas le sentiment que j'ai eu aujourd'hui à Istanbul. On ressort du Grand Bazar pour se perdre dans le dédale de ruelles qui mène au Bazar égyptien. De nouveau, je guide et je m'en sors pas trop mal. C'est à ce moment-là qu'on a commencé à comprendre où Istanbul cachait ses 17 millions d'habitants. Une véritable foule dans la rue, dense, serrée, on avance à petits pas. On arrive au Bazar égyptien, qui fut construit grâce aux impôts prélevés en Egypte par l'Empire ottoman mais qui n'a jamais vu l'ombre d'un marchand égyptien. Originellement, le marché aux épices, il correspond beaucoup mieux à l'image que je me faisais d'un bazar, par ses odeurs, ses couleurs, son ambiance. On déambule, on se perd un peu, on cherche un petit endroit qu'on a repéré dans le guide où on peut manger quelques pâtisseries. On finit par le trouver, assiette de gâteaux dégoulinant de miel et petit thé. On prend ensuite la direction de la mosquée de Soliman le Magnifique. A l'image de son constructeur, la mosquée est magnifique. On attend la fin de la prière et on part la visiter. On rentre ensuite un peu à l'hôtel avant de repartir. On décide, alors qu'habituellement je fuis ce genre de trucs, de prendre les bus hop-on, hop-off, qui permettent de faire un tour de la ville, de descendre à certains endroits pour ensuite remonter et repartir. Bref, vous connaissez le truc. Autant je trouve ce genre de bus relativement ridicules dans des petites villes comme Paris ou Prague, autant à Istanbul, vu la dimension de la ville, cela me paraît plus intéressant. On prend un billet pour deux jours, sachant qu'il existe deux itinéraires. Pour aujourd'hui, ce sera le bleu, le circuit de la Corne d'or. C'est parti, ballottés au deuxième étage du bus, nous découvrons mille autres facettes d'Istanbul. Le quartier de Sultanhamet est en quelque sorte le "musée" d'Istanbul, avec ses mosquées les plus emblématiques, ses quartiers touristiques, etc. Là on traverse toutes sortes d'autres quartiers, et on commence à réaliser, non seulement l'ampleur de la ville, mais aussi sa diversité, sa richesse, son bouillonnement. Et aussi son chaos. La circulation est dingue. Des bagnoles dans tous les sens, des bus, quelques scooters (aux passagers souvent sans casque...), des piétons qui traversent n'importe comment, en courant, avec des poussettes. Un concert de klaxonnements perpétuel rythme le tout. Je pense qu'un candidat au permis de conduire à Istanbul se voit délivrer le précieux sésame s'il arrive à ne pas tuer quelqu'un en une demi-heure. On longe la Corne d'or, le circuit est ponctué par les commentaires (en français, génial !) du bus, on en apprend plus sur les monuments que l'on croise mais aussi sur l'histoire d'Istanbul et sur les coutumes turques en général. Istanbul, c'est un peu tout et n'importe quoi, des mosquées magnifiques et des immeubles à moitié en ruines, des femmes en burqa (souvent des touristes originaires des pays du Golfe) et des jeunes filles en minijupe, des chaînes internationales et des petits commerçants qui vendent sur le trottoir. Je ne peux m'empêcher de penser à mes grands-parents, qui sont venus ici il y a vingt ans, mon grand-père étant tombé amoureux de cette ville et de sa folie. Ma grand-mère un peu moins ! Bref Istanbul c'est plus de deux mille ans d'histoire, de la première Byzance fondée par les Grecs, à la Constantinople, phare de l'Empire romain d'Orient, jusqu'à la conquête ottomane, Constantinople devient musulmane, pour enfin devenir Istanbul dans les années 1930, suite à la création de la Turquie moderne, menée de main de maître par le grand Atatürk.
J'en profite pour faire une petite parenthèse sur Atatürk, au cas où vous ignoreriez de qui il s'agit. De son nom complet, Mustafa Kemal Atatürk. Ancien officier militaire, en 1923, il fonde la Turquie moderne. Cultivé, admirateur de la culture occidentale, il veut faire de la Turquie un pays totalement tourné vers l'Europe. Pour cela, il tente de rompre avec les traditions ottomanes. Il interdit par exemple le port du fez, coiffe traditionnelle ottomane, l'accusant d'être l'accessoire des Grecs et "décadant". Sous son influence, les Turcs adoptent le costume occidental, les moeurs se libèrent, les femmes obtiennent le droit de vote. C'est lui aussi qui met en place l'alphabet latin. Enfin, il dote les Turcs d'un nom de famille et choisit le sien, Atatürk, qui signifie "le père des Turcs". L'aéroport international d'Istanbul porte son nom, détail cocasse quand on sait que c'est également lui qui installe la capitale de la Turquie moderne à Ankara, au détriment d'Istanbul. Je ne cache pas mon admiration pour ce personnage, il a accompli en quelques décennies ce qui, sans lui, aurait sans doute pris des siècles. On peut sans doute lui reprocher une présidence assez autoritaire, mais de mon point de vue, la Turquie actuelle lui doit beaucoup. Il s'éteint en 1938 et est, à ce que j'ai pu constater, toujours présent dans le coeur de la population.
Istanbul. Telle est ma nouvelle destination. Cette ville millénaire, successivement Byzance, Constantinople, et finalement Istanbul, ville à cheval sur deux continents, ville de tous les mélanges et de toutes les influences. C'est donc pour la plus grande ville de Turquie et une des villes les plus fascinantes au monde que je m'envole aujourd'hui. Décollage prévu à 12h, arrivée environ 2h30 plus tard avec une petite heure de décalage horaire. Nico me rejoint environ 1h30 plus tard. Me voilà donc à patienter à l'aéroport de Prague, avec pour voisine une jeune femme russe avec laquelle j'ai réussi à échanger quelques mots. De ce que j'ai compris, elle est originaire de Moscou mais vit désormais en Turquie. Ceci dit, vu les difficultés de communication, je n'en mettrais pas ma main à couper.
