mercredi 31 décembre 2014

Vilnius Bonus !

Je suis partie quelques jours en Lituanie chez une amie rencontrée à Prague. L'occasion pour moi de découvrir ce petit pays balte souvent méconnu mais qui ne manque pas de charme ! 

Samedi 27 décembre 2014

L'année 2014 touche à sa fin mais avant, un petit séjour en Lituanie, à Vilnius, chez ma copine Julija, rencontrée à Prague. Il est actuellement 7h53 du matin, je suis en salle d'embarquement à l'aéroport de Prague. Mon vol est prévu à 9h00, j'ai une escale à Varsovie et ensuite, Vilnius ! Une heure de décalage horaire à signaler, j'arriverai normalement là-bas sur les coups de 13h15 heure locale. J'ai dormi quelque chose comme quatre heures, le thermomètre annonce -12°C température locale, ça pique. Je suis habillée comme un Inuit, doudoune en plumes, écharpe, gants, chapka et bottes fourrées. Je déconne pas. Ma valise a eu du mal à fermer parce que les gros pulls, bah ça prend de la place. Vous allez me dire mais bon sang Laurianne, tu aimes te peler le c** ou comment ça se passe ? Oui je sais, je suis hyper frileuse, je considère qu'il fait froid en dessous de 25°C mais je trouve toujours le moyen de partir en vacances dans des contrées bien gelées, en hiver de préférence sinon c'est pas marrant. Promis, cet été, un peu de soleil est au programme !

Revenons-en à la Lituanie, et à ma copine Julija. La Lituanie sera mon premier pays balte, vous savez ces trois petits pays qui bordent la mer Baltique : Estonie, Lettonie, Lituanie. J'avais initialement plutôt l'idée d'y partir quelque chose comme trois semaines en été et de faire les trois à la suite mais ma rencontre avec Julija a changé la donne. Julija est une adorable Lituanienne, ses parents sont russes mais elle est née et a toujours vécu à Vilnius, sauf depuis maintenant trois ans où elle a décidé de faire ses études (de droit) à Lancaster en Angleterre. Elle est actuellement chez ses parents pour les fêtes de fin d'année mais a très gentiment accepté que je vienne squatter quelques jours pour découvrir sa ville. Ses parents sont donc russes mais vivant en Lituanie depuis je crois toujours, Julija parle russe avec eux même si elle m'a dit ne pas être capable de lire et d'écrire en cyrillique, elle écrit donc le russe en alphabet latin (étrange pour moi et surtout pour Lisa, mais c'est comme ça). Etant née et ayant toujours vécu en Lituanie, Julija considère davantage le lituanien comme sa première langue. Rajoutez à ça qu'elle parle un anglais impeccable et vous comprendrez que je vais complexer. J'ai acheté un petit guide de lituanien même si je doute que ce soit très utile puisque Julija sera la plupart du temps avec moi, j'ai jeté un œil et j'ai failli pleurer. Ça ne ressemble pour ainsi dire à rien de connu, ni au russe, ni au tchèque, ni à que dalle, donc heureusement qu'elle est avec moi sinon on aurait eu de grands moments (ceci dit, je me ferai peut-être quelques balades en solo, je vous raconterai...). En lituanien, la plupart des mots finissent en -as mais je ne sais toujours pas comment les prononcer exactement, donc ça ne m'avance pas des masses.

J'ai donc atterri tout à l'heure à Varsovie, dans un paysage tout blanc et enneigé. J'avais officiellement quarante minutes entre mon atterrissage et mon embarquement pour Vilnius. Rien de trop mais vu que le second embarquement a été un chouïa en retard, ça a été tranquille. Les avions sont minuscules, en même temps on n'est pas très nombreux. Tiens, il y a une fille avec le même gilet Marks&Spencer que moi. Bref, on s'en fout. Je suis donc actuellement dans l'avion pour Vilnius, il continue de neiger dehors et mon iPhone annonce -9°C en Lituanie. Enjoy.

