jeudi 13 juillet 2017

Bulgarie 2017 : Sofia et le monastère de Rila

Mercredi 28 juin 2017

Une fois n’est pas coutume, je commence ce journal de bord alors que je suis déjà arrivée à destination et le lendemain du jour de mon départ. Hier donc, levés à 4 :00, on se prépare, on termine les bagages et direction Beauvais en voiture. Notre nouvelle destination : la Bulgarie, et tout d’abord sa capitale, Sofia. La Bulgarie est un pays que je souhaitais visiter depuis maintenant plusieurs années, ce sera enfin chose faite ! Après Sofia, nous avons prévu de louer une bagnole et de sillonner un peu le pays (et surtout sa moitié ouest). Nous n’allons pas jusqu’à la côte et la mer Noire, contrairement à ce que tout le monde peut penser à chaque fois que je dis « Je pars en Bulgarie ».

Nous voilà donc arrivés à Beauvais, je hais décidément cet aéroport mais il faut reconnaître que leur formule de parking longue durée est pratique et bon marché. En revanche, l’odeur des toilettes laisse planer un doute quant à l’utilisation d’armes chimiques… Nous passons le contrôle (je bipe encore de je-ne-sais-quoi, ils m’inspectent moi et mes bagages sous toutes les coutures, bref la routine). Salle d’embarquement, avion. Le vol est assez désagréable, à cause de la ribambelle de gamins qui sont à bord et qui ont décidé de hurler (juste de hurler, pas de pleurer) et des vidéos qu’on leur passe (sans écouteurs) pour essayer de les calmer. Je dors quand même une petite heure, bouquine le reste du temps et arrive à Sofia la tête farcie et en espérant ne plus croiser l’ombre d’un môme pour le reste des vacances. Bref, on arrive au terminal 1, on sait qu’il faut se rendre au terminal 2 pour prendre le métro et rejoindre le centre-ville, on attend la navette pendant environ 30 minutes ( !), on arrive finalement audit terminal 2, achetons deux tickets de métro grâce à quelques billets de leva que j’ai retrouvés dans mes affaires et dont je ne me rappelle plus la provenance (Blagui, est-ce toi ?). Nous voilà donc dans le métro et l’on descend à Serdica, le centre de Sofia si j’ai bien compris. On se met en quête de notre AirBnB (on n’a quasi rien mangé de la journée à ce stade et mon estomac menace de m’intenter un procès). Après avoir un peu tourné, viré, demandé à une personne, on arrive en bas de l’immeuble (rose et mignon, surtout comparé à quelques autres de la rue). Xristiyan descend nous chercher, me monte galamment ma valise et nous arrivons dans notre petit appartement (qui fait penser à un petit placard, mais un placard fort agréable). Il commence par un escalier raide comme une échelle pour arriver sur un petit palier avec une bouilloire, une petite plaque de cuisson et un évier. A côté la porte de la salle de bains, spacieuse, douche à l’italienne (genre vraiment à l’italienne, toute la salle de bains est la douche) et la chambre, lit double, petits fauteuils et surtout une clim. Alléluia ! On le remercie, on dépose nos affaires et on se met en quête d’un endroit où se sustenter. On descend l’avenue Vitocha, piétonne et bordée de bars et de cafés plus tentants les uns que les autres. On déjeune finalement à une petite adresse hyper bobo, déco de récupération, carte moderne. Il fait chaud, et je me régale d’une salade de poulet sauce moutarde et miel, Nicolas d’une salade à base de fromage, accompagnée d’une bière. Pour moi, ce sera limonade à la fraise et au basilic (exquis !). L’estomac plein mais pas non plus trop alourdi, on commence la visite du musée d’histoire de Sofia, situé dans le superbe bâtiment des bains construit au début du XXe siècle. Le bâtiment à lui seul mériterait la visite et il est très drôle de voir des icônes médiévales exposées dans ce que l’on reconnaît clairement comme une piscine creusée. Le musée expose quelques trésors archéologiques, les icônes et des meubles et vêtements de la bonne société bulgare du XIXe et XXe siècle. Musée sympa et dont la visite n’est pas interminable. Ensuite, on décide de faire le Free Sofia Tour. J’aime généralement beaucoup ces visites guidées « gratuites » (on donne ce que l’on veut), dispensées en général par des jeunes locaux et toujours très intéressantes. J’avais déjà expérimenté à Prague, Bratislava et Budapest. Aujourd’hui notre guide s’appelle Niki, il a je pense la trentaine et vient d’une petite ville dans les montagnes des Rhodopes. On fait la visite, on apprend plein de choses que je vous restituerai probablement en temps utile. Il a avec lui un paquet de bonbons genre La Croix bleue et en distribue à ceux qui répondent bien à ses questions. Je repars avec trois bonbons haha. Il comprend rapidement que je lis le cyrillique grâce au russe (le russe a quelques lettres en plus par rapport au bulgare, mais c’est à 99% la même chose). Je dirai juste que le « signe dur » est beaucoup plus présent en bulgare qu’il ne l’est en russe où il a quasiment disparu. Après cette visite d’un peu plus de deux heures, on se dirige vers un restaurant traditionnel bulgare. Le patron est ADORABLE et je pèse mes mots. On dîne dans un petit jardin à l’arrière du restaurant, on se régale d’un chuchli burek (je noterai plus tard le nom correctement). C’est une sorte de poivron rouge farci de fromage genre feta ou faisselle un peu plus solide, entourée de pâte et frit. De la bombe. Ensuite je goûte un plat de poulet aux oignons et aux champignons. Le patron est vraiment charmant, il me taquine lorsque je commande de l’eau en me disant que l’eau c’est fait pour nettoyer et pas pour boire. (Je précise qu’il parle parfaitement anglais). Je rétorque en riant que je nettoie justement mon corps, il se marre et me dit « Haha un point pour vous ». Il est très attentionné envers ses clients et lorsque l’on repart, il nous interroge sur la suite de notre voyage et nous conseille vivement de visiter Veliko Tarnovo, ce qui n’est malheureusement pas prévu, mais on modifiera peut-être.