[...] Je suis actuellement à bord de mon avion à destination d'Istanbul. Après une petite frayeur causée par Nico juste avant d'embarquer, le vol se déroule à merveille. Juste avant d'embarquer, Nico m'appelle et m'envoie une tonne de messages pour m'informer qu'il a passé la douane, que le douanier, voyant un jeune homme voyager seul à destination d'Istanbul l'a illico soupçonné d'aller faire le djihad en Syrie et lui a demandé son billet de retour. Nico fouille dans ses mails, laisse son passeport et sa carte d'embarquement au douanier, revient, pour se rendre compte que ce branquignolle de douanier a tout simplement donné son passeport et sa carte d'embarquement à un autre passager. Panique, où est passé le passeport ? On passera sur l'erreur pathétique du douanier, qui devrait sérieusement penser à changer de métier. Bref, Nico récupère ses affaires et pendant ce temps j'embarque à bord de mon avion. Et là je dois dire que je suis TRES agréablement surprise par le service dispensé par Turkish Airlines. Bon, l'avion est relativement spacieux, c'est pas non plus les avions des longs courriers mais pour un vol de 2h30, c'est normal. En revanche, écran, films, personnel tout sourire et petits oreillers à disposition, écouteurs distribués. Le pilote nous annonce un petit retard d'un quart d'heure à l'arrivée dû à une affluence sur la piste d'atterrissage. Aussitôt un petit loukoum à la pistache nous est distribué pour nous faire patienter. On décolle, je lance "Taken 3", que je n'ai pas vu depuis sa sortie au cinéma. Très vaste choix de films en anglais. Les consignes de sécurité nous ont été dispensées avec précision et exhaustivité. Le plateau-repas arrive, et c'est un vrai plateau-repas, pas un petit sandwich. Boulettes de viande à la turque avec du riz et des haricots, petit caviar d'aubergines et mousse à la fraise. Jus de tomate. Et là on vient de me servir une petite tasse de thé. Le tout avec le sourire. Aleks, mon amie polonaise, m'avait bien dit que Turkish Airlines était sa compagnie préférée, mais très honnêtement, je n'en attendais pas tant sur un vol aussi court. Il ne reste plus qu'à atterrir à Istanbul en toute sécurité et à retrouver ma valise, et j'accorderai à Turkish Airlines la première place très convoitée de mes compagnies préférées (pour l'instant détenue par Swiss). On se retrouve à Istanbul pour le verdict ;)
[...] C'est officiel, Turkish Airlines vient d'être élue meilleure compagnie aérienne et a donc détrôné Swiss. Je suis bien arrivée à Istanbul, j'ai récupéré ma valise, et j'attends désormais Nico qui devrait arriver d'ici une vingtaine de minutes.
[...] Nous sommes déjà jeudi matin mais avant de partir déjeuner, il me faut vous raconter notre arrivée et nos premières heures à Istanbul. Arrivés à l'aéroport, on se rejoint, on parvient à mettre la main sur notre chauffeur et son écriteau "Hôtel Djem - Nicolas Moreau", il nous dirige vers un gamin de treize ans qui Dieu merci n'est pas notre chauffeur, on attend un peu dehors devant la station de taxi et finalement on nous fait signe de monter dans une voiture, pas de ceinture, en route Simone, direction Sulthanamet et notre hôtel. Je précise que Nico m'a vraiment gâtée pour ce séjour et a choisi un très bel hôtel en plein coeur du centre historique, puisque notre voisine n'est autre que la fameuse Mosquée Bleue. On arrive donc à l'hôtel, check-in, personnel très gentil, notre chambre est super jolie, très lumineuse, salle de bains nickel. On se pose, on déballe un peu nos affaires, et finalement, on repart faire un tour du quartier, faire un coucou à la mosquée (on ne peut pas rentrer, c'est l'heure de la prière donc ce sera pour demain). On jette aussi un oeil à Sainte-Sophie, une pure merveille. On prend quelques photos et on se dirige vers un petit resto conseillé par le Routard. Le serveur parle français (tout comme le douanier qui m'a accueillie et a tamponné mon passeport, soit dit en passant). Kebap à l'agneau parce que je suis en dépression de viande ovine depuis quasi un an, le même à la pistache pour Nico, on finit par échanger nos assiettes, le tout sur une terrasse devant Sainte-Sophie illuminée dans la nuit. Retour à l'hôtel, gros dodo, si on excepte la petite interruption à 5h00 du matin pour cause d'appel à la prière.
Vendredi 14 août 2015
Déjà presque deux jours à vous raconter... Hier matin, premier réveil dans notre belle chambre, petit déjeuner gargantuesque à l'hôtel, et nous voilà partis à l'attaque de la mosquée bleue, puisqu'elle était fermée la veille. On fait un bon quart d'heure de queue, juste parce qu'il faut que les visiteurs récupèrent de quoi s'habiller décemment. Un peu injuste pour nous puisque j'ai fait l'effort de couvrir mes bras et mes jambes malgré un bon 30°C, le foulard est d'ores et déjà en place sur ma tête, approbation de la dame qui me laisse rentrer comme ça. La mosquée bleue est vraiment superbe, dôme de ladite couleur, salle de prière très vaste, tapis moelleux sous les pieds (nus, puisqu'il faut enlever ses chaussures, évidemment). On mitraille, on lit le descriptif qu'en fait le Guide du Routard et on ressort, direction sa grande soeur, la célébrissime mosquée dite "Sainte-Sophie". Toute une histoire. L'édifice originel, construit en 534, est en réalité une basilique, Constantinople (à l'époque !) étant alors la capitale de l'Empire romain d'Orient. En 1453 (?), le sultan Mahmud II (?) conquiert Constantinople et transforme la basilique en mosquée. Certains symboles chrétiens disparaissent, certains symboles musulmans sont ajoutés (c'est le cas des six grands ronds portant, inscrits en arabe, les noms d'Allah, Mahomet et des quatre premiers califes). En 1923, Atatürk en fait un musée, ce qu'elle est aujourd'hui. Il faut savoir que l'appeler la mosquée "Sainte-Sophie" est en réalité une erreur. Son nom original est Aya Sofya (en turc), vient du grec et signifie en réalité l'église de la Sainte-Sagesse. Aucune sainte à l'origine donc de cette basilique-mosquée désormais musée. Bref, le bâtiment est massif, d'un superbe coloris rose, et récapitule à lui seul l'histoire richissime d'Istanbul. En ressortant de la mosquée, on décide de s'accorder une petite pause thé-douceurs sucrées dans un petit café non loin de là. On met ensuite le cap sur un autre monument célébrissime : le palais de Topkapi. Petite précision orthographique/linguistique : en fait, c'est le palais de Topkapi avec un I sans point (lettre de l'alphabet turc qui n'existe pas en français) et se prononce comme une sorte de "eu". Hélas, je n'ai pas la touche sur mon clavier. On rentre donc grâce à l'Istanbul Museum Pass que l'on a acheté à Sainte-Sophie et qui nous ouvre les portes du palais. Succession de quatre cours/jardins, fontaines, petits kiosques, vue sur la mer, collection de joyaux et de pièces d'orfèvrerie. Affluence aussi, file d'attente assez longue mais encore gérable. On rentre ensuite se poser un peu à l'hôtel, je m'assoupis un peu. On repart ensuite en balade, direction la mosquée Sokollu Mehmet Pasa, une mosquée magnifique, plus petite que la mosquée bleue, mais tout aussi belle. Un gentil monsieur nous explique l'origine des petits morceaux de pierre noire incrustée dans le marbre de la mosquée. Direction ensuite la Petite Sainte-Sophie. On essaie ensuite de trouver les ruines du port du Boudocléon, il s'avère qu'il s'agit en fait des ruines en pierre rouge que l'on avait vues depuis le taxi le jour de notre arrivée. On repasse à l'hôtel et on tombe sur un nouveau réceptionniste, hyper gentil, qui nous offre un café (turc, évidemment), nous lit notre avenir dans le marc (enfin prétend le faire !) et discute avec nous pendant un bon moment. On m'avait vanté l'hospitalité des Turcs et leur gentillesse envers les touristes. Cette réputation s'avère tout à fait méritée. On choisit ensuite un resto, Antiochland, c'est parti pour une assiette de mezze et un plat cuit dans une poterie, que le serveur casse avant de nous le servir. Plat d'agneau aux légumes servi avec du riz. Un petit ayran (sorte de yaourt brassé salé) pour faire descendre le tout et dodo !