[...] Je suis donc arrivée ce midi vers 13h15 à Vilnius, l'aéroport est tout petit, du coup j'ai récupéré ma valise très rapidement et Julija m'attendait avec son papa. C'est donc en voiture que nous avons fait notre première visite de la ville, son papa tenant très gentiment à me montrer les meilleurs endroits et les plus jolies choses de la ville. On a ensuite mis le cap sur la maison de Julija, un peu plus excentrée, dans un mignon petit quartier résidentiel pas loin de la forêt. Julija me fait visiter sa maison, et quand elle ouvre la porte du cellier, je souris, attendrie. Des montagnes de conserves maison, des gros cornichons dans la saumure, des tomates, etc, bref la tradition russe dans toute sa splendeur. C'est ce qui m'avait manqué durant mon voyage en Russie, partager un peu le quotidien d'une famille, pour voir la vie de tous les jours et pas seulement les trucs destinés aux touristes. Je me rattrape donc avec Julija. Sa maman nous sert à manger, une salade de légumes (après une semaine de resto à Prague, c'est une bénédiction, et je n'aurais jamais cru dire ça). Je n'ai jamais autant apprécié une salade de ma vie. Il faut aussi dire que depuis ce matin j'ai deux gaufrettes au chocolat dans le coco, et que ça commence à pas suffire. Sa maman nous sert ensuite une cuisse de poulet et pour le dessert, un délicieux gâteau aux pommes et au tvarog (sorte de fromage blanc russe, vite fait comparable à de la ricotta), le tout arrosé de thé et vous n'imaginez pas à quel point ça passe bien. Rassasiées, on se risque à remettre le nez dehors et son papa nous reconduit au centre ville toujours en voiture (le pauvre, ça m'embête un peu qu'il soit obligé de faire le chauffeur...). On se balade donc dans le centre ville de Vilnius, l'opéra, le beffroi, des églises en tous genres (catholiques, orthodoxes, etc, etc). A Vilnius, toutes les religions sont représentées, ce qui donne à la ville un visage assez unique. Marché de Noël sur la place, on remonte différentes rues toutes bordées de jolis bâtiments et Julija fait la guide. Bon évidemment, ici comme à Prague, il fait très vite nuit. Le problème c'est que la température chute encore plus. Mes pieds finissent par demander grâce et on se pose dans Coffee Inn, l'équivalent local de Starbucks (qui n'existe pas en Lituanie). Un chai tea latte plus tard (Laska, dédicace), on repart. Vilnius est une jolie capitale à taille humaine. On traverse le "pont vert" comme ils l'appellent ici et Julija m'explique la controverse qui est apparue sur les statues qui ornent le pont. Elles datent de l'époque soviétique et chantaient à l'époque les louanges de l'Union soviétique. Du coup, ça plaît pas à tout le monde qu'elles aient été installées là alors que la Lituanie est désormais un Etat indépendant. Du coup, ça bataille pour savoir si on les vire ou pas. Bon, pour l'instant elles y sont encore, les partisans de les laisser arguant (à juste titre selon moi), que la période soviétique, même si elle fût parfois terrible, fait partie de l'histoire de la Lituanie, et que ça ne sert à rien de le nier. On prend le bus, après que j'ai acheté une carte de transport pour trois jours (à deux euros le truc, ça aurait été dommage de frauder). Le papa de Julija vient nous chercher à l'arrêt de bus à pied, parce que le chemin pour rentrer est à travers la forêt et que c'est dangereux selon eux (même s'il ne s'est jamais rien passé). Une petite marche en forêt par - 10°C, rien de mieux pour vous ouvrir l'appétit, tant et si bien que quand nous arrivons et que Valentina (la maman de Julija), pose devant nous une assiette de gros blinis fourrés au tvarog avec de la smetana et de la confiture d'abricots, inutile de vous dire que je ne me le fais pas dire deux fois. Gros papotage avec Julija, et là je vais aller me coucher parce qu'il est déjà 23h15 ici, que depuis 5h du mat' heure de Prague, ça commence à tirer un peu. Spokoyné nochi !

