jeudi 20 juillet 2017

Bulgarie 2017 : Bansko, Melnik et les montagnes des Rhodopes

Vendredi 30 juin 2017

Ce matin, réveil aux aurores dans notre cellule monacale. Après une tentative de douche difficile étant donnés les caprices du ballon d’eau chaude, on plie bagage. Dernier petit tour du monastère, on est allés écouter les chants des moins à sur le seuil de la porte de l’église. On prend ensuite la voiture, direction Bansko et le parc national du Pirin. Du moins c’est ce que l’on croit. Après une bonne heure et demi de trajet, s’être enfilés dans un chemin de montagne où l’on doit slalomer entre les vaches (véridique), on se rend compte que l’on n’est pas du tout au bon endroit, et que l’endroit où l’on veut aller se trouve à deux heures et demi de route en sens inverse… Nous voilà repartis sur les nationales bulgares limitées à 60 km/h pour une raison qui nous échappe, ce qui rend complètement fous la moitié des automobilistes qui finissent par doubler ceux qui respectent en prenant des risques inconsidérés. A Bansko, on s’arrête à un petit supermarché, on achète quelques sandwichs et autres bêtises à manger. On repart sur une route de montagne entre routes en lacet et virages en épingles. Finalement on arrive à ce foutu refuge de Vihren. On se gare avec une chance insolente pile devant le refuge, on remplit nos bouteilles d’eau et on commence la rando. Il faut bien savoir que je ne suis pas une pro de la rando, loin de là et Nico pas spécialement non plus. On choisit donc la plus facile, vendue par le Guide du Routard comme « 1h30 de marche facile ». Après plus de 500 mètres à escalader des rochers pour commencer, j’ai d’ores et déjà envie de leur envoyer un colis piégé. Ca grimpe, ça grimpe, c’est caillouteux, inégal et parfois un peu plus plat. Finalement, on arrive au lac. Le lieu, ainsi que toute la rando, sont magnifiques. C’est vraiment un endroit que je recommande aux amateurs de randonnée, il y en a de beaucoup plus longues et de beaucoup plus complexes mais pour la néophyte que je suis, celle-ci était bien suffisante. On s’arrête une bonne heure au bord du lac pour manger nos sandwiches (comestibles suffira pour les décrire, mais bon à même pas deux levas…). On entreprend ensuite de redescendre. Arrivés en bas, j’ai les jambes flageolantes et de gros coups de soleil, mais je suis plutôt fière de moi. On reprend la voiture direction Bansko où se trouve notre hôtel pour la nuit. On arrive dans un petit hôtel sympa et sans prétention. On s’installe, la dame ne parle pas un mot d’anglais mais elle a appelé une autre dame qui elle le parle et doit normalement venir. Sauf que comme elle ne vient pas, on finit par perdre patience et on part au resto (dans la rue derrière). Resto tenu par un couple, lui est bulgare, elle est ukrainienne. On s’installe dans le jardin, j’échange quelques mots avec la dame en russe et récolte un câlin. On mange comme des goinfres : salade chopska, poivrons en burek, pelmeni (les raviolis sibériens que j’adore) et poulet. Tout à coup, la dame m’apporte une assiette vide et me fait signe de la suivre. Elle m’emmène au fond du jardin cueillir des cerises qui feront office de dessert (offert par la maison). Nico commande finalement une rakia (un alcool fort typique de la Bulgarie fait à base de différents fruits : cerises, prunes, etc.). Ca donne des idées à tout le petit monde et après avoir trinqué en bulgare, en français, en allemand et en russe, tout le monde boit sa petite rakia (sauf moi évidemment, en revanche ma consommation d’eau semble impressionner le patron). On finit par les quitter non sans avoir laissé un pourboire à la hauteur de leur accueil, on récolte chacun un câlin du patron cette fois et on rentre à l’hôtel pour se tartiner du produit contre les coups de soleil qu’on a dégoté à la pharmacie et se pieuter parce que jouer les chamois, ça fatigue ! Bonne nuit ;)