L’estomac plein, absolument épuisés, on retourne à notre petit appartement. L’heure de décalage horaire entre Paris et Sofia joue en notre faveur, il est 23h, je m’écroule dans mon lit et à peine trois minutes plus tard, je dors à poings fermés.

Ce matin, réveil à 7h30, petite douche et on ne va pas tarder à se diriger vers un marché que Niki (notre guide d’hier) nous a conseillé pour les petits déjeuners.

Jeudi 29 juin 2017

Comme d’habitude, tout s’est enchaîné beaucoup trop vite pour que je trouve le temps d’écrire. Hier matin, nous avions donc mis le cap sur le marché couvert pour prendre notre petit déjeuner. On passe à une sorte de stand de boulangerie, on achète quelques « viennoiseries » et on se dirige vers le café au centre du marché. Sauf que la nana nous a clairement fait comprendre qu’on n’avait pas le droit de manger nos trucs sur ses tables, même si l’on commandait quelque chose à boire. Ok… Du coup, on a fini dans un supermarché à s’acheter deux petites briques de jus de fruits et dans le parc devant le musée de l’histoire de Sofia. Après le petit déjeuner a commencé la tournée des églises. La grande d’abord, la plus connue, orthodoxe évidemment, la cathédrale Alexandre Nevski, ainsi nommée en l’honneur des Russes qui ont offert les cloches si je me souviens bien. Bref, elle est magnifique, très grande et on trouve parmi les touristes, quelques fidèles qui là encore embrassent les icônes. Puis c’est la basilique Sainte-Sophie, qui sur un malentendu, a donné son nom à la ville. Nous visitons ensuite le musée des icônes, installé dans la crypte de la cathédrale. On se dirige ensuite vers l’église russe, adorable de l’extérieur mais remplie de touristes totalement irrespectueux des lieux (shorts, parlent fort, etc.). Ca a passablement le don de m’énerver. Pour le déjeuner, on se dirige vers un petit resto dans une courette, comme il fait chaud on se contente de bonnes salades et Nico ayant semble-t-il impérativement besoin d’une sieste, on rentre à l’appartement se reposer. On ressort sur les coups de 16h, direction un parc visiblement très apprécié des Sofiotes (les habitants de Sofia, oui oui), beaucoup de monde, plein de petits stands qui vendent des trucs à manger et à boire, plein de jeux pour les gamins, plein de chiens qui courent. On loue un petit pédalo sur un lac, on se balade dans le parc, et pour finir on met le cap sur un restaurant que l’on a repéré. Malheureusement ils sont complets, donc on en trouve un autre. On a attendu une heure pour avoir deux plats et ils sont finalement arrivés une demi-seconde avant que je pique une crise (je crevais la dalle). Heureusement, c’était plutôt bon. Après ça, on a voulu tester un bar dont parlait le Routard et qui se trouvait être juste à côté du resto des escargots sous tranquilisants. On arrive dans un appartement immense, on a l’impression d’être à la maison, on commande ses boissons dans la cuisine et on se vautre dans un canapé. Le bar est ultra sympa et vaut carrément le détour. Je me désaltère d’un jus de myrtilles et Nico d’un cidre à la rose (cidre sans alcool, j’ai pas trop compris mais c’était très bon). On discute rapidement avec deux Français qui font un pub crawl (une tournée des bars) et ce bar figure sur la liste. Ils ont bien aimé Sofia aussi. Après ça, retour dans notre petit placard et dodo.