PS : On pense parfois qu'il faut aller au bout du monde pour être dépaysé. Je peux vous dire que quand j'ai vu Julija dire bonjour à ses copines d'un petit bisou sur la bouche, je me suis pris un bon petit choc culturel. Je lui ai demandé si c'était courant ici et la réponse est oui (serait-ce le fameux baiser à la russe ?). Et nous qui pensions être les rois du "French kiss"... ;)

Dimanche 28 décembre 2014

Avant de vous raconter la journée d'aujourd'hui, je me suis aperçu que j'avais oublié de vous parler de deux choses importantes.

Premièrement : le paysage. On ne peut pas vraiment dire que le paysage soit enneigé, certes c'est plutôt blanc mais il n'y a pas non plus trente centimètres de neige pour faire un bonhomme. Je dirais plutôt que le paysage est glacé. Tout est blanc, ce n'est pas très épais, par contre, c'est dur. Pour vous donner un exemple, si vous marchez sur l'herbe, elle craque sous vos pieds. Quand à la rivière, flottent à sa surface des morceaux de glace qui vous donnent une idée du temps.

Deuxièmement : la monnaie. La Lituanie a pour quelques jours encore sa monnaie nationale, le lita lituanien. Quand je dis quelques jours, c'est vraiment quelques jours, puisque le 1er janvier 2015, c'est-à-dire jeudi, la Lituanie adoptera l'euro. C'est loin de faire l'unanimité ici et les gens sont plutôt inquiets de la hausse des prix que l'euro va engendrer. Je vais donc connaître les derniers litas de l'histoire. A ce propos, actuellement 1 euro = environ 4 litas. Les billets et les pièces sont tous différents et vraiment très jolis. Dommage que ce soit bientôt remplacé par les mochetés de petites coupures en euros...