Dimanche 2 juillet 2017

Déjà deux jours que je n’ai pas écrit… Je me suis réveillée hier matin avec une douleur difficilement supportable à cause de mes coups de soleil. Heureusement, on avait d’ores et déjà acheté un produit. Tartinée de la Biafine bulgare (un genre de spray un peu chelou), on reprend la route direction Melnik, dans la région de la Macédoine. Donc non, nous ne sommes pas dans le pays appelé la Macédoine (ou plus exactement ARYM (Ancienne République Yougoslave de Macédoine), mais bien dans la région appelée la Macédoine, région géographique et historique s’il en est, qui se répartit aujourd’hui entre la Grèce, la Macédoine et la Bulgarie et qui vit naître Alexandre le Grand. Il fait une chaleur terrible, un cagnard d’enfer, si la clim nous lâche, vous nous retrouverez desséchés comme deux pruneaux quelque part sur une route. Après environ deux bonnes heures de route et beaucoup, BEAUCOUP de routes en lacet, nous voilà en vue de Melnik et nous mettons illico le cap sur le monastère de Rojen. Le monastère est beaucoup plus petit et plus modeste que celui de Rila, moins touristique aussi mais néanmoins fort intéressant car parmi les plus vieux du pays (il date du XIIIe siècle). Dans la cour du monastère, nous tombons sur deux petits chats qui se prennent littéralement d’affection pour nous, se juchent sur nos genoux et réclament caresses et câlins. Il n’en faut pas plus pour me faire fondre complètement et nous avons dû passer une bonne demi-heure à cajoler les deux petites bêtes. Après ça, on visite quand même l’église, plutôt sombre mais très touchante, plusieurs belles fresques. Je dois noter que contrairement à la Russie, autre pays orthodoxe, il ne semble pas fréquent que les femmes se couvrent la tête d’un foulard pour entrer dans les églises. Par contre, on en voit beaucoup se nouer un foulard autour de la taille par dessus leur pantalon pour faire une « jupe » ou se couvrir les épaules. Avec ma longue robe marron à petites manches, je suis parée. Après ça, retour à Melnik où on déjeune au restaurant de l’hôtel. Je me régale de kebabche (des genres de boulettes de viande mais en longueur, grillées au feu de bois). On profite ensuite de notre belle chambre pour se reposer, car la chaleur est difficilement supportable et ravive la douleur de mes coups de soleil. Après une bonne sieste dans notre chambre climatisée, on ressort en fin d’après-midi pour visiter un peu Melnik, les petites églises et les maisons de vin. Le soir, on dîne dans un restaurant en terrasse où Nico goûte le fameux vin local (je cite « C’est bon, mais ce n’est pas du vin », « Ah bon ? », « Bah on dirait du vin à sangria »). Ok… D’après le Guide du Routard, mieux vaut manger quelque chose avec pour ne pas finir avec des trous dans l’estomac. On n’irait pas jusque là, c’est plutôt un vin très léger et « sangriesque ». Je profite du dîner en terrasse pour nourrir tous les chats et chiens du quartier (et il y en a pas mal !). Petite parenthèse sur les animaux errants ou semi-errants. On voit beaucoup de chiens et de chats un peu partout dans les rues et les villages. Difficile de savoir s’ils appartiennent à quelqu’un. La plupart sont maigres et un peu sales. Inutile de vous dire que je suis quasi au bord des larmes à chaque fois que je vois un petit chat tout maigre ou un chien maigrichon aussi aux grands yeux suppliants. Ca agace passablement Nico, mais une partie de mes repas termine dans les estomacs de nos amis à quatre pattes. Je ne peux de toutes façons pas m’en mettre plein la panse en voyant des animaux tout maigres errer autour de moi en quémandant à manger. En cela, la Bulgarie nous rappelle beaucoup la Roumanie (beaucoup de chiens errants) et Istanbul (la ville des chats). Gros dodo dans notre belle chambre après un énième tartinage de produit pour les coups de soleil.