Ce matin, un bon petit dej et direction les bazars ! Il y a deux bazars principaux à Istanbul : le Grand Bazar et le Bazar égyptien. On commence par le Grand Bazar, j'avoue être assez étonnée, je n'imaginais pas cela comme ça, ça ressemble pas mal au Fake Market de Shanghai. Beaucoup de bijoutiers, de textile, de cuir, de contrefaçon aussi, des pâtisseries, etc. Quelques fontaines, quelques hans (petites cours arborées) pleines de charme. Guide du Routard en main, on décide de faire la balade proposé dans celui-ci. Une fois n'est pas coutume, c'est moi qui prend la direction des opérations en ce qui concerne l'orientation. Ceux qui me connaissent savent que ce n'est pas mon point fort, et pourtant ! Je trouve sans difficulté notre chemin dans le labyrinthe du bazar. Je suis aussi assez étonnée par l'attitude des marchands turcs. Ils essaient certes d'attirer votre attention, et c'est de bonne guerre, mais ne sont en aucun cas trop insistants ou agaçants. C'est un reproche que j'ai souvent entendu de la part des personnes ayant voyagé dans les pays où l'on trouve généralement des souks (pays arabes, Maghreb, etc). Je ne sais pas ce qu'il en est, mais en tout cas, ce n'est pas le sentiment que j'ai eu aujourd'hui à Istanbul. On ressort du Grand Bazar pour se perdre dans le dédale de ruelles qui mène au Bazar égyptien. De nouveau, je guide et je m'en sors pas trop mal. C'est à ce moment-là qu'on a commencé à comprendre où Istanbul cachait ses 17 millions d'habitants. Une véritable foule dans la rue, dense, serrée, on avance à petits pas. On arrive au Bazar égyptien, qui fut construit grâce aux impôts prélevés en Egypte par l'Empire ottoman mais qui n'a jamais vu l'ombre d'un marchand égyptien. Originellement, le marché aux épices, il correspond beaucoup mieux à l'image que je me faisais d'un bazar, par ses odeurs, ses couleurs, son ambiance. On déambule, on se perd un peu, on cherche un petit endroit qu'on a repéré dans le guide où on peut manger quelques pâtisseries. On finit par le trouver, assiette de gâteaux dégoulinant de miel et petit thé. On prend ensuite la direction de la mosquée de Soliman le Magnifique. A l'image de son constructeur, la mosquée est magnifique. On attend la fin de la prière et on part la visiter. On rentre ensuite un peu à l'hôtel avant de repartir. On décide, alors qu'habituellement je fuis ce genre de trucs, de prendre les bus hop-on, hop-off, qui permettent de faire un tour de la ville, de descendre à certains endroits pour ensuite remonter et repartir. Bref, vous connaissez le truc. Autant je trouve ce genre de bus relativement ridicules dans des petites villes comme Paris ou Prague, autant à Istanbul, vu la dimension de la ville, cela me paraît plus intéressant. On prend un billet pour deux jours, sachant qu'il existe deux itinéraires. Pour aujourd'hui, ce sera le bleu, le circuit de la Corne d'or. C'est parti, ballottés au deuxième étage du bus, nous découvrons mille autres facettes d'Istanbul. Le quartier de Sultanhamet est en quelque sorte le "musée" d'Istanbul, avec ses mosquées les plus emblématiques, ses quartiers touristiques, etc. Là on traverse toutes sortes d'autres quartiers, et on commence à réaliser, non seulement l'ampleur de la ville, mais aussi sa diversité, sa richesse, son bouillonnement. Et aussi son chaos. La circulation est dingue. Des bagnoles dans tous les sens, des bus, quelques scooters (aux passagers souvent sans casque...), des piétons qui traversent n'importe comment, en courant, avec des poussettes. Un concert de klaxonnements perpétuel rythme le tout. Je pense qu'un candidat au permis de conduire à Istanbul se voit délivrer le précieux sésame s'il arrive à ne pas tuer quelqu'un en une demi-heure. On longe la Corne d'or, le circuit est ponctué par les commentaires (en français, génial !) du bus, on en apprend plus sur les monuments que l'on croise mais aussi sur l'histoire d'Istanbul et sur les coutumes turques en général. Istanbul, c'est un peu tout et n'importe quoi, des mosquées magnifiques et des immeubles à moitié en ruines, des femmes en burqa (souvent des touristes originaires des pays du Golfe) et des jeunes filles en minijupe, des chaînes internationales et des petits commerçants qui vendent sur le trottoir. Je ne peux m'empêcher de penser à mes grands-parents, qui sont venus ici il y a vingt ans, mon grand-père étant tombé amoureux de cette ville et de sa folie. Ma grand-mère un peu moins ! Bref Istanbul c'est plus de deux mille ans d'histoire, de la première Byzance fondée par les Grecs, à la Constantinople, phare de l'Empire romain d'Orient, jusqu'à la conquête ottomane, Constantinople devient musulmane, pour enfin devenir Istanbul dans les années 1930, suite à la création de la Turquie moderne, menée de main de maître par le grand Atatürk.
J'en profite pour faire une petite parenthèse sur Atatürk, au cas où vous ignoreriez de qui il s'agit. De son nom complet, Mustafa Kemal Atatürk. Ancien officier militaire, en 1923, il fonde la Turquie moderne. Cultivé, admirateur de la culture occidentale, il veut faire de la Turquie un pays totalement tourné vers l'Europe. Pour cela, il tente de rompre avec les traditions ottomanes. Il interdit par exemple le port du fez, coiffe traditionnelle ottomane, l'accusant d'être l'accessoire des Grecs et "décadant". Sous son influence, les Turcs adoptent le costume occidental, les moeurs se libèrent, les femmes obtiennent le droit de vote. C'est lui aussi qui met en place l'alphabet latin. Enfin, il dote les Turcs d'un nom de famille et choisit le sien, Atatürk, qui signifie "le père des Turcs". L'aéroport international d'Istanbul porte son nom, détail cocasse quand on sait que c'est également lui qui installe la capitale de la Turquie moderne à Ankara, au détriment d'Istanbul. Je ne cache pas mon admiration pour ce personnage, il a accompli en quelques décennies ce qui, sans lui, aurait sans doute pris des siècles. On peut sans doute lui reprocher une présidence assez autoritaire, mais de mon point de vue, la Turquie actuelle lui doit beaucoup. Il s'éteint en 1938 et est, à ce que j'ai pu constater, toujours présent dans le coeur de la population.
samedi 1 août 2015
Slovénie, suite et fin !