Ce matin, la maman de Julija nous a préparé des blinis fourrés à la banane pour le petit déjeuner, accompagnés de smetana et de la fameuse confiture d'abricots (exquise, soit dit en passant). Après ça, direction le centre de Vilnius pour la tournée des églises. Mais avant ça, on est passé chercher la grand-mère maternelle de Julija pour la déposer chez une de ses amies. En moins de deux heures et demi, nous avions visité cinq églises, orthodoxes et catholiques confondues. J'ai surpris Julija en me couvrant d'emblée la tête avant de rentrer dans l'église et en faisant le signe de croix orthodoxe dans le bon sens (c'est-à-dire le sens inverse des catholiques). Eglise russe avec quelques personnes, messe orthodoxe toujours aussi émouvante, c'est officiel la Russie me manque même si je la retrouve pas mal ici, notamment grâce aux parents de Julija. Ensuite, église catholique superbe, intérieur baroque réalisé par des artistes italiens, messe en polonais et église bondée évidemment, on parle des Polonais hein. Cap ensuite sur une autre église et pour finir deux églises catholiques côte à côte l'entrée de la deuxième accueillant actuellement un enclos avec un âne et trois brebis (pas égarées). Les parents de Julija ont ensuite gentiment proposé de nous emmener à Trakai, une autre petite ville à 30 kilomètres de Vilnius. Elle est connue pour avoir été à une époque la capitale du grand-duché de Lituanie, elle attire aujourd'hui un grand nombre de touristes grâce à son château, son lac et ses innombrables petites isbas (maisons en bois colorées). Ni une ni deux, nous voilà sur la route direction Trakai. Effectivement, ça valait le coup d'être vu ! Je craque complètement devant les maisons en bois, le lac est magnifique, avec le château en arrière plan et ma joie atteint son comble quand je m'aperçois que le lac est gelé et qu'on peut marcher dessus. (Bon ok, je suis pas allée bien loin parce qu'on n'était pas non plus sûres de la solidité de la glace mais j'ai quand même fait quelques pas à la surface du lac et je me suis prise pour Jésus Christ l'espace de cinq minutes). A côté de moi, une jeune femme chaussait déjà ses patins. J'ai trouvé de jolies cartes postales et des timbres, donc surveillez vos boîtes aux lettres ! On prend ensuite la direction du château, l'entrée ne coûte même pas trois euros et l'exposition est vraiment riche et intéressante. Beaucoup de pièces d'orfèvrerie lituaniennes et russes, des sceaux, des pipes, des coffrets à bijoux, etc. L'expo est vraiment bien faite et toutes les informations sont traduites en anglais, ce qui est très appréciable, le lituanien atteignant des sommets d'incompréhension. Dans la cour du château, il y a une petite scène avec des enfants qui chantent, et des parents admiratifs qui regardent. Après la visite du château, on rejoint les parents de Julija, et ils nous arrêtent devant un resto le temps d'aller récupérer les kibinai. Ce que j'ai oublié de préciser à propos de Trakai est que cette ville compte une des dernières communautés karaïtes de Lituanie. Karaïtes, kesako ? Ok, je dois avouer que je n'en savais rien non plus, mea culpa. Les karaïtes sont une communauté juive, opposée au judaïsme rabbinique car ils fondent leur religion seulement sur la Bible hébraïque (écrite, l'Ancien Testament quoi) et non sur la Loi orale. Il s'agit d'une minorité turque originaire de Crimée qui fut amenée en Lituanie au début du XVè siècle pour servir de garde rapprochée à Vytautas le Grand (grand-duc de Lituanie). Bref, tout ça pour dire que non seulement nous avons pu admirer quelques costumes karaïtes traditionnels dans le château mais surtout que les kibinai sont une spécialité karaïte. C'est une sorte de chausson de pâte brisée fourrée d'une farce faite de viande et d'herbes aromatiques. Je commençais à crever la dalle, j'avais froid aux mains, donc inutile de vous dire que le kibinai est arrivé comme la manne dans le désert et qu'il n'a pas fait long feu.
Après ça, on est allés récupérer la grand-mère de Julija pour la ramener chez elle, et on s'est ensuite dirigés vers un immense centre commercial. Le truc s'appelle Akropolis, c'est immense et rempli de magasins. Session shopping puisque Julija veut trouver un cadeau pour son neveu et son beau-frère et je dois acheter des chaussettes chaudes parce que mes pieds kiffent pas le climat lituanien. On reste un bon moment dans le centre commercial, on se balade, et on finit par s'attabler dans un genre de cafétéria self-service. Galette de pommes de terre, kacha arrosée de champignons à la crème, escalope de porc et gros cornichon russe, le tout arrosé de kéfir (il y avait longtemps), Julija est impressionnée. Pour ceux qui auraient raté à la fois les chroniques russes et mes aventures polonaises, le kéfir est un genre de lait fermenté un peu aigre, que j'ai appris à aimer même si ma première expérience n'avait pas été des plus convaincantes. Maintenant, ça me manquerait presque. Après ça, on a fini notre session shopping, le petit neveu de Julija aura donc une tortue ninja et des Kinder surprise, j'ai trouvé mes chaussettes, donc direction la maison en bus. Nous sommes actuellement attablées devant une tasse de thé et je viens d'engloutir un surelis, une sorte de friandise faite de tvarog entouré de chocolat et parfumé à la vanille. Typiquement lituanien d'après Julija. La journée a donc été une fois de plus bien remplie, j'ai encore probablement oublié des choses qui me reviendront par la suite, je vais pas tarder à aller me pieuter parce que nous avons encore un bon programme demain et je ne veux pas manquer une miette de ce séjour lituanien ! Labanakt !

