jeudi 29 janvier 2015

Deux jours à G'nèèèèèève !


La vieille ville


La cathédrale


Les Nations Unies


L'église russe de Genève


Le jet d'eau

mardi 27 janvier 2015

Vacances en France !

Une fois n'est pas coutume, j'ai décidé de rentrer en France pour une dizaine de jours. Le mal du pays, non non, mais très envie de passer un peu de temps avec Nicolas. Après quelques jours à Paris, nous avons décidé de partir en week-end, direction le Val de Loire et ses fameux châteaux !
Mea culpa, je n'avais jamais visité les châteaux de la Loire, étrange me direz-vous, c'est pas si loin. Deux heures et demi par l'autoroute, départ de bonne heure pour échapper au périph' en mode heure de pointe, et nous voilà à Chenonceaux !

Fréquemment appelé "le château des Dames", il était celui que je voulais visiter en priorité. Impossible de le confondre avec un autre, il est le seul construit littéralement sur une rivière (le Cher, et non la Loire !), et sa silhouette est connue dans le monde entier. Pas mal de touristes d'ailleurs pour un mois de janvier, et une météo plutôt frisquette. Un car de Brésiliens et un autre de Japonais. Chenonceau a été construit par Katherine Briçonnet en 1519, puis offert en cadeau par le roi Henri II à sa favorite et grand amour de sa vie, Diane de Poitiers. La belle Diane embellit le château, et fait construire ce qui n'est alors qu'un pont sur le Cher. A la mort du roi (mais si, vous savez, ce stupide éclat de lance dans l’œil), la reine Catherine de Médicis exige que la favorite lui restitue Chenonceau et lui donne en échange le château de Chaumont-sur-Loire. Transaction uniquement symbolique puisque sur le plan foncier, Chaumont-sur-Loire a plus de valeur que Chenonceau. Inspirée sans doute par le Ponte Vecchio de sa ville d'origine (Florence), la reine fait construire les grandes galeries sur le pont déjà existant. Le château a alors son aspect actuel.

A la mort du roi Henri III (assassiné), Louise de Lorraine, sa veuve, se retire à Chenonceau dans le plus total recueillement. Sa chambre est peinte en noire, avec toutes sortes d'éléments de décoration lugubres et morbides : larmes, ossements, etc. Située au deuxième étage du château, elle est restée telle quelle et honnêtement, elle fait froid dans le dos.

Le château traverse les siècles, arrive la Révolution française et son lot de destructions. Heureusement, le château étant également l'un des seuls ponts sur le Cher, son aspect pratique le sauve de la démolition.

Pendant la Première Guerre Mondiale, le château est transformé en hôpital militaire, et les malades sont installés dans les galeries de Diane et de Catherine de Médicis. On a d'ailleurs visité dans un des bâtiments la reconstitution de cet hôpital militaire.

Durant la Seconde Guerre Mondiale, le château marque la ligne de démarcation. Un côté est en zone libre, l'autre en zone occupée. Le conservateur de l'époque parvient d'ailleurs à faire passer clandestinement quelques résistants à travers le château.

Jolie visite, cheminée allumée au rez-de-chaussée car il fait vraiment pas chaud. Le château est aujourd'hui une propriété privée, et vous devrez vous acquitter d'une dizaine d'euros pour le visiter. En revanche, le parking est gratuit.



Petite précision orthographique : Il faut distinguer Chenonceaux (le village) et Chenonceau (le château). Le château de Chenonceau est donc situé dans le village de Chenonceaux. ;)

Pause au McDo (que nous avons eu un peu de mal à trouver malgré le GPS), puis cap sur Amboise, pour visiter cette fois le château royal.