Le lendemain, après un petit déjeuner en terrasse, on prend la route de Trigrad et donc du massif montagneux des Rhodopes. Tout au long de la route, les paysages sont magnifiques, très verts, montagneux évidemment. On met trois bonnes heures de petites routes en lacet (Nico assure) pour rejoindre Trigrad. On s’installe directement à l’hôtel, plutôt classe, doté d’un spa (sauna, jacuzzi, etc.), la chambre est spacieuse, la salle de bains super classe et très moderne. Malheureusement, ni le monsieur, ni la dame ne parlent anglais, par contre, quand ils comprennent que je parle quatre mots de russe, ils commencent à m’enchaîner en russe et on finit par parvenir à se comprendre.
Une fois installés, on reprend la route pour 4 petits kilomètres pour rejoindre l’entrée de la « Gorge du Diable », une grotte parmi les gorges de Trigrad. On paie nos tickets et là, le monsieur de la caisse nous dit que la température à l’intérieur est de 8 degrés et qu’on ferait mieux de prendre une veste. Comme on n’a pas de veste et devant mon regard horrifié, il a pitié de nous et finit par nous prêter deux vestes en polaire du personnel. Elles puent la cigarette mais nous seront bien utiles une fois à l’intérieur. Comme la plupart des femmes sont en short, tee-shirt et sandales, je ne sais pas s’il nous a pris pour des petits Français fragiles ou s’il a prévenu tout le monde… On descend dans la grotte, la visite est uniquement en bulgare, mais on nous a donné un papier avec les explications en français. La grotte est immense et pour en ressortir, l’ascension est intense… On grignote un petit morceau à la sortie de la grotte, sorte de boulettes de viande au barbecue une fois de plus. On rentre ensuite à l’hôtel, où on profite du spa et la petite piscine-jacuzzi (ça fait du bien à mes coups de soleil). Le soir, on dîne dans le restaurant de l’hôtel et je continue à nourrir les chats du quartier…

Lundi 3 juillet 2017


Ce matin, comme nous n’avions pas beaucoup de route à faire jusqu’à notre prochaine étape, on en a profité pour dormir plus tard et prendre notre temps. Petit déjeuner à l’hôtel et on prend ensuite la route pour une petite heure en direction de Chiroka Laka, autre petit village dans les montagnes des Rhodopes. On a perdu près de 20 degrés dans la nuit, inutile de vous dire que ça fait bizarre. A notre arrivée, la pluie commence à tomber. On visite la petite église du coin, minuscule mais très émouvante, portrait de saint Christophe avec une tête de chien, il paraît que c’est la pure tradition orthodoxe, soit. On s’installe ensuite dans notre petite maison d’hôtes, la dame est très sympa, elle parle bien anglais. On déjeune dans un petit resto du village (j’ai laissé tomber ma désormais traditionnelle chopska salade pour une petite soupe). Le déluge se déclare pendant le déjeuner. On rentre dans notre chambre en attendant que la pluie se calme. Dès qu’on aperçoit une petite éclaircie, on prend la direction du musée ethnographique. On trouve porte close mais au moment où l’on s’apprête à faire demi-tour, une dame arrive avec une famille de quatre personnes, et elle nous fait la visite. La maison en elle-même est déjà très belle, elle date du XIXe et est typique de la région. A l’intérieur on peut voir le métier à tisser, les objets servant à recueillir le lait, à fabriquer le beurre et le fromage, les masques du carnaval des Koukeri, etc. La dame ne parle pas un mot d’anglais, la visite est en bulgare, alors le père de famille tente de rassembler ses quelques mots d’anglais pour nous traduire les informations essentielles. On nous a également donné quelques feuilles de papier où sont écrites (à la main !) quelques explications en anglais truffées d’erreur (« better » au lieu de « butter », « ship » au lieu de « sheep », etc.). Mais l'intention est là !

Nos bonnes adresses

A Bansko
Todeva Kachta / Тодева Къща - 7, ul. Neofit Rilski
Restaurant tenu par un couple bulgare et ukrainien, spécialités des deux pays, la salade chopska est aussi bonne que les pelmenis. Ambiance très chaleureuse, propriétaires adorables (monsieur parle anglais et vous pouvez pratiquer votre russe avec madame). 

A Melnik
Chavkova House - 112, ul. Melnik
Probablement le meilleur hôtel de notre séjour, et pas le plus cher ! Chambre spacieuse et confortable, climatisée (ce qui vu le climat de la région, est plus que bienvenue !), personnel agréable et anglophone. Et en plus, le restaurant de l'hôtel est excellent (leur yaourt maison est exquis !). Que demander de plus ?

Pour les amateurs de randonnées, le parc national du Pirin est magnifique et offre une multitude d'itinéraires différents, pour tous les niveaux et pour toutes les durées. 