Lundi 27 juillet 2015
Nous sommes actuellement dans le McDo de la gare routière à Ljubljana et j'en profite pour vous raconter notre journée d'hier. Hier, nous étions encore à Bled, mais la météo avait décidé de commencer à nous jouer des tours. Au réveil, le thermomètre était tombé à 16°C, après les températures plus que clémentes que nous avions eu jusqu'à présent, ça faisait un sacré contraste. Sachant aussi que je ne suis pas vraiment équipée pour une météo maussade. J'ai un jean, une paire de Converses et un gilet manches 3/4. A notre réveil, il pleut, mais ça s'arrête assez vite. Du coup, on décide de ne pas changer nos plans et on part pour Bohinj, à une petite trentaine de kilomètres de Bled, où il y a un autre lac. Plus sauvage, plus "authentique", c'est un vrai lac de montagne. On marche un peu autour, on repère les éventuelles pistes cyclables, parce qu'on a dans l'idée de louer des vélos. On se renseigne, c'est pas bien cher, le mec nous sort deux VTT et je tente de hisser mon postérieur sur la selle. Ce qu'il faut savoir c'est que je suis loin d'être une pro du vélo, en toute honnêteté, ça fait bien dix piges que je suis pas montée sur un biclou, donc ça promet. Je commence par filer mon sac à main à Léa parce que sinon je vais me tauler dans vingt mètres, c'est sûr et certain. Bon, tant bien que mal, je fais quelques mètres avec mon biclou, il paraît que ça ne s'oublie pas... Mouais. Finalement, je m'en sors pas trop mal. Léa se débrouille bien en vélo, on dégote une piste cyclable sans voiture et sans trop de promeneurs au coeur de la vallée, le paysage est magnifique, on fait quelques kilomètres et on retourne au loueur de vélos rendre les trucs. On a l'air tellement pas douées que les deux mecs de la boutique sont écroulés de rire, mais je suis plutôt fière de moi, je ne suis pas tombée, je n'ai tué personne et je ne me suis pas fait mal. Me connaissant, c'est miraculeux. On mange une pizza vraiment pas terrible à un petit fast-food, et on rentre à Bled parce qu'il menace de se remettre à pleuvoir. On passe à la supérette, on dévalise en biscuits en tous genres, petite tasse de thé et orgie de gâteaux à l'auberge. On est claquées, je finis par m'assoupir, trois heures plus tard, on se réveille, trop tard pour faire des courses, la supérette est fermée, ça se terminera dans une sorte de fast-food à côté de la gare.
Je n'ai quasi pas fermé l'oeil de la nuit, ce matin réveil à 6h30, on chope un bus pour Ljubljana et là on en attend un autre, direction les grottes de Skocjan, et plus précisément pour l'instant la ville de Divaca. La blague, c'est que la gare routière de Divaca est à environ 5 kilomètres des grottes, que la navette ne marche que occasionnellement et qu'on sait pas encore comment on va y aller. Ah oui, et puis il flotte aussi, sinon ce serait pas drôle.
Mardi 28 juillet 2015
Je vous avais laissés hier dans notre bus. Nous sommes donc arrivées à Divaca, le bus nous a laissées là et après avoir résolu le premier problème (faire pipi), il a fallu résoudre le second. Comment aller jusqu'à notre réservation ? Sachant que les grottes sont à 5 bons kilomètres, qu'on ne connaît pas la route, qu'on a nos bagages, en bref, qu'on ne peut pas les faire à pied. On demande à une espèce de buvette s'il y a des taxis ou quoi. Une fille nous répond "le taxi va vous prendre 10 euros mais moi je vous emmène pour 5". Elle a l'air correct, sa pote aussi, la décision est vite prise, on grimpe à bord de sa caisse avec nos bagages (parce qu'il ne lui est pas venu à l'esprit d'ouvrir le coffre). Verdict : j'ai encore mon sac sur le dos et Léa est installée sur sa valise. Pékin Express, le retour. Quand je vous dis qu'on aurait dû faire l'émission... Bref, on arrive au lieu-dit Matavun, je dis lieu-dit parce qu'on ne peut pas appeler ça un village. C'est le bled, le vrai. Oui, le bled, Bled, blabla, on a fait tous les jeux de mots possibles et imaginables, ne vous inquiétez pas. Bref, l'avantage, c'est qu'on est juste à côté de l'entrée des grottes. On laisse nos bagages dans l'entrée vu que la chambre n'est pas encore prête et on se dirige vers les grottes. On mange une sorte de sandwich à la buvette hors de prix des grottes pour découvrir ensuite avec effroi le tarif de l'entrée des grottes. 12 euros tarif étudiant ! Je répète 12 euros tarif étudiant ! C'est l'occasion pour moi d'ouvrir une parenthèse financière. Lorsque nous avons prévu ce voyage, très honnêtement, on ne pensait pas dépenser des mille et des cents. Primo parce qu'on pensait faire un maximum de Couchsurfing dans les villes (Zagreb, Ljubljana, Split, etc). Verdict : le seul qu'on avait de prévu s'est révélé un effroyable taudis et on y passé trois minutes 30 grand maximum. On a donc dû payer toutes nos nuits (ok, sauf à Split où on a fait les clochardes et à Zadar où on est parties sans payer). Toujours est-il que nous avons pu constater les tarifs de l'hôtellerie. Et ils ne sont pas donnés. Evidemment, nous sommes en haute saison, évidemment, ce sont deux pays qui sont devenus tout de même très touristiques. Toujours est-il que nous sommes assez surprises par les tarifs et qu'on doit faire tout de même très attention pour ne pas exploser notre budget. (Je précise que les "extras" type jet-ski, rafting, etc, ne sont pas pris en compte). On avait déjà trouvé la Croatie assez cher, et on pensait se rattraper un peu sur la Slovénie. Grossière erreur, les tarifs sont assez surprenants pour un ancien pays communiste, l'euro et l'UE sont sans doute passés par là, et finalement, c'est loin d'être si bon marché que ça. Evidemment, c'est moins cher que Paris (et encore !) mais c'est par exemple nettement plus cher que la République tchèque. Un exemple tout bête : à Prague, un esquimau Magnum acheté au supermarché coûte entre 25 et 30 couronnes (environ 1 euro, 1,10 euro). Bah ici il est à plus de 2 euros. Exemple idiot mais parlant. Les quelques restos qu'on a fait ici n'ont pas été spécialement des cadeaux alors qu'à Prague, on peut manger au resto pour le même prix que si l'on cuisinait chez soi. Ce qui reste assez bon marché, c'est le bus, et fort heureusement, car c'est quand même une de nos grosses sources de dépenses. Mais par exemple, l'entrée des grottes à 12 euros nous a laissées baba, sachant que même en France, j'ai rarement payé une entrée étudiante de surcroît un tarif aussi exorbitant. Tant et si bien qu'on a abandonné l'idée d'aller visiter les autres (Postojna) qui sont encore plus chères apparemment, et on passera sans doute nos deux derniers jours de vacances à Piran. Bref, délestées donc de 24 euros, on attend le guide qui nous emmènera dans la grotte. Les photos sont strictement interdites donc vous ne verrez pas l'intérieur de la grotte, toujours est-il que c'est absolument stupéfiant, la hauteur, la grandeur des salles, une rivière coule au fond de la grotte et quand la guide nous montre jusqu'où est montée cette même rivière il y a 50 ans, on comprend pourquoi elle représente le principal danger de cette grotte. On voit voler quelques chauves-souris. Il fait quelque chose comme 12 degrés dans la grotte, mais les multiples marches nous permettent de ne pas avoir trop froid. En ressortant, le soleil est de retour, et aussitôt il chauffe. On rentre à la chambre, petite sieste vu que j'ai à peine fermé l'oeil de la nuit, on retourne faire un tour dans le "village", c'est officiel, il n'y a rien de rien, même pas une supérette ou une boulangerie, la cambrousse totale, du coup, après avoir un peu bronzé au soleil, on rentre, manucure, etc. Le soir, on dîne chez nos hôtes, le monsieur nous cuisine un risotto aux champignons et au jambon. On reste longtemps à discuter sur la terrasse. Quand on va se coucher, j'ai à peine ma tête sur l'oreiller que je dors déjà.