Ou plutôt ce qu'il en reste. En effet, château royal de grande importance au XVIè siècle, Amboise a été en majeure partie détruit au début du XIXè siècle, à l'époque, on n'y voyait là qu'une bonne réserve de pierres ! La visite du château d'Amboise ne prend donc pas beaucoup de temps, nous avons donc décidé de faire une visite guidée pour le rendre un peu plus attractif. Guide très sympa, anecdotes sur le château et sur l'histoire de France. C'est effectivement à Amboise que Charles VIII est né et mort, d'une de ces morts stupides dont l'histoire a le secret. En effet, il s'est tout bonnement cogné la tête sur le linteau de la galerie. Quelques heures plus tard, il décède. Aujourd'hui, on parlerait de traumatisme crânien. Le plus cocasse de l'histoire, c'est que Charles VIII ne mesurait que 1m58... La question est donc : mais bon sang, comment a-t-il fait son compte ?

En 1515, lorsqu'il monte sur le trône, François Ier invite à Amboise Léonard de Vinci et l'installe au Clos Lucé, à proximité du roi. C'est ici que le grand Léonard s'éteint en 1519, et selon son souhait, est inhumé dans la collégiale du château d'Amboise (qui n'existe plus aujourd'hui). Ses ossements sont soustraits aux nazis pendant la Seconde Guerre Mondiale et reposent aujourd'hui dans la chapelle du château.

Visite intéressante de ce qu'il reste du château (1/5 seulement...) et la guide nous indique ensuite le meilleur emplacement pour prendre une photo d'ensemble du château. A savoir, l'île située en face, au niveau des peupliers. C'est paraît-il l'emplacement préféré des Japonais, et quand on connaît leur amour de la photo... On a testé, on confirme !


Petite balade dans Amboise, mais bon vu la taille de la ville, c'est vite plié, et petit thé pour se réchauffer. On met ensuite le cap sur notre hébergement de ce soir. D'habitude, on va au moins cher, quitte à ce que ce soit parfois un peu spartiate mais là, on s'est accordé un hébergement plus confortable, plus original et surtout plus romantique. Nuit dans une yourte ! On arrive dans le petit village de Chançay (merci le GPS...), où Cathy et Jean-Pierre tiennent ces chambres d'hôtes sous forme de yourtes. Deux yourtes sont donc installées dans leur jardin. Ils nous ont préparé la plus petite (mais aussi la plus jolie selon nous !). Atmosphère très apaisante, déco géniale, on est ravis ! Je précise que j'avais trouvé cet hébergement via un site de tourisme dans la région, et j'avais craqué en voyant les photos. Non seulement, les photos ne mentaient pas, mais ce qu'elles ne disaient pas, c'est que l'accueil est très gentil. Le soir, on va dîner à Tours (à une vingtaine de kilomètres), dans un petit resto situé dans le vieux Tours. Le resto s'appelle "La cave se rebiffe" (mon Patrick, tu noteras le jeu de mots cinématographique). Bonne petite cuisine et accueil là encore adorable. La gentillesse serait-elle une spécialité du Val de Loire ?