Lundi 29 décembre 2014

Ce matin, les parents de Julija étaient déjà partis travailler quand on s'est réveillées. Petit déjeuner à base de blinis et de thé, je m'acclimate plutôt bien. Direction ensuite un cordonnier où Julija dépose ses chaussures et direction ensuite le centre ville pour commence l'ascension de la Colline des Trois Croix, une colline de Vilnius où trônent effectivement trois croix blanches et qui offre une vue assez sympa sur la ville. La montée nous réchauffe car il fait encore une fois "freaking cold" comme dirait Julija, ce que je traduirais pas méchamment froid. A ce moment-là, il faisait encore un beau ciel bleu dégagé, ça s'est un peu couvert par la suite. En redescendant, on est allées visiter la cathédrale. Elle est spacieuse et plutôt claire à l'intérieur. Comme dans toutes les églises que nous avons visitées jusque là, elle est décorée d'une crèche et d'arbres de Noël. Comme on n'avait étonnamment pas si froid que ça (mes chaussettes d'hier sont vraiment pas mal) du coup on a entrepris de monter au château. On l'appelle parfois le château de Gediminas, du nom du grand-duc que l'on peut considérer comme le fondateur de Vilnius. On entreprend la montée, sauf que comme c'est quand même méchamment en pente et qu'il a pas mal neigé, c'est un chouïa glissant et un tantinet périlleux. On arrive néanmoins au sommet sans que je me ramasse une gamelle, ce qui relève proprement du miracle. (J'ai réussi à me ramasser de tout mon long il y a quelques années sur les marches devant l'opéra alors qu'il était tombé trois flocons). Bref, on arrive au château et on commence la visite, qui se situe dans l'unique tour encore debout. Là sont exposées principalement des armes médiévales (heaumes, boucliers, épées, etc) et des photos du château à différentes époques, selon ses différentes destructions et reconstructions. Après ça, et comme je suis quasi persuadée que je vais me ramasser si j'essaie de redescendre à pied, on emprunte le funiculaire. Une fois en bas, on décide d'aller prendre une boisson chaude bien méritée. Direction Coffee Inn une nouvelle fois, chai latte pour moi et café pour Julija. On rencontre alors deux touristes italiens à qui Julija donne les bonnes adresses de Vilnius. Après on remonte une rue et on visite les nombreuses églises qui la bordent. La première est une église ukrainienne, qui a sans doute été superbe à une époque, mais qui aujourd'hui est sérieusement endommagée et nécessiterait d'importants travaux. On continue par une église orthodoxe, la seule de Vilnius qui ait encore un couvent. Il fait déjà nuit, mais de nombreux petits cierges parfumés brûlent dans l'église. Elle est magnifique, l'intérieur est principalement vert. Il règne décidément dans les églises orthodoxes une ambiance inimitable qui me rend toujours "very emotional" comme dirait Julija. Il est normalement interdit de prendre des photos mais j'en vole une d'un présentoir à cierges (aucune idée de comment on peut appeler ce truc, Julija non plus, si quelqu'un sait, merci de nous le signaler, on se couchera moins bêtes). On finit par une autre, catholique cette fois, polonaise de surcroît et magnifique également. En sortant de l'église, on peut admirer la Porte de l'Aurore, seul vestige restant des cinq portes de l'enceinte qui entourait jadis la ville. On peut y admirer une superbe icône de la Vierge Marie, et on assiste au début d'une messe en lituanien. En ressortant, et comme on commence à avoir la dalle (surtout moi, inutile de le préciser), on décide d'aller tester le nouveau resto à la mode, Jurgis ir drakonas. En fait, ce resto est un genre de pizzeria mais il a été mis à la mode par Andrius Užkalnis, critique gastronomique lituanien plutôt influent. Ah bah on a vite compris que c'était à la mode, parce que c'était plein quand on est arrivé, heureusement on n'a pas attendu trop longtemps pour avoir une table, et c'était juste blindé quand on est ressorties, avec une file d'attente digne d'un premier jour de soldes. Les pizzas étaient bonnes mais rien d'extraordinaire mais l'endroit était sympa. On est ensuite allées regarder le conte de Noël qui est diffusé en ce moment sur les murs de la cathédrale, une histoire de renne à neuf bois un peu fantaisiste mais mignonne, le tout traduit par Julija parce que le lituanien, c'est pas encore ça (je sais pour l'instant dire bonjour et merci, même au revoir reste compliqué). Et ensuite, on a pris le bus pour aller rejoindre ses amis dans un resto style Courtepaille, mais c'était juste histoire de prendre un verre et de faire leur connaissance. Trois d'entre eux font leurs études à l'étranger, en Angleterre ou aux Pays-Bas, la dernière est restée à Vilnius et étudie l'architecture. Ils parlent un anglais tellement excellent que j'ai parfois du mal à suivre et que je complexe. Quoi qu'ils en soient, ils sont vraiment très cool. On rentre ensuite en taxi (pour deux euros, ça aurait été dommage) et nous sommes une fois de plus attablées devant une tasse de thé pour papoter.