Le parc national du Pirin

Chiroka Laka, petit village des Rhodopes

Les montagnes des Rhodopes offrent elles-aussi de nombreux itinéraires de randonnée pédestre et équestre pour les amateurs, vous trouverez notamment un haras à Trigrad. Nous avons adoré cette région et la recommandons vivement ! En revanche, si vous n'avez pas de voiture, ça risque d'être plus compliqué. 

jeudi 13 juillet 2017

Bulgarie 2017 : Sofia et le monastère de Rila

Mercredi 28 juin 2017

Une fois n’est pas coutume, je commence ce journal de bord alors que je suis déjà arrivée à destination et le lendemain du jour de mon départ. Hier donc, levés à 4 :00, on se prépare, on termine les bagages et direction Beauvais en voiture. Notre nouvelle destination : la Bulgarie, et tout d’abord sa capitale, Sofia. La Bulgarie est un pays que je souhaitais visiter depuis maintenant plusieurs années, ce sera enfin chose faite ! Après Sofia, nous avons prévu de louer une bagnole et de sillonner un peu le pays (et surtout sa moitié ouest). Nous n’allons pas jusqu’à la côte et la mer Noire, contrairement à ce que tout le monde peut penser à chaque fois que je dis « Je pars en Bulgarie ».

Nous voilà donc arrivés à Beauvais, je hais décidément cet aéroport mais il faut reconnaître que leur formule de parking longue durée est pratique et bon marché. En revanche, l’odeur des toilettes laisse planer un doute quant à l’utilisation d’armes chimiques… Nous passons le contrôle (je bipe encore de je-ne-sais-quoi, ils m’inspectent moi et mes bagages sous toutes les coutures, bref la routine). Salle d’embarquement, avion. Le vol est assez désagréable, à cause de la ribambelle de gamins qui sont à bord et qui ont décidé de hurler (juste de hurler, pas de pleurer) et des vidéos qu’on leur passe (sans écouteurs) pour essayer de les calmer. Je dors quand même une petite heure, bouquine le reste du temps et arrive à Sofia la tête farcie et en espérant ne plus croiser l’ombre d’un môme pour le reste des vacances. Bref, on arrive au terminal 1, on sait qu’il faut se rendre au terminal 2 pour prendre le métro et rejoindre le centre-ville, on attend la navette pendant environ 30 minutes ( !), on arrive finalement audit terminal 2, achetons deux tickets de métro grâce à quelques billets de leva que j’ai retrouvés dans mes affaires et dont je ne me rappelle plus la provenance (Blagui, est-ce toi ?). Nous voilà donc dans le métro et l’on descend à Serdica, le centre de Sofia si j’ai bien compris. On se met en quête de notre AirBnB (on n’a quasi rien mangé de la journée à ce stade et mon estomac menace de m’intenter un procès). Après avoir un peu tourné, viré, demandé à une personne, on arrive en bas de l’immeuble (rose et mignon, surtout comparé à quelques autres de la rue). Xristiyan descend nous chercher, me monte galamment ma valise et nous arrivons dans notre petit appartement (qui fait penser à un petit placard, mais un placard fort agréable). Il commence par un escalier raide comme une échelle pour arriver sur un petit palier avec une bouilloire, une petite plaque de cuisson et un évier. A côté la porte de la salle de bains, spacieuse, douche à l’italienne (genre vraiment à l’italienne, toute la salle de bains est la douche) et la chambre, lit double, petits fauteuils et surtout une clim. Alléluia ! On le remercie, on dépose nos affaires et on se met en quête d’un endroit où se sustenter. On descend l’avenue Vitocha, piétonne et bordée de bars et de cafés plus tentants les uns que les autres. On déjeune finalement à une petite adresse hyper bobo, déco de récupération, carte moderne. Il fait chaud, et je me régale d’une salade de poulet sauce moutarde et miel, Nicolas d’une salade à base de fromage, accompagnée d’une bière. Pour moi, ce sera limonade à la fraise et au basilic (exquis !). L’estomac plein mais pas non plus trop alourdi, on commence la visite du musée d’histoire de Sofia, situé dans le superbe bâtiment des bains construit au début du XXe siècle. Le bâtiment à lui seul mériterait la visite et il est très drôle de voir des icônes médiévales exposées dans ce que l’on reconnaît clairement comme une piscine creusée. Le musée expose quelques trésors archéologiques, les icônes et des meubles et vêtements de la bonne société bulgare du XIXe et XXe siècle. Musée sympa et dont la visite n’est pas interminable. Ensuite, on décide de faire le Free Sofia Tour. J’aime généralement beaucoup ces visites guidées « gratuites » (on donne ce que l’on veut), dispensées en général par des jeunes locaux et toujours très intéressantes. J’avais déjà expérimenté à Prague, Bratislava et Budapest. Aujourd’hui notre guide s’appelle Niki, il a je pense la trentaine et vient d’une petite ville dans les montagnes des Rhodopes. On fait la visite, on apprend plein de choses que je vous restituerai probablement en temps utile. Il a avec lui un paquet de bonbons genre La Croix bleue et en distribue à ceux qui répondent bien à ses questions. Je repars avec trois bonbons haha. Il comprend rapidement que je lis le cyrillique grâce au russe (le russe a quelques lettres en plus par rapport au bulgare, mais c’est à 99% la même chose). Je dirai juste que le « signe dur » est beaucoup plus présent en bulgare qu’il ne l’est en russe où il a quasiment disparu. Après cette visite d’un peu plus de deux heures, on se dirige vers un restaurant traditionnel bulgare. Le patron est ADORABLE et je pèse mes mots. On dîne dans un petit jardin à l’arrière du restaurant, on se régale d’un chuchli burek (je noterai plus tard le nom correctement). C’est une sorte de poivron rouge farci de fromage genre feta ou faisselle un peu plus solide, entourée de pâte et frit. De la bombe. Ensuite je goûte un plat de poulet aux oignons et aux champignons. Le patron est vraiment charmant, il me taquine lorsque je commande de l’eau en me disant que l’eau c’est fait pour nettoyer et pas pour boire. (Je précise qu’il parle parfaitement anglais). Je rétorque en riant que je nettoie justement mon corps, il se marre et me dit « Haha un point pour vous ». Il est très attentionné envers ses clients et lorsque l’on repart, il nous interroge sur la suite de notre voyage et nous conseille vivement de visiter Veliko Tarnovo, ce qui n’est malheureusement pas prévu, mais on modifiera peut-être.