Je me suis réveillée de ma nuit de bébé en pleine forme. Petit déjeuner sur la terrasse, qui s'est terminé en bataille avec les guêpes. Je dois préciser qu'on n'a jamais vu autant de guêpes de notre vie qu'en Slovénie, et surtout elles n'ont peur de rien. Je finis par en tuer une dans la confiture.
[...] Bon, on a donc quitté la chambre d'hôtes ce matin, comme ils nous ont pas proposé de nous redéposer à Divaca (alors que ça prend cinq minutes mais bon...), on est allées attendre la navette à l'entrée des grottes. On a attendu, attendu, attendu. Evidemment, c'est quand j'ai perdu patience et que je suis allée râler au centre informations que la navette est arrivée, avec vingt bonnes minutes de retard. Navette de l'antiquité qui avait dû connaître la Yougoslavie sous Tito. On arrive donc à Divaca. Et là on attend un potentiel bus pour Piran. Un bus arrive. Il ne va pas à PIran mais à Koper (à côté de Piran). Il faut savoir qu'on communique en noms de villes avec les chauffeurs. Du style "Piran ? _ Koper, Koper.", "Koper ? _ Divaca." Bref, nous voilà à bord du bus pour Koper et Dieu seul sait quand on arrivera à Piran. On the road again !
[...] Il est actuellement 23h40, nous sommes dans notre jolie petite chambre. Ce matin, à bord du bus, le contrôleur nous informe que l'on peut directement lui acheter les billets pour aller de Koper à Piran. Fort bien ! On lui achète ce qu'on pense être deux tickets de bus. Ca faisait 5,40 euros pour nous deux. Sauf qu'arrivées à bord de l'autre bus, le chauffeur nous annonce que les papiers qu'on lui donne ne sont qu'un seul billet et son duplicata et que de toutes façons le trajet jusqu'à Piran ne coûte pas ce prix-là. Donc soit le premier mec nous a arnaquées (pour 5 euros, ce serait vraiment triste), soit il s'est planté. On va être gentilles, on va lui accorder le bénéfice du doute, et on va dire qu'il s'est plantées. Bon, sur le coup on était quand même bien énervées, on s'est fait le trajet Koper-Piran en longeant toute la côté et en s'arrêtant toutes les 3 minutes 45. Enfin, on arrive à Piran. Et devant la beauté de la ville, on oublie bien vite notre énervement. Piran, c'est vraiment super joli, un mélange entre Venise, Ljubljana et Dubrovnik, la mer Adriatique de nouveau, le soleil et la chaleur, de nouveau (un sympathique 30°C). On tombe donc sous le charme de Piran, on a une jolie chambre avec deux lits jumeaux dans un genre d'auberge-hôtel avec douches communes, c'est plutôt pas mal, et complètement central. On ressort faire un tour de la ville, on se perd dans les ruelles, on s'achète un burek outrageusement gras dans une boulangerie, et comme si ça ne suffisait pas, on finit par s'installer en terrasse face à la mer pour déguster une énorme coupe de glace. On reprend la balade, on monte sur les hauteurs de Piran et on contemple la vue sur les petits toits de tuile. Plus de trois semaines après le début de notre voyage et notre arrivée dans la sublime ville de Dubrovnik, après avoir remonté la côte croate, exploré les lacs et la capitale, franchi la frontière, découvert Ljubljana, les Alpes slovènes, les lacs de Bled et de Bohinj, les grottes et la campagne, nous voici de nouveau sur la côté dalmate pour un dernier coucou à cette superbe mer Adriatique. On retourne se poser un peu à la chambre et on ressort pour admirer le coucher de soleil sur la mer, et se faire un resto histoire de finir ces vacances en beauté. On en choisit un, pas le plus merdique, en face de la mer, terrasse, service charmant. Risotto aux crevettes et aux champignons pour Léa et "scampi" pour moi, avec des légumes grillés. Mon assiette arrive. Ok, donc ce qu'ils appellent scampi ici, c'est des langoustines. Je vais pas me plaindre. Bon je lutte un peu pour les décortiquer, me pique les doigts sur leur espèce de coquille, et mon voisin allemand, pris sans doute de pitié par mes "aïe", me donne finalement un cours de décortiquage de langoustines. On conclut par un petit dessert, et on se pose sur la place principale que Léa adore. Il faut dire qu'elle est vraiment belle et dégage une atmosphère conviviale et estivale très agréable. On sent que l'Italie n'est pas loin, Trieste n'étant qu'à une quarantaine de kilomètres. D'ailleurs ici, tout est traduit en italien partout et beaucoup de gens le parlent également. Le menu de ce soir était traduit en slovène, italien, allemand et anglais. Demain, on va passer la journée à Piran, profiter encore un peu et rentrer le soir sur Ljubljana puisqu'on a nos avions jeudi dans la matinée.