Mardi 30 décembre 2014

Ce matin, direction en premier lieu le coiffeur parce que Julija a rendez-vous pour une coupe de cheveux et une épilation des sourcils. Son salon se trouve dans un complexe sportif, genre salle de sport et salon de beauté. Je patiente pendant qu'elle se fait couper les cheveux et ensuite, direction la tour de la télévision en bus. Bon, on a attendu le bus un bon moment (le bus n°7 à Vilnius, c'est la ligne 13 du métro parisien), tant et si bien que quand on est arrivées à la tour, mes doigts me faisaient cruellement souffrir. Bref, on monte dans la tour pour quelque chose comme 4 euros, et en haut (au 19ème étage), ils ont installé un genre de restaurant panoramique qui tourne sur lui-même. L'idée est plutôt sympa et faire un tour complet vous prendra 55 minutes. On commande une boisson traditionnelle lituanienne faite à base d'avoine, ça donne une sorte de boisson lactée avec un goût plutôt sympa mais le serveur a l'air proprement outré qu'on lui demande du sucre pour mettre dedans. Désolée gars. Bref, on se pose un moment, on admire la vue sur tout Vilnius enneigé, et ensuite on redescend visiter l'exposition. La tour de la télévision à Vilnius est tristement célèbre pour les événements qui s'y sont déroulés le 13 janvier 1991. Après que la Lituanie a déclaré son indépendance l'année précédente, le 11 janvier 1991 les Russes envoient les chars pour écraser les revendications d'indépendance. Ils se heurtent à une farouche résistance de la part des Lituaniens. Le 13 janvier, les Russes partent à l'assaut de la tour de la Télévision appuyés par des chars T-80. Les Lituaniens résistent. Les combats font 13 victimes, dont les noms figurent aujourd'hui sur une plaque commémorative devant la tour de la télévision. 12 hommes et une femme, Loreta Asanavičiuté (la rue adjacente porte aujourd'hui son nom). Toute la Lituanie porte le deuil des treize victimes. Les Russes occupent la tour et ses environs jusqu'à finalement être contraints de retirer leurs troupes. La Lituanie accède finalement à l'indépendance.
En ressortant de la tour, on met le cap sur la synagogue, mais elle est déjà fermée quand on arrive, on ne la voit donc que de l'extérieur. Avant la Seconde Guerre Mondiale, Vilnius comptait une centaine de synagogues. Il n'est reste plus qu'une aujourd'hui... En face de la synagogue a ouvert un café à chats, ce concept japonais lancé désormais un peu partout en Europe (j'avais testé celui de Prague avec Anna). Julija qui a une course à faire et qui se sent moyennement à l'aise entourée de matous, me laisse gagater le temps d'aller faire un petit tour chez Mango à la recherche d'un cadeau. Je m'installe donc devant une tasse de thé et un muffin. La jeune femme assise dans le canapé à côté de moi a un chat endormi sur ces genoux, et quand elle part, elle me donne la bête qui dort donc pendant quelque chose comme une heure et demi sur mes genoux. Mon bonheur est complet (il ne ronronne pas comme ma Biboune, mais c'est mieux que rien). Le chat s'appelle Milka m'informe le serveur, parce qu'il est noir et blanc. Après avoir bien gagaté, Julija revient et nous continuons notre promenade jusqu'au Parlement et à la bibliothèque nationale. Sur le chemin, on s'arrête pour manger un burger dans un petit resto tendance et très sympa. Le burger est absolument délicieux. Enfin, on rentre à la maison pour passer un peu de temps avec la maman de Julija. Je pars demain matin très tôt, mais le voyage va être un peu long vu que j'ai une escale de quatre heures à Varsovie, et que je ne serai à Prague qu'en début d'après-midi.