L’estomac plein, absolument épuisés, on retourne à notre petit appartement. L’heure de décalage horaire entre Paris et Sofia joue en notre faveur, il est 23h, je m’écroule dans mon lit et à peine trois minutes plus tard, je dors à poings fermés.

Ce matin, réveil à 7h30, petite douche et on ne va pas tarder à se diriger vers un marché que Niki (notre guide d’hier) nous a conseillé pour les petits déjeuners.

Jeudi 29 juin 2017

Comme d’habitude, tout s’est enchaîné beaucoup trop vite pour que je trouve le temps d’écrire. Hier matin, nous avions donc mis le cap sur le marché couvert pour prendre notre petit déjeuner. On passe à une sorte de stand de boulangerie, on achète quelques « viennoiseries » et on se dirige vers le café au centre du marché. Sauf que la nana nous a clairement fait comprendre qu’on n’avait pas le droit de manger nos trucs sur ses tables, même si l’on commandait quelque chose à boire. Ok… Du coup, on a fini dans un supermarché à s’acheter deux petites briques de jus de fruits et dans le parc devant le musée de l’histoire de Sofia. Après le petit déjeuner a commencé la tournée des églises. La grande d’abord, la plus connue, orthodoxe évidemment, la cathédrale Alexandre Nevski, ainsi nommée en l’honneur des Russes qui ont offert les cloches si je me souviens bien. Bref, elle est magnifique, très grande et on trouve parmi les touristes, quelques fidèles qui là encore embrassent les icônes. Puis c’est la basilique Sainte-Sophie, qui sur un malentendu, a donné son nom à la ville. Nous visitons ensuite le musée des icônes, installé dans la crypte de la cathédrale. On se dirige ensuite vers l’église russe, adorable de l’extérieur mais remplie de touristes totalement irrespectueux des lieux (shorts, parlent fort, etc.). Ca a passablement le don de m’énerver. Pour le déjeuner, on se dirige vers un petit resto dans une courette, comme il fait chaud on se contente de bonnes salades et Nico ayant semble-t-il impérativement besoin d’une sieste, on rentre à l’appartement se reposer. On ressort sur les coups de 16h, direction un parc visiblement très apprécié des Sofiotes (les habitants de Sofia, oui oui), beaucoup de monde, plein de petits stands qui vendent des trucs à manger et à boire, plein de jeux pour les gamins, plein de chiens qui courent. On loue un petit pédalo sur un lac, on se balade dans le parc, et pour finir on met le cap sur un restaurant que l’on a repéré. Malheureusement ils sont complets, donc on en trouve un autre. On a attendu une heure pour avoir deux plats et ils sont finalement arrivés une demi-seconde avant que je pique une crise (je crevais la dalle). Heureusement, c’était plutôt bon. Après ça, on a voulu tester un bar dont parlait le Routard et qui se trouvait être juste à côté du resto des escargots sous tranquilisants. On arrive dans un appartement immense, on a l’impression d’être à la maison, on commande ses boissons dans la cuisine et on se vautre dans un canapé. Le bar est ultra sympa et vaut carrément le détour. Je me désaltère d’un jus de myrtilles et Nico d’un cidre à la rose (cidre sans alcool, j’ai pas trop compris mais c’était très bon). On discute rapidement avec deux Français qui font un pub crawl (une tournée des bars) et ce bar figure sur la liste. Ils ont bien aimé Sofia aussi. Après ça, retour dans notre petit placard et dodo.