Jeudi 30 juillet 2015
Je suis actuellement à l'aéroport de Belgrade, en transfert en attendant mon vol ce soir pour rentrer à Prague. Et il faut que je vous raconte nos derniers jours de vacances. Je vous avais laissés à Piran, dans cette adorable ville sur la mer Adriatique, après notre bon repas au resto. C'est là que j'ai voulu retirer des sous pour finir de payer le voyage, pour moi et pour Léa qui est actuellement sur la paille. Je lui dis en rigolant "Ahah et imagine, c'est là que moi non plus je peux plus retirer". Ouais. Bah je ne croyais pas si bien dire. Alors que je demande au distributeur 130 euros, histoire de payer nos deux derniers hébergements, le trajet jusqu'à Ljubljana, le bus pour l'aéroport et de quoi bouffer, ledit distributeur m'informe que le montant demandé est trop élevé par rapport à ce qu'il me reste sur mon compte. il faut savoir que j'ai fait un virement de mon compte français à mon compte tchèque de 350 euros il y a quatre jours, donc je suis un peu surprise. Je me rassure en me disant que l'argent n'est pas encore arrivé et qu'il le sera probablement le lendemain. J'arrive tout de même à retirer 100 balles et on commence à prier. On rentre à l'hôtel, dodo dans notre jolie petite chambre. Le lendemain, comme on sait pas si on va réussir à retirer du blé et à acheter à bouffer, on se pète le bide au buffet du petit dej, c'est toujours ça de pris. Bah on a bien fait, puisque j'ai pas réussi à retirer un euro de plus, qu'on a dû rassembler ce qu'il nous restait de blé pour rentrer à Ljubljana. On tremblait en attendant que le mec nous annonce le prix du bus... 11 euros, ça va, ouf, ouf. On arrive à Ljubljana, on paie l'auberge, la nana nous annonce qu'il faut laisser 10 euros de déposit. Euh, ouais mais on n'a pas vraiment 10 euros. "Ok, alors je garde la monnaie, ça fera office de déposit. _ Euh, bah en fait nan parce que c'est tout ce qu'il nous reste pour acheter à bouffer.", "Bon ok...". Les galériennes, les vraies. Comme il nous restait quelques pâtes de Bled, on a tenté d'acheter un peu de bouffe au supermarché, un sauce pesto, quelques gâteaux et un yaourt. On est rentré à l'auberge pour faire cuire les pâtes. On a mis l'eau à bouillir... Cinquante minutes plus tard, comme ça bouillait toujours pas, qu'on avait déjà bouffé les gâteaux qui étaient censés nous servir de petit dej, on a craqué, balancé la flotte dans l'évier, Léa a retiré un peu plus de thunes, creusant un peu son découvert, et on a fini à McDo, comme deux affamées. Dodo dans l'espèce de chambre sans fenêtre un peu chelou qui nous sert de piaule pour ce soir.
Ce matin, réveil à 5h45, ça piiiiiiiiiiique... Il fait un temps de chien à Ljubljana, il pleut comme vache qui pisse. On se traîne sous la pluie jusqu'à la gare routière, on prend presque d'assaut le bus qui va à l'aéroport, pressées de se mettre à l'abri. Dieu merci, on a encore de quoi le payer... On arrive à l'aéroport minuscule de Ljubljana, j'apprends que mon vol partira en avance (une grande première !). Je vole avec Air Serbia, ce qui n'a pas forcément l'air de rassurer Léa. J'enregistre mon gros sac à dos que je récupèrerai normalement à Prague. Je fais mes adieux à ma Léa que je ne reverrai pas avant un moment puisqu'elle part pour l'Angleterre avant même mon retour à Paris. J'embarque à bord d'un avion à hélices, qui tremble comme c'est pas permis et fait un raffut de tous les diables. On me sert un sandwich, une petite bouteille d'eau et une tasse de thé alors même que le vol ne dure pas une heure et demi. La classe Air Serbia. Je finis par m'endormir et c'est seulement les roues heurtant le tarmac qui me réveillent. Je suis actuellement dans l'aéroport de Belgrade, je suis sortie de la zone de transit, récolté un tampon tchèque à côté des chinois, j'ai élu domicile sur un banc au niveau des départs. Je n'ai pas un rond, je ne sais même pas quelle est la monnaie locale, mais clairement, je n'en aurai pas en mains. Je suis là pour environ 6 heures, et je prie pour que Air Serbia me refile un truc à bouffer entre Belgrade et Prague. Galérienne jusqu'au bout !
[...] Je suis déjà rentrée depuis deux jours. Je voulais remercier de tout coeur Léa pour ce voyage inoubliable, pour tous nos fous rires et nos conneries. Je suis bien rentrée et profite d'être un peu chez moi avant de repartir vers de nouvelles aventures ! A bientôt ;)
Nous sommes actuellement dans le McDo de la gare routière à Ljubljana et j'en profite pour vous raconter notre journée d'hier. Hier, nous étions encore à Bled, mais la météo avait décidé de commencer à nous jouer des tours. Au réveil, le thermomètre était tombé à 16°C, après les températures plus que clémentes que nous avions eu jusqu'à présent, ça faisait un sacré contraste. Sachant aussi que je ne suis pas vraiment équipée pour une météo maussade. J'ai un jean, une paire de Converses et un gilet manches 3/4. A notre réveil, il pleut, mais ça s'arrête assez vite. Du coup, on décide de ne pas changer nos plans et on part pour Bohinj, à une petite trentaine de kilomètres de Bled, où il y a un autre lac. Plus sauvage, plus "authentique", c'est un vrai lac de montagne. On marche un peu autour, on repère les éventuelles pistes cyclables, parce qu'on a dans l'idée de louer des vélos. On se renseigne, c'est pas bien cher, le mec nous sort deux VTT et je tente de hisser mon postérieur sur la selle. Ce qu'il faut savoir c'est que je suis loin d'être une pro du vélo, en toute honnêteté, ça fait bien dix piges que je suis pas montée sur un biclou, donc ça promet. Je commence par filer mon sac à main à Léa parce que sinon je vais me tauler dans vingt mètres, c'est sûr et certain. Bon, tant bien que mal, je fais quelques mètres avec mon biclou, il paraît que ça ne s'oublie pas... Mouais. Finalement, je m'en sors pas trop mal. Léa se débrouille bien en vélo, on dégote une piste cyclable sans voiture et sans trop de promeneurs au coeur de la vallée, le paysage est magnifique, on fait quelques kilomètres et on retourne au loueur de vélos rendre les trucs. On a l'air tellement pas douées que les deux mecs de la boutique sont écroulés de rire, mais je suis plutôt fière de moi, je ne suis pas tombée, je n'ai tué personne et je ne me suis pas fait mal. Me connaissant, c'est miraculeux. On mange une pizza vraiment pas terrible à un petit fast-food, et on rentre à Bled parce qu'il menace de se remettre à pleuvoir. On passe à la supérette, on dévalise en biscuits en tous genres, petite tasse de thé et orgie de gâteaux à l'auberge. On est claquées, je finis par m'assoupir, trois heures plus tard, on se réveille, trop tard pour faire des courses, la supérette est fermée, ça se terminera dans une sorte de fast-food à côté de la gare.
Je n'ai quasi pas fermé l'oeil de la nuit, ce matin réveil à 6h30, on chope un bus pour Ljubljana et là on en attend un autre, direction les grottes de Skocjan, et plus précisément pour l'instant la ville de Divaca. La blague, c'est que la gare routière de Divaca est à environ 5 kilomètres des grottes, que la navette ne marche que occasionnellement et qu'on sait pas encore comment on va y aller. Ah oui, et puis il flotte aussi, sinon ce serait pas drôle.