Le lendemain, après une nuit de bébé et un excellent petit dej', nous mettons le cap sur Chambord à une bonne centaine de kilomètres de là. Il a gelé pendant la nuit, donc on fait gaffe aux éventuelles plaques de verglas. Le château le plus connu du Val de Loire, et aussi le plus grand, nous attend ! On pénètre dans le domaine national de Chambord. Il faut savoir que le mastodonte est entouré d'un "parc" absolument immense puisqu'il fait la taille de Paris intra-muros (rien que ça !). Ledit parc est entouré par un mur de 32 kilomètres de long, ce qui en fait une réserve de chasse parfaite, sauf que si vous voulez venir y chasser, il vous faudra une invitation de monsieur le président de la République, hé oui. Ne chasse pas qui veut sur les terres de feu les rois de France. Chambord est impressionnant, grandiose, et en tant que monument national, il est gratuit pour les ressortissants de l'Union Européenne de 18 à 25 ans. Néanmoins, Nico tenait absolument à faire la "visite insolite", nous avons donc payé environ 7,50 euros. Le problème de Chambord, c'est que ça caille. Mais genre, grave. Je vous explique le truc. En gros François Ier s'est mis en tête de construire un château immense et grandiose, mais absolument inhabitable. Premièrement, c'est totalement inchauffable. 10 000 m² habitables, malgré les 282 cheminées, c'est la mort. Surtout que c'est construit en tuffeau, pierre facile à tailler mais pas du tout imperméable, les toits sont des toits-terrasses et on n'est pas dans un climat particulièrement sec, donc infiltrations, fuites et humidité de ouf. Trente ans après sa construction, on constatait déjà des infiltrations d'eau qui endommageaient les sculptures... Par dessus le marché, il fait pas particulièrement chaud en hiver et à l'époque, on atteignait les - 15°C à l'intérieur du château ! Résidence d'été me direz-vous ? Que nenni ! Au XVIè siècle, la région est marécageuse, infestée de moustiques et l'endroit parfait pour choper la malaria. Il faudra attendre l'assainissement des marais au XIXè siècle pour que Chambord devienne fréquentable à la belle saison. Pour résumer, François Ier a lancé le chantier titanesque d'un château qu'il n'a jamais eu la moindre intention d'habiter. Il a d'ailleurs déclaré à ce sujet "Si on se souciait de l'achèvement des choses, on n'entreprendrait jamais rien". En gros, après moi le déluge, désolé les mecs, vous vous chargerez du bébé quand je mangerai les pissenlits par la racine. Sympa François. Bref, si c'est ça, pourquoi Chambord ? En un mot, pour en mettre plein la vue à Charles Quint, l'éternel rival. Le château est rempli de salamandres et de F, les emblèmes de François Ier. Quand Charles Quint traverse la France pour aller mater une révolte dans les Flandres, c'est à Chambord qu'on l'invite. Si François Ier a décidé la construction d'un château aussi énorme, dans un endroit aussi peu propice et avec autant d'innovations architecturales et esthétiques, c'est uniquement pour montrer qu'il était capable de le faire.

La visite insolite nous a donc ouvert des endroits inaccessibles autrement, a duré deux heures et demi, était passionnante et dispensée par une guide adorable, néanmoins les finances de l'Etat français ne permettant d'allumer que deux des cheminées du truc, ça a aussi été le meilleur moyen de nous congeler définitivement.

En reprenant la route, Nico se souvient du conseil de la guide selon lequel "faites attention en conduisant, il y a beaucoup de sangliers dans le parc". Alors que je balaie cette mise en garde d'un "mais t'inquiète, les sangliers c'est la nuit, le jour ils se cachent", un beau spécimen décide de se jeter sous nos roues, et un coup de frein réactif de Nico ponctué d'un beuglement de ma part nous sauve de la collision. Ça s'appelle perdre une occasion de se taire !

Une des curiosités de Chambord est bien sûr son escalier à double révolution, dans lequel deux personnes peuvent monter et descendre sans jamais se croiser, mais en s'apercevant néanmoins à travers les ouvertures. Cependant, il était en travaux, donc perdait quelque peu de son intérêt.

Pour terminer, second McDo du séjour (le GPS nous a encore une fois baladés, nous annonçant "vous êtes arrivés à destination" au beau milieu de nulle part. Décidément, il est fâché avec les Big Macs.





vendredi 2 janvier 2015

Vilnius Bonus, le film !



Comme promis, un petit vlog de mon séjour en Lituanie ! Désolée pour la qualité pour le moins médiocre de la vidéo, c'est la toute première que je fais, le montage est très moyen, mais je tenterai de faire mieux la prochaine fois ! Cette première vidéo est surtout un test.
J'espère que ça vous plaira quand même et que ça vous donnera un petit aperçu de Vilnius et de la Lituanie. En tout cas, on s'est beaucoup amusées à tourner ces petites séquences avec Julija !

Je la remercie encore une fois ainsi que sa famille pour ce formidable séjour. THANK YOU ! <3

A bientôt pour de nouvelles aventures ! ;)