Ce matin, on est allés récupérer la voiture à l’aéroport. J’appréhendais un peu qu’il y ait un souci, on m’avait parlé de certains problèmes parfois dûs à certaines cartes bancaires. Mais non, tout est allé comme sur des roulettes. On récupère notre voiture (surclassée grâce à la carte fidélité Europcar de Nico). Bref, on prend la route. On constate rapidement qu’il y a encore beaucoup de bâtiments très abîmés, de petits endroits qui témoignent que la Bulgarie est encore dans une sorte de transition économique. On quitte ensuite la banlieue de Sofia pour arriver dans les montagnes. Les limitations de vitesse sont incroyablement basses, 40 km/h quasi partout, Nico est au bord de l’apoplexie. Tout le monde ne les respecte pas, évidemment mais je préfèrerais éviter d’avoir affaire à la police bulgare tout de suite. Après avoir avalé un McDo sur l’autoroute (on n’avait pas pris de petit dej et on mourrait de faim…), on arrive au monastère. Comme on va y passer la nuit et qu’il est pour l’instant pas mal envahi par les touristes, on décide d’aller faire une grande balade en forêt dans la direction des 7 lacs (mais c’est trop loin pour qu’on les rejoigne à pied). Après deux heures de marche dans la forêt, la gadoue, les branches, les mouches et moustiques, les baskets trempées, on revient finalement au monastère. Vu qu’on n’a rien mangé depuis notre « brunch DoMac », on s’installe à un des petits restos en contrebas du monastère. La dame ne parle quasiment pas anglais, mais avec quelques mots de russe on parvient à se comprendre. L’occasion pour moi de goûter le tarator, une spécialité bulgare, soupe froide à base de yaourt, de concombre et d’aneth. Ca ressemble beaucoup au tzatziki, en version soupe. Après ça, shopska salata, que je connaissais déjà de Prague, mais elle est meilleure ici. Salade de tomates, poivrons, concombres, olives, persil et surtout le « sirene », ce fromage dans la saumure qui ressemble un peu à de la feta mais en meilleur. On rejoint ensuite le monastère, on regarde le soleil se coucher sur les dômes de l’église et on rejoint notre petite cellule monacale pour une nuit de sommeil bien mérité sous des couvertures indignes d’un Labrador. Bonne nuit les amis !

Nos bonnes adresses

Lyubimoto / Любимото - 25 ul. General Parensov
On vous le recommande aussi bien pour l'agréable terrasse dans le petit jardin, pour les poivrons frits farcis au fromage que pour l'accueil adorable et anglophone du patron !

The Little Things - 37 ul. Tsar Ivan Chichman
Déco originale à l'intérieur du restaurant, jolie petite cour, cuisine originale et bien exécutée, accueil sympa et en anglais. 

Tea House - 11 ul. Georgi Benkovski
Salon de thé très agréable, immense choix de thé, accueil sympa et plusieurs options pour les régimes végétariens, végétaliens, raw food, gluten free, etc. 

The Apartment - 68, ul. Neofit Rilski
OH MY GOD ! Il faut aller dans ce bar si vous passez à Sofia. Un bar où l'on se sent comme à la maison, on va commander sa boisson dans la cuisine, on s'installe dans un canapé ou par terre sur des coussins. Super déco, prix archi abordables et beaucoup d'options pour ceux qui ne boivent pas d'alcool, merci, coeur sur vous ! ;)