Mardi 28 juillet 2015
Je vous avais laissés hier dans notre bus. Nous sommes donc arrivées à Divaca, le bus nous a laissées là et après avoir résolu le premier problème (faire pipi), il a fallu résoudre le second. Comment aller jusqu'à notre réservation ? Sachant que les grottes sont à 5 bons kilomètres, qu'on ne connaît pas la route, qu'on a nos bagages, en bref, qu'on ne peut pas les faire à pied. On demande à une espèce de buvette s'il y a des taxis ou quoi. Une fille nous répond "le taxi va vous prendre 10 euros mais moi je vous emmène pour 5". Elle a l'air correct, sa pote aussi, la décision est vite prise, on grimpe à bord de sa caisse avec nos bagages (parce qu'il ne lui est pas venu à l'esprit d'ouvrir le coffre). Verdict : j'ai encore mon sac sur le dos et Léa est installée sur sa valise. Pékin Express, le retour. Quand je vous dis qu'on aurait dû faire l'émission... Bref, on arrive au lieu-dit Matavun, je dis lieu-dit parce qu'on ne peut pas appeler ça un village. C'est le bled, le vrai. Oui, le bled, Bled, blabla, on a fait tous les jeux de mots possibles et imaginables, ne vous inquiétez pas. Bref, l'avantage, c'est qu'on est juste à côté de l'entrée des grottes. On laisse nos bagages dans l'entrée vu que la chambre n'est pas encore prête et on se dirige vers les grottes. On mange une sorte de sandwich à la buvette hors de prix des grottes pour découvrir ensuite avec effroi le tarif de l'entrée des grottes. 12 euros tarif étudiant ! Je répète 12 euros tarif étudiant ! C'est l'occasion pour moi d'ouvrir une parenthèse financière. Lorsque nous avons prévu ce voyage, très honnêtement, on ne pensait pas dépenser des mille et des cents. Primo parce qu'on pensait faire un maximum de Couchsurfing dans les villes (Zagreb, Ljubljana, Split, etc). Verdict : le seul qu'on avait de prévu s'est révélé un effroyable taudis et on y passé trois minutes 30 grand maximum. On a donc dû payer toutes nos nuits (ok, sauf à Split où on a fait les clochardes et à Zadar où on est parties sans payer). Toujours est-il que nous avons pu constater les tarifs de l'hôtellerie. Et ils ne sont pas donnés. Evidemment, nous sommes en haute saison, évidemment, ce sont deux pays qui sont devenus tout de même très touristiques. Toujours est-il que nous sommes assez surprises par les tarifs et qu'on doit faire tout de même très attention pour ne pas exploser notre budget. (Je précise que les "extras" type jet-ski, rafting, etc, ne sont pas pris en compte). On avait déjà trouvé la Croatie assez cher, et on pensait se rattraper un peu sur la Slovénie. Grossière erreur, les tarifs sont assez surprenants pour un ancien pays communiste, l'euro et l'UE sont sans doute passés par là, et finalement, c'est loin d'être si bon marché que ça. Evidemment, c'est moins cher que Paris (et encore !) mais c'est par exemple nettement plus cher que la République tchèque. Un exemple tout bête : à Prague, un esquimau Magnum acheté au supermarché coûte entre 25 et 30 couronnes (environ 1 euro, 1,10 euro). Bah ici il est à plus de 2 euros. Exemple idiot mais parlant. Les quelques restos qu'on a fait ici n'ont pas été spécialement des cadeaux alors qu'à Prague, on peut manger au resto pour le même prix que si l'on cuisinait chez soi. Ce qui reste assez bon marché, c'est le bus, et fort heureusement, car c'est quand même une de nos grosses sources de dépenses. Mais par exemple, l'entrée des grottes à 12 euros nous a laissées baba, sachant que même en France, j'ai rarement payé une entrée étudiante de surcroît un tarif aussi exorbitant. Tant et si bien qu'on a abandonné l'idée d'aller visiter les autres (Postojna) qui sont encore plus chères apparemment, et on passera sans doute nos deux derniers jours de vacances à Piran. Bref, délestées donc de 24 euros, on attend le guide qui nous emmènera dans la grotte. Les photos sont strictement interdites donc vous ne verrez pas l'intérieur de la grotte, toujours est-il que c'est absolument stupéfiant, la hauteur, la grandeur des salles, une rivière coule au fond de la grotte et quand la guide nous montre jusqu'où est montée cette même rivière il y a 50 ans, on comprend pourquoi elle représente le principal danger de cette grotte. On voit voler quelques chauves-souris. Il fait quelque chose comme 12 degrés dans la grotte, mais les multiples marches nous permettent de ne pas avoir trop froid. En ressortant, le soleil est de retour, et aussitôt il chauffe. On rentre à la chambre, petite sieste vu que j'ai à peine fermé l'oeil de la nuit, on retourne faire un tour dans le "village", c'est officiel, il n'y a rien de rien, même pas une supérette ou une boulangerie, la cambrousse totale, du coup, après avoir un peu bronzé au soleil, on rentre, manucure, etc. Le soir, on dîne chez nos hôtes, le monsieur nous cuisine un risotto aux champignons et au jambon. On reste longtemps à discuter sur la terrasse. Quand on va se coucher, j'ai à peine ma tête sur l'oreiller que je dors déjà.
Je me suis réveillée de ma nuit de bébé en pleine forme. Petit déjeuner sur la terrasse, qui s'est terminé en bataille avec les guêpes. Je dois préciser qu'on n'a jamais vu autant de guêpes de notre vie qu'en Slovénie, et surtout elles n'ont peur de rien. Je finis par en tuer une dans la confiture.
[...] Bon, on a donc quitté la chambre d'hôtes ce matin, comme ils nous ont pas proposé de nous redéposer à Divaca (alors que ça prend cinq minutes mais bon...), on est allées attendre la navette à l'entrée des grottes. On a attendu, attendu, attendu. Evidemment, c'est quand j'ai perdu patience et que je suis allée râler au centre informations que la navette est arrivée, avec vingt bonnes minutes de retard. Navette de l'antiquité qui avait dû connaître la Yougoslavie sous Tito. On arrive donc à Divaca. Et là on attend un potentiel bus pour Piran. Un bus arrive. Il ne va pas à PIran mais à Koper (à côté de Piran). Il faut savoir qu'on communique en noms de villes avec les chauffeurs. Du style "Piran ? _ Koper, Koper.", "Koper ? _ Divaca." Bref, nous voilà à bord du bus pour Koper et Dieu seul sait quand on arrivera à Piran. On the road again !