Mercredi 31 décembre 2014

Ce matin, debout à 4h du matin, le taxi commandée hier par Julija m'attend en bas de chez elle. C'est un taxi officiel, dûment réservé via une application, un truc sûr, où le chauffeur met le compteur et où il n'essaie pas de vous arnaquer. Oui parce que soyons francs, les chauffeurs de taxi lituaniens (et ils ne sont pas les seuls) sont d'après Julija assez prompts à essayer d'arnaquer les touristes. Du coup j'angoissais un peu, mais Julija m'a réservé le must du taxi lituanien et tout s'est bien passé. Ça m'a coûté 55 litas et en une vingtaine de minutes, j'étais à l'aéroport. J'ai décollé à 6h40 heure locale, pour arriver à Varsovie à 6h45 heure locale. Mon vol pour Prague était prévu à 11h en porte 30, je me pose donc dedans, et je m'assoupis allongée sur un banc comme une clocharde. Mea culpa mais j'étais crevée. Finalement mon vol a été déplacé en porte 43 et on a décollé à l'heure. On est arrivé à Prague à midi, j'ai rapidement récupéré ma valise et je suis rentrée me faire à manger parce que c'est pas les deux gaufrettes au chocolat et le verre d'eau de LOT (bande de rats) qui pouvaient me caler l'estomac. Ces quelques jours en Lituanie ont été vraiment parfaits, rien à redire, le plaisir de découvrir un nouveau pays, une nouvelle langue, une nouvelle ville, mêlée au plaisir de retrouver l'ambiance et la culture russes grâce à la famille de Julija. 2014 s'est terminé avec un magnifique voyage, j'espère que 2015 me réserve de toutes aussi belles expériences.








Julija, honey, thank you so much for these amazing days in your city and your country! You made this trip unforgettable! <3

Pour la première fois, je me suis essayée à vous faire une sorte de "vlog" de mon voyage, c'est-à-dire à filmer un petit peu ce que je faisais, des petits morceaux et j'espère réussir à en faire un petit film. Mais pour l'instant c'est pas gagné parce que je suis nulle en montage et je pense que ça va me prendre un peu de temps. Néanmoins, c'est en projet et vous serez bien sûr les premiers informés ! :)

Noël à Prague !

Mes parents et ma grand-mère sont venus me rendre visite à Prague pour Noël.
Réveillon en famille avec foie gras et gigot d'agneau en provenance directe de France ! <3

Veselé Vánoce ! :)





mardi 9 décembre 2014

Prosinec v Praze ! (Décembre à Prague)

Déjà le mois de décembre... Ça fait maintenant près de trois mois et demi que je vis à Prague. Le marché de Noël a été installé sur la place de la Vieille-Ville (et sur toutes les autres places d'ailleurs...), j'ai en revanche raté l'illumination du sapin géant, étant à Paris pour des raisons familiales.

Décembre, ça veut dire Noël qui arrive à grands pas et avant ça, la période de l'Avent. Je disais donc, plein de marchés de Noël aux quatre coins de la ville, des décorations un peu partout, les magasins remplis de chocolats et autres, rien de très différent de la France en fait.

Par contre, une petite tradition qui n'existe pas chez nous (en tout cas, à ma connaissance) : la Saint-Nicolas. Oui, évidemment, on souhaite bonne fête à nos Nicolas aussi, mais ici, ils ont un petit truc en plus.

Le 5 décembre (oui je sais, normalement c'est le 6 mais ils ont décidé de faire ça la veille), saint Nicolas défile dans les rues (en tout cas quelqu'un qui a loué le costume), accompagné du Père Fouettard et d'un Ange. Les trois larrons distribuent des petits cadeaux aux enfants sages et... des pommes de terre ou du charbon aux enfants pas sages ! Je dois avouer que je ne suis pas sortie ce jour-là, je ne saurai donc pas si j'ai été sage cette année !

Je vous mets des photos du marché de Noël et de la superbe vue que j'avais ce midi en rentrant chez moi.
Prague, you are amazing!