Ce matin, on est allés récupérer la voiture à l’aéroport. J’appréhendais un peu qu’il y ait un souci, on m’avait parlé de certains problèmes parfois dûs à certaines cartes bancaires. Mais non, tout est allé comme sur des roulettes. On récupère notre voiture (surclassée grâce à la carte fidélité Europcar de Nico). Bref, on prend la route. On constate rapidement qu’il y a encore beaucoup de bâtiments très abîmés, de petits endroits qui témoignent que la Bulgarie est encore dans une sorte de transition économique. On quitte ensuite la banlieue de Sofia pour arriver dans les montagnes. Les limitations de vitesse sont incroyablement basses, 40 km/h quasi partout, Nico est au bord de l’apoplexie. Tout le monde ne les respecte pas, évidemment mais je préfèrerais éviter d’avoir affaire à la police bulgare tout de suite. Après avoir avalé un McDo sur l’autoroute (on n’avait pas pris de petit dej et on mourrait de faim…), on arrive au monastère. Comme on va y passer la nuit et qu’il est pour l’instant pas mal envahi par les touristes, on décide d’aller faire une grande balade en forêt dans la direction des 7 lacs (mais c’est trop loin pour qu’on les rejoigne à pied). Après deux heures de marche dans la forêt, la gadoue, les branches, les mouches et moustiques, les baskets trempées, on revient finalement au monastère. Vu qu’on n’a rien mangé depuis notre « brunch DoMac », on s’installe à un des petits restos en contrebas du monastère. La dame ne parle quasiment pas anglais, mais avec quelques mots de russe on parvient à se comprendre. L’occasion pour moi de goûter le tarator, une spécialité bulgare, soupe froide à base de yaourt, de concombre et d’aneth. Ca ressemble beaucoup au tzatziki, en version soupe. Après ça, shopska salata, que je connaissais déjà de Prague, mais elle est meilleure ici. Salade de tomates, poivrons, concombres, olives, persil et surtout le « sirene », ce fromage dans la saumure qui ressemble un peu à de la feta mais en meilleur. On rejoint ensuite le monastère, on regarde le soleil se coucher sur les dômes de l’église et on rejoint notre petite cellule monacale pour une nuit de sommeil bien mérité sous des couvertures indignes d’un Labrador. Bonne nuit les amis !

Nos bonnes adresses

Lyubimoto / Любимото - 25 ul. General Parensov
On vous le recommande aussi bien pour l'agréable terrasse dans le petit jardin, pour les poivrons frits farcis au fromage que pour l'accueil adorable et anglophone du patron !

The Little Things - 37 ul. Tsar Ivan Chichman
Déco originale à l'intérieur du restaurant, jolie petite cour, cuisine originale et bien exécutée, accueil sympa et en anglais. 

Tea House - 11 ul. Georgi Benkovski
Salon de thé très agréable, immense choix de thé, accueil sympa et plusieurs options pour les régimes végétariens, végétaliens, raw food, gluten free, etc. 

The Apartment - 68, ul. Neofit Rilski
OH MY GOD ! Il faut aller dans ce bar si vous passez à Sofia. Un bar où l'on se sent comme à la maison, on va commander sa boisson dans la cuisine, on s'installe dans un canapé ou par terre sur des coussins. Super déco, prix archi abordables et beaucoup d'options pour ceux qui ne boivent pas d'alcool, merci, coeur sur vous ! ;)

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