[...] Il est actuellement 23h40, nous sommes dans notre jolie petite chambre. Ce matin, à bord du bus, le contrôleur nous informe que l'on peut directement lui acheter les billets pour aller de Koper à Piran. Fort bien ! On lui achète ce qu'on pense être deux tickets de bus. Ca faisait 5,40 euros pour nous deux. Sauf qu'arrivées à bord de l'autre bus, le chauffeur nous annonce que les papiers qu'on lui donne ne sont qu'un seul billet et son duplicata et que de toutes façons le trajet jusqu'à Piran ne coûte pas ce prix-là. Donc soit le premier mec nous a arnaquées (pour 5 euros, ce serait vraiment triste), soit il s'est planté. On va être gentilles, on va lui accorder le bénéfice du doute, et on va dire qu'il s'est plantées. Bon, sur le coup on était quand même bien énervées, on s'est fait le trajet Koper-Piran en longeant toute la côté et en s'arrêtant toutes les 3 minutes 45. Enfin, on arrive à Piran. Et devant la beauté de la ville, on oublie bien vite notre énervement. Piran, c'est vraiment super joli, un mélange entre Venise, Ljubljana et Dubrovnik, la mer Adriatique de nouveau, le soleil et la chaleur, de nouveau (un sympathique 30°C). On tombe donc sous le charme de Piran, on a une jolie chambre avec deux lits jumeaux dans un genre d'auberge-hôtel avec douches communes, c'est plutôt pas mal, et complètement central. On ressort faire un tour de la ville, on se perd dans les ruelles, on s'achète un burek outrageusement gras dans une boulangerie, et comme si ça ne suffisait pas, on finit par s'installer en terrasse face à la mer pour déguster une énorme coupe de glace. On reprend la balade, on monte sur les hauteurs de Piran et on contemple la vue sur les petits toits de tuile. Plus de trois semaines après le début de notre voyage et notre arrivée dans la sublime ville de Dubrovnik, après avoir remonté la côte croate, exploré les lacs et la capitale, franchi la frontière, découvert Ljubljana, les Alpes slovènes, les lacs de Bled et de Bohinj, les grottes et la campagne, nous voici de nouveau sur la côté dalmate pour un dernier coucou à cette superbe mer Adriatique. On retourne se poser un peu à la chambre et on ressort pour admirer le coucher de soleil sur la mer, et se faire un resto histoire de finir ces vacances en beauté. On en choisit un, pas le plus merdique, en face de la mer, terrasse, service charmant. Risotto aux crevettes et aux champignons pour Léa et "scampi" pour moi, avec des légumes grillés. Mon assiette arrive. Ok, donc ce qu'ils appellent scampi ici, c'est des langoustines. Je vais pas me plaindre. Bon je lutte un peu pour les décortiquer, me pique les doigts sur leur espèce de coquille, et mon voisin allemand, pris sans doute de pitié par mes "aïe", me donne finalement un cours de décortiquage de langoustines. On conclut par un petit dessert, et on se pose sur la place principale que Léa adore. Il faut dire qu'elle est vraiment belle et dégage une atmosphère conviviale et estivale très agréable. On sent que l'Italie n'est pas loin, Trieste n'étant qu'à une quarantaine de kilomètres. D'ailleurs ici, tout est traduit en italien partout et beaucoup de gens le parlent également. Le menu de ce soir était traduit en slovène, italien, allemand et anglais. Demain, on va passer la journée à Piran, profiter encore un peu et rentrer le soir sur Ljubljana puisqu'on a nos avions jeudi dans la matinée.
Jeudi 30 juillet 2015
Je suis actuellement à l'aéroport de Belgrade, en transfert en attendant mon vol ce soir pour rentrer à Prague. Et il faut que je vous raconte nos derniers jours de vacances. Je vous avais laissés à Piran, dans cette adorable ville sur la mer Adriatique, après notre bon repas au resto. C'est là que j'ai voulu retirer des sous pour finir de payer le voyage, pour moi et pour Léa qui est actuellement sur la paille. Je lui dis en rigolant "Ahah et imagine, c'est là que moi non plus je peux plus retirer". Ouais. Bah je ne croyais pas si bien dire. Alors que je demande au distributeur 130 euros, histoire de payer nos deux derniers hébergements, le trajet jusqu'à Ljubljana, le bus pour l'aéroport et de quoi bouffer, ledit distributeur m'informe que le montant demandé est trop élevé par rapport à ce qu'il me reste sur mon compte. il faut savoir que j'ai fait un virement de mon compte français à mon compte tchèque de 350 euros il y a quatre jours, donc je suis un peu surprise. Je me rassure en me disant que l'argent n'est pas encore arrivé et qu'il le sera probablement le lendemain. J'arrive tout de même à retirer 100 balles et on commence à prier. On rentre à l'hôtel, dodo dans notre jolie petite chambre. Le lendemain, comme on sait pas si on va réussir à retirer du blé et à acheter à bouffer, on se pète le bide au buffet du petit dej, c'est toujours ça de pris. Bah on a bien fait, puisque j'ai pas réussi à retirer un euro de plus, qu'on a dû rassembler ce qu'il nous restait de blé pour rentrer à Ljubljana. On tremblait en attendant que le mec nous annonce le prix du bus... 11 euros, ça va, ouf, ouf. On arrive à Ljubljana, on paie l'auberge, la nana nous annonce qu'il faut laisser 10 euros de déposit. Euh, ouais mais on n'a pas vraiment 10 euros. "Ok, alors je garde la monnaie, ça fera office de déposit. _ Euh, bah en fait nan parce que c'est tout ce qu'il nous reste pour acheter à bouffer.", "Bon ok...". Les galériennes, les vraies. Comme il nous restait quelques pâtes de Bled, on a tenté d'acheter un peu de bouffe au supermarché, un sauce pesto, quelques gâteaux et un yaourt. On est rentré à l'auberge pour faire cuire les pâtes. On a mis l'eau à bouillir... Cinquante minutes plus tard, comme ça bouillait toujours pas, qu'on avait déjà bouffé les gâteaux qui étaient censés nous servir de petit dej, on a craqué, balancé la flotte dans l'évier, Léa a retiré un peu plus de thunes, creusant un peu son découvert, et on a fini à McDo, comme deux affamées. Dodo dans l'espèce de chambre sans fenêtre un peu chelou qui nous sert de piaule pour ce soir.
Ce matin, réveil à 5h45, ça piiiiiiiiiiique... Il fait un temps de chien à Ljubljana, il pleut comme vache qui pisse. On se traîne sous la pluie jusqu'à la gare routière, on prend presque d'assaut le bus qui va à l'aéroport, pressées de se mettre à l'abri. Dieu merci, on a encore de quoi le payer... On arrive à l'aéroport minuscule de Ljubljana, j'apprends que mon vol partira en avance (une grande première !). Je vole avec Air Serbia, ce qui n'a pas forcément l'air de rassurer Léa. J'enregistre mon gros sac à dos que je récupèrerai normalement à Prague. Je fais mes adieux à ma Léa que je ne reverrai pas avant un moment puisqu'elle part pour l'Angleterre avant même mon retour à Paris. J'embarque à bord d'un avion à hélices, qui tremble comme c'est pas permis et fait un raffut de tous les diables. On me sert un sandwich, une petite bouteille d'eau et une tasse de thé alors même que le vol ne dure pas une heure et demi. La classe Air Serbia. Je finis par m'endormir et c'est seulement les roues heurtant le tarmac qui me réveillent. Je suis actuellement dans l'aéroport de Belgrade, je suis sortie de la zone de transit, récolté un tampon tchèque à côté des chinois, j'ai élu domicile sur un banc au niveau des départs. Je n'ai pas un rond, je ne sais même pas quelle est la monnaie locale, mais clairement, je n'en aurai pas en mains. Je suis là pour environ 6 heures, et je prie pour que Air Serbia me refile un truc à bouffer entre Belgrade et Prague. Galérienne jusqu'au bout !
[...] Je suis déjà rentrée depuis deux jours. Je voulais remercier de tout coeur Léa pour ce voyage inoubliable, pour tous nos fous rires et nos conneries. Je suis bien rentrée et profite d'être un peu chez moi avant de repartir vers de nouvelles aventures ! A bientôt ;)
Inscription à :
Articles (Atom)